Le président sud-africain Jacob Zuma a effectué une visite de solidarité à son homologue guinéen, Alpha Condé. L'occasion pour eux de rappeler les liens historiques entre leurs pays.
Le président sud-africain Jacob Zuma a marqué sa solidarité à la Guinée, touchée par l'épidémie d’Ebola depuis un an.
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Il est arrivé à Conakry lundi 12 janvier à 22h, et est reparti le lendemain à 15h. Au cours de cette visite, plusieurs projets ont été approuvés, selon le ministre guinéen de la Coopération, Moustapha Koutoubou Sanoh : l’assainissement de la capitale Conakry pour six millions de dollars ; l’électrification de la commune de Kaloum, le centre administratif et des affaires ; la mise en œuvre d’une coopération tripartite entre le Viêt-Nam, la Guinée et l’Afrique du Sud portant sur le développement agricole dans la préfecture de Kindia (à 137 km au nord-est de Conakry) et, enfin, l’arrivée prochaine de la compagnie South-african Airlines dans le ciel guinéen.
Au Palais Mohamed V, à Kaloum, où il a passé la nuit, Jacob Zuma a eu un tête-à-tête avec son homologue guinéen, Alpha Condé. Suivi d’un déjeuner d’État, au cours duquel deux et discours officiels ont été prononcés. Alpha Condé s’est réjoui de la visite de son hôte en "cette période difficile, pour montrer sa solidarité, sa sympathie et qu’on peut fréquenter la Guinée". Et d’espérer qu’après lui, "les hommes d’affaires sud-africains vont aussi trouver le chemin de la Guinée".
Le président Condé a survolé les relations historiques entre son pays et la nation arc-en-ciel, laissant les détails à son hôte. "C’est en Guinée que les leaders de l’ANC ont reçu des soutiens particuliers pendant la lutte contre l’apartheid", a expliqué Jacob Zuma, faisant allusion à Nelson Mandela et à Miriam Makéba, dont la demeure est encore à Dalaba, en Moyenne Guinée. "L’un des éléments de ce soutien, poursuit le président Zuma, a été le bénéfice de passeports guinéens, qui ont permis aux leaders de l’ANC de voyager à travers le monde pour lutter contre l’apartheid. Pendant que nous étions dans la lutte, on ne pouvait pas utiliser les passeports sud-africains".
Ebola et terrorisme
Jacob Zuma a appelé la communauté internationale à joindre les efforts pour éradiquer la fièvre hémorragique et à combattre le terrorisme. Ce qui, selon lui, "requiert de la communauté internationale et de tous ceux qui sont épris de paix à s’unir et à travailler ensemble pour faire face aux défis de la sécurité", conclut-il, après condamnation des attentats de Boko Haram, au Nigeria, et d'autres terroristes en France, qui ont été revendiqués par Al-Qaïda au Yémen.
Avec JA