Depuis la confirmation de sa victoire au premier tour de la présidentielle du 18 octobre 2021, Alpha Condé fait assaut de pédagogie pour expliquer son slogan de campagne ‘’gouverner autrement’’. Slogan devenu la rhétorique sur toutes les lèvres.
Dix ans après son arrivée au pouvoir, il décide enfin de revoir sa gestion, du moins de mettre un verni sur celle-ci, pour la rendre plus vertueuse, pour les six années à venir.
Pour le moment, l’ancien opposant historique le fait beaucoup plus dans le discours. Comme à l’accoutumée, c’est encore et encore des menaces en l’air, de sévir contre les cadres indélicats.
Comme le dit un adage populaire japonais, le nom chien ne mord pas. C’est pour autant dire, qu’il faut revoir la stratégie.
Agir et laisser commenter, pour ne pas donner l’impression à une opinion qui en eu plein les oreilles depuis son avènement au pouvoir, que c’est encore des déclarations captieuses, que c’est du baratin !
La visite inopinée du géniteur connu du concept « gouverner autrement », dans certaines structures de l’administration publique, hier lundi 01 février, afin de s’assurer de la présence des cadres à leurs services, pouvait donner l’impression d’un nouveau départ, si cette initiative ne s’était pas entachée d’actes qui frisent le populisme.
De l’avis d’observateurs avertis, ce sont là des actions clinquantes auxquelles le président doit renoncer, et s’atteler simplement à redynamiser les structures de contrôles y afférentes, qui existent à foison.
Bref, quand on a fini de prendre, notamment des décisions de nomination des ministres, qui sont pour le moins, antinomiques au slogan en vogue chez le décideur et qui ont ainsi entrainé une crise de confiance majeure, il faut désormais des actes forts.
Ces actes forts, on les attend toujours !
Mognouma Cissé