Depuis l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, les Guinéens font preuve de générosité et de compassion envers les « sinistrés ».
Plusieurs dons sont faits en faveur de ces victimes de cet incendie. Comme il fallait s’y attendre dans notre pays où le vol et le détournement sont devenus, au fil des années, des faits banals, certains de ces dons ont pris d’autres directions.
Selon nos informations, ils sont détournés pour être vendus sur le marché. C’est le cas du don qui a été fait par le patron du groupe CIAO-Guinée, Housein Dakh Lala. C’est un don composé de sacs de riz de 50kg, de bidons d’huile de 10 litres et de cartons de savon.
Selon des informations recoupées auprès de différentes sources concernées par le dossier, des quantités énormes de ces dons ont disparu avant leur réception par l’Agence nationale de gestion des catastrophes humanitaires, ANGUCH.
Les mêmes sources nous informent que plus de 800 sacs de riz, près de 650 bidons d’huile et 20 cartons de savons ont disparu.
En effet, des personnalités civiles et militaires soupçonnées d’être impliquées dans ce vol seraient, pour la plupart, en train d’être entendues afin de retrouver toute les quantités de produits qui n’ont pas été tracées.
Dans l’opinion, l’affaire fait raffut. Et les investigations en cours à la gendarmerie régionale de la ville de Conakry ont permis de retrouver, pour l’heure, près de 500 sacs de riz, alors que les enquêtes menées par le commissariat central de Matam, aussitôt saisi par le maire de la commune du même nom, a rapporté qu’il a été retrouvé une quantité de 390 sacs de riz. Cette quantité, a-t-on appris de bonnes sources, a été saisie dans deux magazines, tous au marché de Bonfi. Un véritable labyrinthe. Un vol en bande organisée mais qui a été découvert et les présumés auteurs sont en train d’être interpellés pour éventuellement être traduit en justice.
On peut noter que c’est grâce à la vigilance des autorités de l’ANGUCH ainsi que leur détermination de lutter contre les mauvaises pratiques pendant cette période de gestion de la catastrophe.
Par ailleurs, la question qui taraude les esprits désabusés par cette cupidité regrettable, est de savoir où sont les quantités de riz restants et celles des bidons d’huile et de cartons de savons qui ont aussi disparu.
Dossier à suivre.
Mognouma