Popopopo ! ce coup de pied de Ansoumane Doré de Dijon donné dans la fourmilière de la gouvernance actuelle au bled a excité la férocité des féaux de mauvais aloi et autres flagorneurs du régime de Gobykamé, le commis voyageur de Sékoutoureya. Ayant toujours douté que le fauconnier du bled « fasse un président compétent », Ansoumane, qui est franc du collier, atteste que l’accusation d’ethnocentrisme portée contre Goby Condé : « ce n’est pas une vaine accusation, il faut ouvrir les yeux et regarder les principaux postes ministériels et de nombreux directions de services dans notre pays. Ils sont occupés par des Malinkés…
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Je suis malinké de Beyla et forestier de région. Le constat de l’accaparement de tous les rouages de l’Etat guinéen par des Malinkés me choque dans un pays en formation. » Et un peu plus loin dans ses analyses, il invite gentiment les intellectuels malinkés à se souvenir que « la façade d’unité nationale guinéenne présentée sous le régime du PDG, n’était que du vent. A peine Sékou Touré et son régime disparus, les rancœurs et les haines comprimés contre ce régime clanique et familial se sont réveillées contre eux, par des gens qui étaient censés être les gardiens du pouvoir en place : l’armée et toute la classe politique. » Waouh ! Et depuis cette publication, les supporteurs du défunt régime démoniaque de Sékou Touré, qui s’encroûtent dans leur croyance ethnocentrique à considérer Goby Condé comme un factotum dans le bled, tirent leurs « kortès » et autres sortilèges via les sites guinéens sur Ansoumane Doré.
C’est la première fois, nous semble-t-il, qu’un texte déclenche tant de prises de bec sur les sites. A ce jour, cent deux (102) réactions s’affichent au bas de l’article en question sur GuineeActu.info et vingt deux (22) sur Gbassikolo.com. C’est excitant. C’est intéressant. Le choc des idées nous sort de nos torpeurs. Un texte qui ne suscite aucune controverse, aucune critique, qui flagorne Gobykhamé et son régime décrié nous endort. Les critiques insupportent les faisans du régime de Goby Condé parce qu’ils ont le cœur fermé. Ils ont certes les yeux grandement ouverts pour voir la livrée de la misère. Et ils ont les narines grandement ouvertes pour respirer l’air crapoteux qui peste dans le patelin. Mais ils ont le cœur complètement fermé pour voir que la gouvernance de Goby Condé est en train de tourner en eau de boudin. Pour eux, Goby Condé est innocent de tout ce qu’on lui reproche. Pour eux celui-ci n’a jamais causé la mort d’aucun guinéen. Pour eux, leur commis voyageur a eu raison d’aller s’afficher au sommet Etats-Unis-Afrique à Washington.
Les chefs d’Etat de la Sierra Leone et du Libéria terriblement confrontés à l’épidémie d’Ebola ont plutôt choisi de rester dans leur pays respectif. Alassane Ouattara qui dirige la Cöte d’Ivoire n’a pas voulu non plus faire le déplacement de Washington. Et malgré tout ce qui a été dit, tout ce qui a été écrit, Gobykhamé a accepté d’aller se soumettre au teste d’Ebola pour avoir droit de banqueter à ce sommet. Comme ça la CIA et le FBI sont maintenant suffisamment informés de son état de santé. Bigre ! C’est intelligent de la part du chauffard de la chignole à trois roues et demi de Sékoutoureya de fournir ainsi à La Maison Blanche sa fiche de santé en échange d’une boustifaille dans un banquet à Washington. Ainsi à la présidentielle prochaine, les affidés de Goby n’auront plus qu’à s’adresser aux services secrets américains pour justifier la bonne santé de leur candidat à manigancer à nouveau les élections. L’heure est grave ! Il est temps de se mobiliser contre le maintient de Goby Condé au trône. Goby Condé est dépositaire de l’incompétence, de l’arbitraire, de l’injustice, de l’ethnocentrisme, du clanisme, du népotisme, de l’égotisme. Il faut absolument batailler contre son maintient au pouvoir pour l’empêcher de vampiriser, de mettre le bled tout entier sous sa totale dépendance. Comme Sékou Touré jadis.
