C'est donc parti pour les manifestions à caractère politique en Guinée. Après une longue trêve, l'opposition guinéenne vient d'annoncer la reprise de ses manifestations par la tenue prochaine d'un meeting géant à Conakry. Cette décision a été prise à l'issue de la conclave qui a regroupés les principaux partis d'opposition ce mercredi matin au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.{jcomments on}
En compagnie de ses pairs, le porte-parole de l'opposition, Aboubacar Sylla a annoncé que les leaders de l’opposition ont décidé d’organiser un meeting le mercredi 7 janvier prochain sur l’esplanade du stade du 28 septembre de Conakry "pour dénoncer les dérives du régime Condé".
Selon M. Sylla, il s'agira "d'un meeting de sensibilisation pour informer nos militants et sensibiliser nos populations sur les dérives de la gouvernance, sur les enjeux des élections et de la gouvernance".
Par ailleurs, M. Aboubacar Sylla a confirmée la reception d'un courrier de Me Cheikh Sako, ministre de la Justice et président du cadre de dialogue politique, invitant l'opposition à un dialogue. "Nous repondrons à ce courrier pour confirmer notre volonté de dialogue, mais à condition qu’il y ait à terme des perspectives réelles de décrisper le climat politique et de créer des avancées significatives", a précisé le porte parole de l'opposition. Un ordre du jour portant évaluation des activités de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), réforme de l’institution, la reprise du recensement général de la population et de l’habitat de 2013, le ficèllement d'un calendrier électoral précis, va être soumis au gouvernement.
M. Sylla a enfin précisé que l’opposition « est formellement opposée à un cumul des élections communales et présidentielles. Il n’est pas question d’aller à une présidentielle avec des administrateurs territoriaux nommés », a-t-il martelé.
S'achémine-t-on vers un nouveau bras de fer entre pouvoir et l'opposition ? Rien n'est moins sûr, quand on sait que, lors de sa dernière conférence de presse, le Chef de l'Etat le Pr. Alpha Conde avait mis en garde contre ceux qu'ils a qualifiés de " de rigolos fauteurs de troubles!". " En cette période d’Ebola je n’accepterais pas de manifestation. Qu’elle soit de la mouvance ou de l’opposition. On a reporté les festivités de la fête de l’indépendance qui étaient prévues à Mamou pour cause d’Ebola. Je n’accepterais plus la pagaille. Si quelqu’un sort pour manifester j’appliquerais la loi anti-casse", avait-il prévenu.