
Conakry, le 22 juillet 2025 – Par décret présidentiel en date du 21 juillet, les autorités de la transition en Guinée ont annoncé la création d’un Escadron de Drones (ESDRO), une nouvelle unité stratégique au sein des Forces armées. Selon le decret, cet escadron est logé à la base aérienne principale de Conakry, avec des escadrilles déployées dans les régions militaires de l’intérieur du pays. Seulement voilà, si ce décret du Gl Mamadi Doumbouya peut être perçu comme une volonté affichée de moderniser l’armée, il soulève également des interrogations d’ordre politique, tant sur ses finalités que sur son impact à moyen terme.
En effet, la mise en place de cette unité technologique intervient dans une phase délicate de la transition politique en Guinée. En centralisant son commandement sous l’autorité directe du Chef d’état-major général des armées, le pouvoir entend manifestement renforcer ses capacités de surveillance et de réaction, dans un pays où les tensions politiques et sociales restent vives.
Le positionnement stratégique de l’ESDRO, avec une couverture nationale via les bases secondaires, offre au régime un instrument de contrôle territorial renforcé, utile face aux menaces extérieures, mais aussi potentiellement face aux contestations internes.
Néanmoins, le recours aux drones semble aussi s’inscrire dans une tendance régionale, notamment observée dans le Sahel, où plusieurs pays utilisent ces technologies pour lutter contre les groupes armés ou contrôler leurs frontières. En Guinée, cette dynamique traduit visiblement une volonté de modernisation de l’armée et un alignement sur les standards sécuritaires internationaux.
Mais sur le plan interne, l’architecture de commandement retenue – un rattachement organique à la base aérienne de Conakry, mais une subordination opérationnelle au Poste de Commandement Interarmées Élargi (PCIAE) – témoigne d’une forte centralisation du pouvoir militaire, qui peut aussi refléter une certaine méfiance envers les échelons intermédiaires.
Par ailleurs, le décret présidentiel ne définit pas les missions spécifiques de l’ESDRO. Celles-ci seront précisées ultérieurement par un arrêté du ministre de la Défense nationale. Cette absence de clarté immédiate entretient un flou qui peut être perçu comme une stratégie d’ambiguïté politique, laissant la porte ouverte à un usage multiple de cette unité : défense, surveillance, voire dissuasion vis-à-vis d’acteurs internes.
Et du coup, on peut se poser la question de savoir si cet escadron est à vocation uniquement sécuritaire… ou politique. Car si l’initiative peut être saluée pour sa dimension stratégique et sa capacité à mieux équiper les forces armées, elle n’en reste pas moins porteuse d’enjeux politiques majeurs. Dans un contexte de transition, la tentation peut être grande d’utiliser cet escadron comme un levier de contrôle social et politique plutôt que strictement militaire.
À suivre….
Gbassikolo.com
La Guinée fait bel et bien face à des menaces extérieures à l’heure de la morosité des économies ouest africaines, de la frilosité des gouvernants et de la porosité des frontières. Ne pas le reconnaître, c’est faire preuve de malhonnêteté. Partout dans le monde, les budgets de défense ont inexorablement augmenté. Pourquoi la Guinée serait l’exception?
Tiekourani ,
A mon avis , CE N’EST PAS LA GUINEE QUI MOBILISE CES RESSOURCES !
Elle n’en a pas les moyens .
Il est bon de chercher QUI a besoin d’une surveillance des pays limitrophes du SAHEL .
Je ne serai pas surpris que ce soit les AMERICAINS .
Il était chez nous non le Commandant Mililaire Américain pour l’Afrique ?
Il arrive a CKY et nous voilà armes de Drônes .
Just wondering !
La décision du CNRD de créer un escadron de drones est non seulement décalée, mais inquiétante. La Guinée ne fait face à aucune menace extérieure réelle qui justifierait un tel investissement militaire. La véritable menace est interne : crise de gouvernance, pauvreté, chômage, services sociaux défaillants.
Dans un pays où les priorités sont l’éducation, la santé, l’eau, l’électricité et la réconciliation nationale, mobiliser des ressources pour des drones relève plus de la stratégie de contrôle que de sécurité nationale.
Ce choix montre un pouvoir qui se prépare à surveiller sa population plutôt qu’à la servir.
Quand je saurai si les drones sont turcs ou français, j’aurai la réponse à ma question du pourquoi du comment.?
La Guinée n’a jamais été attaquée directement, quelques incursions sierra-léonaises dans les années 90 et c’est tout. Depuis quand les militaires guinéens font-ils de la planification et de la stratégie, puisqu’ils ne savent que tuer femmes et enfants ?
Et bientot une bombe nucleaire fabriquee a 100 metres sous le palais M5…
L’escadron de la mort terrestre ne suffit plus .
Il en faut un dans les airs .
Ehh… la Guinee kaalou !
Le type cherche à protéger son pouvoir, il multiplie les escadrons de la mort…Seul le pouvoir de DIEU est éternel, tout le reste est éphémère