Goby a fait suspendre, le 27 mars 2014, le journaliste Amadou Diouldé Diallo de la radio télébidon parce que tout simplement celui-ci a eu le culot d’user de la liberté de la pensée pour le contredire au sujet de la rénovation du palais des Nations détruit le 4 février 1996 à la suite du bombardement des soudards de l’armée guinéenne. A l’occasion de la visite dernière de Mohamed VI à Cona-cris, Gobykhamé s’enfle de morgue et ment effrontément d’avoir fait réparer le palais bombardé en un laps de temps d’un an. A woullé ! Amadou Diouldé Diallo a corrigé en soulignant que le général Lansana Conté, avant de tirer sa révérence, avait déjà entrepris les travaux de rénovation du palais des Nations à près de 80%. On a vu aussitôt Alhousseine Makanera Kaké, le nouveau ministre de la communication, monter sur ses grands chevaux et suspendre Amadou Diouldé Diallo pour prouver son allégeance à Goby Condé. Pourtant à son baptême du feu, le 21 janvier 2014, nous avons tous entendu Makanera Kaké se fendre de cette farce : « Je vous garantis qu’on ne fera pas d’abus, on fera en sorte que chaque guinéen retrouve sa place selon ses mérites. » En voilà un autre dindon, un autre hypocrite à la tête de la communication ! Est-ce que la suspension illégale de Amadou Diouldé Diallo et le maintien sur le banc de touche des journalistes Marie Louise Sanoussy, Ibrahima Ahmed Barry, Ciré Dieng, ne sont pas un abus ? Et puis à relire ce propos du slalomeur du ministère de la Communication, on peut se laisser abuser et croire qu’il va réparer les injustices et les discriminations faites à ces trois journalistes accusés de ne pas supporter dans leur cœur Gobykhamé.
Paraît qu’une cardiogoby capable de jauger le degré d’amour des journalistes présentateurs de la télébidon à l’égard de Goby Condé a été mis en œuvre dès le parachutage de celui-ci au pouvoir. Et comme pendant leur teste, les cœurs de Marie Louise Sanoussy, de Ibrahima Ahmed Barry et de Ciré Dieng n’ont pas battu à un rythme accéléré, suffisamment accéléré pour que la cardiogoby relève un degré élevé de battement, il a été décidé de les mettre à l’écart de la présentation du journal de la télébidon. Mon vieux ! On s’en fout de la capacité ou autre compétence des individus à assumer correctement leur tâche en Guinée. Ce qui importe c’est connaître le contenu de leur cœur en bien ou en mal vis-à-vis du chef donzo de Sekoutoureya. Et l’on veut que Ansoumane Doré se taise dessus, qu’il ne critique pas et qu’il applaudisse tous les actes et toutes les bêtises de Goby Condé au nom du lien de sang ou « Fadénnyya ». C’est cet esprit qui habite A.D.Traoré qui, dans sa réplique adressée à Ansoumane Doré, griffe ça : « je ne critiquerai ni Sékou Touré, ni Conté, ni Dadis, ni Alpha Condé, ni Dalein, ni Sidya, ni Kouyaté. » Pourquoi, M. Traoré ? « La raison est simple !… Il m’a été enseigné qu’au lieu de critiquer le diable, je dois plutôt adorer Dieu. J’imagine que ce que je peux obtenir de cette adoration serait diminué si je passais mon temps à critiquer le Satan car cela me fait oublier ma vocation et mon obligation de croyant. » A.D.Traoré fait là un raisonnement lourdingue. Et paradoxalement au beau milieu de son texte, A.D.Traoré tourbillonne : « Ne pas tenir du passé, ne permet pas de comprendre le présent, pour savoir où nous voulons aller. » Afakoudou ! A.D.Traoré soutient être de formation académique anglaise. Et pourtant il pirouette dans son propre texte sans aucune logique dans le raisonnement comme un toto.
Il faut aider A.D.Traoré à fortifier sa foi, à lui faire comprendre doctement que combattre Satan c’est adorer Dieu. Depuis 1958 jusqu’à ce jour dans le bled, on n’a cesse de voir des vertes et des pas mûres. Il y a de la religion dans le combat des Guinéens à batailler pour s’épanouir, pour améliorer leur propre quotidien. Il y a de la religion dans la lutte qu’ils ont menée contre la tyrannie, l’oppression des régimes sataniques de Sékou Touré, de Lansana Conté. Et c’est également un acte de foi, d’adoration en Dieu que de combattre aujourd’hui ce régime tyrannique, ethnocentrique, satanique de Goby Condé. La religion n’est pas fataliste. Elle commande à l’homme d’aller à la rencontre de Dieu, d’aller à sa recherche, de s’instruire. Et ça rappelle justement cet éloquent propos de Benjamin Constant : « L’homme a été créé pour s’instruire, pour s’éclairer, et, par la même, pour s’adoucir et s’améliorer. Honte et malheur à ceux qui, par la force ou par la ruse, le détournent de la route qui lui est tracée ! » Ces dires sont sans nulle doute en phase avec ce qu’enseigne la religion. Et le fait de se battre pour s’instruire, pour s’éclairer et pour s’adoucir et pour s’améliorer ne nous distrait en rien dans notre adoration à Dieu si l’on a vraiment la foi.
Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1998, Goby Condé s’était fait alpaguer, pendant sa fuite, à Piné (Lola) qui se situe à vol d’oiseau de la borne frontalière avec la Côte d’Ivoire. Et Dieu avait inspiré et incité la presse écrite privée guinéenne, Mouctar Bâ de RFI et Amadou Diallo de la BBC, l’OGDH, des avocats étrangers et guinéens à remuer ciel et terre jusqu’à obtenir sa libération le 18 mai 2001. L’on s’était battu contre Satan, contre les forces obscures du régime de Lansana Conté, contre Sékou Goureissy Condé, contre François Louncény Fall, contre Ahmed Tidiane Cissé, contre Naby Youssouf Kiridi Bangoura, contre tous ceux qui le détestaient dans leur for intérieur. L’on avait défendu non un malinké mais un homme, un être humain face à un pouvoir dictatorial qui était sur le point de le broyer. Et quoi de plus choquant quand on a entendu ce politique, en pleine campagne présidentielle dire sur le petit écran de la télébidon que tout malinké qui ne voterait pas pour lui est un bâtard. Pire il incite ses féaux en Haute Guinée à tuer les peuls, à piller leurs biens et à les chasser de la zone pour empêcher de recueillir leur voix pour le compte de son adversaire pendant le deuxième tour. Et depuis il incite de part de ses propos et de part ses actes à l’ethnocentrisme, à l’injustice, à la stigmatisation des peuls. Et vous voulez qu’on la boucle, qu’on la ferme. Jamais. Gobykhamé incarne de par tout ça Satan. Et c’est impie et satanique de carcailler dans ses sermons que tout Guinéen qui est contre Gobykhamé alors Dieu est contre lui. Dieu est plutôt contre tous ces Tartuffes qui, comme des faisans, mangent dans la main du pouvoir de Gobykhamé. Si tant il est vrai que la Guinée est une famille déchirée, l’on doit tous se mobiliser pour bouter hors du pouvoir Goby Condé pendant la prochaine présidentielle guinéenne. Ce n’est pas bien d’inculquer le fatalisme dans les esprits face à ce pouvoir dictatorial. « Chacun se tait, chacun baisse la tête dans l’espoir trompeur de désarmer le pouvoir par son silence. On ouvre au despotisme un libre passage, se flattant d’être libre. Il ne suffit pas pour être en sûreté de se tenir à l’écart et de laisser frapper les autres. » Nous voulons le changement en Guinée. Nous voulons la démocratie en Guinée. Nous voulons le développement en Guinée. Nous voulons des études scolaires et universitaires de qualité en Guinée. Nous voulons des emplois en Guinée. Nous voulons l’épanouissement de chaque Guinéenne et de chaque Guinéen. Nous voulons l’unité nationale en Guinée. Pour cela il faut mettre hors d’état de nuire Goby Condé et tous les ethnocentriques. Hé ! On ne le combat parce qu’il est Malinké. On le combat parce qu’il est médiocre, incompétent pour assumer la charge de chef d’Etat à la tête de la Guinée. Goby Condé est une catastrophe. Wallahi ! Billahi ! Goby Condé est nul. Afakoudou ! On ne le dit pas par méchanceté. Impossible de le suivre dans ses borborygmes aux côtés de l’artiste Akon et du dictateur président Congolais, Dénis Sassou Nguesso, du Congo Brazzaville. Ils ont fait face à une fournée de diaspourris et de diasripoux à Washington pendant leur conférence commune. L’ex fesseur à Place d’Italie a été incapable de faire une phrase grammaticale correcte, intelligible. Il est allé du coq à l’âne. Il commence une phrase, il coupe l’idée et entame une autre sans la terminer. Aux lendemains de la mort de Sékou Touré, il parle de la création d’un « régime Etat » avec l’avènement des soudards de l’armée guinéenne au sommet du commandement dans le pays. Pour l’amour de Rousseau demandez-lui ce que signifie « régime Etat ». L’on a farfouillé dans le Larousse, dans le dictionnaire Hachette : rien qui ressemble à ça. Il s’est empêtré à nouveau dans l’emploi d’expression compliquant encore et encore une bonne compréhension de son propos. Il a malmenée l’expression « jeter le bébé avec l’eau du bain » dans son bavardage. Goby est aussi têtu qu’un âne qui regimbe. Il n’entend pas conseil. Il est allé à Washington pour dire qu’il y a des « morts vivants » qui batifolent en Guinée en faisant allusion aux fraudeurs répertoriés sur les listes des fonctionnaires de l’Etat guinéen. Aller parler de morts vivants au sommet Etats-Unis-Afrique au moment où la fièvre Ebola sévit dans la contrée. Ça ne peut que donner la chair de poule !… Ensuite Gobykhamé a tenté de tourner en ridicule l’opposition guinéenne qui doute de la neutralité, de l’indépendance de cette CENI à chapeauter de futures élections présidentielles dans un cadre démocratique et sincère. Pour Sidya Touré de l’UFR, Gobykhamé est tout simplement un affabulateur, un menteur qui « n’accorde jamais d’interview à la presse guinéenne au pays. Les journalistes guinéens n’ont jamais eu l’opportunité de lui poser des questions pertinentes. Des questions que nous connaissons tous. C’est quand il va l’extérieur, qu’il se permet de dire des choses qui ne peuvent être contredites.» Là-bas. « Mais quand on est assis à Washington, on peut raconter des histoires qu’on ne peut pas prouver. » Gageons que Goby n’est pas assez dense et assez courageux pour offrir une conférence de presse aux journalistes guinéens et répondre aux questions de la presse privée et indépendante du bled. Dans les jours qui viennent avant la faim du mois d’août.
Benn Pepito