Guinée: le comité de pilotage du procès sur les tueries du 28 Septembre a pris fonction

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Le comité de pilotage du dossier sur les tueries a pris fonction ce vendredi 1er juin, plus d’un mois après sa mise en place. La cérémonie de son installation qui a eu lieu dans la salle de conférence du ministère de la Justice – qui servira aussi de salle de réunion du Comité – a été présidée par le Premier ministre Kassory Fofana.
«Les choses sérieuses commencent », a dit le ministre de la Justice, Me Cheik Sacko en lançant les activités du Comité. Il a indiqué que le Comité, composé de 11 membres dont trois représentants du système des Nations Unies, deux des Etats-Unis et de l’Union européenne, devra se réunir une fois par semaine.

«C’est une satisfaction personnelle qu’on soit arrivé à ce stade… Bien évidemment, il faut que ce comité se mette à la tâche », a exprimé le ministre du Garde des Sceaux.

Le ministre Cheick Sako a indiqué que ce Comité n’aura pas d’excuses. Car, elle n’a pas besoin de moyens pour fonctionner. Il a essentiellement une fonction administrative et matérielle. «Il n’est pas question qu’il se mêle du procès qui va arriver. Celui-ci relève du domaine des magistrats », a-t-il précisé.

En clair, le Comité va s’atteler à trouver le lieu où pourrait se tenir le procès et le fonds nécessaire à sa tenue. «Sans moyens financiers, on ne pourra pas tenir ce procès », a réitéré le ministre. Le Comité devra aussi répondre au comment sécuriser ce procès et adopter le meilleur plan de communication. C’est pourquoi il est aussi composé d’un représentant du haut commandement de la gendarmerie nationale et du conseiller à la communication du ministère de la Justice (représentant le ministère de la Justice).

En procédant à l’installation du Comité, le ministre de la Justice s’est méfié de donner toute date pour le démarrage du procès. «Le procès ne pourrait se tenir qu’après le travail du Comité », a indiqué le ministre qui, par le passé, s’était hasardé à donner des dates. Des dates qui n’ont jamais été tenables. La durée de travail du Comité n’a pas été non plus définie. « Tout dépendra de l’intensité du travail. Mais tout sera mis en œuvre pour aller vite », a-t-il néanmoins indiqué.

A la cérémonie, la coordinatrice du système des Nations Unies en Guinée, l’Ambassadeur des Etats-Unis et de l’Union européenne (son Représentant ) ont réaffirmé leur soutien à la Guinée pour la tenue de ce procès. «Aujourd’hui est un grand jour pour les Nations Unies et la Guinée… Nous allons continuer à appuyer le processus », a promis la coordinatrice du système des Nations Unies, Seraphine Wakana. Elle a rappelé que les Nations Unies ont déjà mis un expert à la disposition de la Guinée –  qui fait déjà partie du Comité de pilotage.

Pour la tenue du procès, les Etats-Unis et de l’Union Européenne ont annoncé, chacun, un appui financier de près de 400 mille euros à la Guinée. Le Comité de pilotage devra œuvrer pour augmenter ce montant que le ministre de la Justice espère obtenir.

Un procès exemplaire

Le gouvernement guinéen qui n’a pas voulu laisser ce dossier brûlant à la Haye (où se trouve la Cour pénale internationale) a à cœur d’offrir un procès sans faute au monde entier. «Je souhaite donc vous dire, messieurs, mesdames les partenaires au développement de la Guinée que le gouvernement avec le président de la République suit et suivra ce procès pour qu’il soit un procès équitable et qui serve d’exemple, et qu’on montre l’exemple au monde que loin de la Haye, dans un coin perdu de l’Afrique qui s’appelle la Guinée, il est possible de faire un travail propre », a indiqué le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana. Des propos qui corroborent avec l’ambition du ministre Cheick Sacko qui entend faire de ce procès un exemple en Afrique.

Avec Guineenews, partenaire Gbassikolo.com

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NfamaraNfamara
NfamaraNfamara
2 juin 2018 21:11

Drôle et curieux procès qui risque de se tenir à l’absence des principaux protagonistes. Mieux, bien qu’étant inculpés officiellement, certains officiers impliqués dans ces tragiques événements continuent d’occuper de hautes parcelles de responsabilité dans le sérail présidentiel. Pour nous autres, à cette allure, il est établi que les autorités judiciaires s’apprêtent à tenir une minable parodie de justice, un véritable simulacre afin de mettre un terme aux incessantes injonctions des bailleurs de fonds et autres groupes de pression des organisations de défense des droits de l’homme. Wait and see !

AOT Diallo
AOT Diallo
2 juin 2018 16:12

Toujours la bonne même vielle tactique nationale : dès qu’une autorité quelconque veut bloquer un dossier sensible elle crée une Commission ou un Comité National avec pleins de ministres et de hauts-cadres sourds-muets-aveugles et ensuite on met le tout dans un tiroir de la république.
– Si un casse-pieds,surtout toubab, demande demain « ou en sommes-nous ? » on lui réponds poliment  » attends, le comité aura une réunion la semaine prochaine, ensuite on vous communiquera la situation ».
– Et ce topo immuable marche sur des roulettes depuis 60 ans et ça ne gène plus personne au pays…