Général Mamadi Doumbouya : La clémence au service de la réconciliation nationale (Tribune)

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Dans un monde où les nations se construisent sur les ruines des divisions passées, où les blessures de l’histoire ne se referment que par la force du pardon et la grandeur d’âme des dirigeants, la Guinée, sous l’impulsion du Général Mamadi Doumbouya, écrit une page mémorable de son destin.

La grâce présidentielle accordée au Capitaine Moussa Dadis Camara, loin d’être un simple geste administratif, s’impose comme un acte d’une portée politique et humaine considérable, une pierre angulaire dans l’édification d’une paix durable et d’une réconciliation sincère.

Par cet acte d’une rare hauteur de vue, le Chef de l’État démontre que la justice et l’humanité ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, elles sont les deux faces d’une même médaille : celle d’une société qui ne veut ni occulter son passé, ni s’y enliser, mais qui, au contraire, entend en tirer les leçons nécessaires pour bâtir un avenir plus radieux. En s’assurant que vérité et justice soient rendues aux victimes des événements du 28 septembre 2009, en garantissant leur indemnisation effective, le Président de la République rappelle avec force que la réconciliation ne peut être une injonction creuse ; elle doit s’appuyer sur des fondations solides, celles de la reconnaissance des douleurs vécues et de la réparation des torts causés.

Le pardon ne saurait être un oubli, ni une simple transaction politique. Il est un engagement profond, une exigence morale qui impose à chacun de transcender les blessures, de s’affranchir des rancœurs du passé pour embrasser l’idéal d’un futur commun. C’est précisément ce à quoi le Général Mamadi Doumbouya exhorte ses concitoyens : dépasser les frustrations, œuvrer ensemble, main dans la main, pour faire de la Guinée une terre de concorde et de progrès. Car une nation fragmentée ne peut espérer prospérer ; une société gangrenée par les ressentiments ne peut se construire solidement.

La vision du Président de la République ne s’arrête pas à ce geste de clémence. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large, celle d’une refondation profonde des valeurs guinéennes, où la justice ne se résume pas à la punition, mais s’élève au rang de vecteur de réconciliation. C’est un appel à la conscience collective, une invitation à voir plus loin que les contingences du présent, à inscrire nos efforts dans la durée, à comprendre que notre véritable ennemi n’est pas l’adversaire d’hier, mais l’immobilisme et la division.

L’histoire guinéenne est jalonnée d’épreuves, mais elle est aussi illuminée par des moments de grandeur. Le chemin emprunté aujourd’hui est exigeant, mais il est le seul capable de garantir un avenir où chacun trouve sa place, où la paix sociale devient une réalité vécue et non un simple slogan. Ce choix courageux du Président de la République nous interpelle tous : serons-nous à la hauteur de cette ambition ? Aurons-nous l’humilité et la sagesse d’accepter cette main tendue, de conjuguer nos forces pour bâtir ensemble une nation forte, unie et prospère ?

À l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête du pardon et de la solidarité, le message du Président de la République résonne avec une intensité particulière. Il nous rappelle que la Guinée mérite tous les sacrifices, que notre engagement collectif est la clé de notre renaissance. Dans cette quête, chaque Guinéen est un maillon indispensable, chaque effort compte, et c’est ensemble que nous écrirons l’avenir que nous méritons.

Moussa Moïse Sylla
Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat

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Tiekourani
Tiekourani
1 avril 2025 13:50

La fille de Pivi, interrogée par le journaliste de Africa.com au sujet de l’arrestation de son frère et de son cousin, a apporté la précision suivante : « Je tiens à rectifier une chose : mon jeune frère et mon cousin n’ont jamais été arrêtés pour l’attaque de la Maison Centrale. Ils ont été enlevés pour faire pression sur leur père. Ce sont des civils et des étudiants, sans aucune formation militaire. La responsabilité pénale est individuelle, et la Guinée étant un pays de droit, ils devraient être libérés. Koikoi Pivi est étudiant, et Moïse Guilavogui est notre cousin. Ils… Lire la suite

Kaou Labe
Kaou Labe
31 mars 2025 07:10

Il n’a même pas honte ce jeune homme ! Bon , il a un meilleur Maître que Guirassi .  » Le maître est bon , Le maître a Raison  » . Si c’est la  » Fête du Pardon  » , POURQUOI les Fondateurs de cette fête ( SAUDI ARABIA ) ne libèrent ils pas leurs prisonniers ? Si c’est la « fête du Pardon  » , POURQUOI Damaro , Kassory …sont ils en Prison ? POURQUOI FONIKE , BILLO et autres sont détenus encore secrètement ? POURQUOI CDD , SIDIYA…ALOHA CONDE sont en exil ? Les POURQUOI ne finissent pas .… Lire la suite