(…) Avec cette nouvelle Constitution, nous serons une démocratie parce que c’est écrit , parce que c’est dit. (…)
Plus de 30 mois pour une bien drôle de Constitution qui renferme bien plus de choses que nécessaire.
On ne garanti pas le respect d’une règle en la constitutionnalisant. Ce respect dépend de l’honneur des dirigeants et de la vigilance des peuples.
Mais…L’heure n’est pas au débat serein sur une quelconque Constitution, tant que les deux leaders de la société civile kidnappés ( Foniké Mangué et Billo Bah) , et les acteurs politiques arrêtés ne sont pas libérés.
Les Constitutions ne font pas les démocraties. Les démocraties émergent d’abord de la détermination des peuples à se faire respecter, à faire respecter leur souveraineté et leur dignité. Elles émergent ensuite de la volonté et de la bonne foi des dirigeants à intégrer le fait qu’ils ne sont ni indispensables, ni irremplaçables, et qu’ils doivent comme les autres citoyens se soumettre à la force des lois et des principes démocratiques.
Enfin elles sont surtout garanties par l’honneur des dirigeants à respecter la règle du jeu et leurs paroles.
D’ailleurs il est bien étrange que ceux qui s’engagent aujourd’hui, à travers cette fameuse nouvelle Constitution, à garantir pour demain une réelle démocratie et le respect des droits humains aux guinéens, ne soient même pas capables de respecter le document ( la charte de la transition) qu’ils ont eux mêmes pensé, rédigé et publié…qui garantissait certains droits et libertés, qui sont aujourd’hui complètement foulés aux pieds des puissants…,violés et massacrés.
Ah nos fameux dirigeants, la démocratie c’est toujours pour demain, pour les autres, jamais pour eux.
Il n’y a pas meilleure promesse pour une démocratie que des dirigeants qui respectent leur parole et leur peuple, et qui ont l’honneur et l’humilité de savoir que les lois de la République sont supérieures à leurs egos et leurs intérêts.
LA SEULE VOIE DE LA PAIX ET DE LA DÉMOCRATIE POUR NOTRE PAYS ET POUR LE CNRD
- Libérez Foniké Mangué, Billo bah, et tous les autres prisonniers politiques.
- Mettre fin à toutes formes de harcèlement, d’intimidations et de violences envers les acteurs politiques et ceux de la société civile.
- Rétablir toutes les libertés politiques et civiles reconnues par les conventions internationales, les lois de la République et la charte du CNRD.
- Libérez la presse, et cesser toutes formes d’intimidations envers les journalistes.
- Définir un agenda précis et consensuel du retour rapide à l’ordre constitutionnel et civil.
- Mettre en place un gouvernement de large consensus, composé des principales structures politiques et civiles, avec pour missions la mise en place des dernières réformes et l’organisation des élections mettant fin à cette transition.
Tous les autres sujets et inquiétudes des uns et des autres, y compris ceux du CNRD, peuvent être sereinement discutés et résolus dans le souci et le respect des principes démocratiques et de la paix dans notre pays…dans l’intérêt de tous.
Toute autre perspective sera une dangereuse fuite en avant, aux conséquences imprévisibles.
Quand on aime son pays, on ne le trahi pas!
Quand on aime son peuple on ne le brutalise pas!
» L’arbitraire est une arme à un si grand nombre de tranchants,que ceux qui la tiennent s’y couperont éternellement les doigts » disait Henri. R
Le peuple de Guinée vous regarde, le monde vous observe….
Libérez Foniké Menguè et Billo Bah !
Libérez tous les prisonniers politiques !
Libérez les médias !
Vive la Guinée !
L’arbitraire ne gagnera pas !
Vive la liberté!
Vive la justice!
Vive la démocratie !
La seule décision à prendre en dehors de celles évoquées ci-dessus (et curieusement oubliées par Gassama), c’est pour le CNRD de dégager