Le régime guinéen, frustré de voir ses opposants circuler librement ou s’établir à Dakar, a toujours cherché une occasion de s’en prendre à ce pays. C’est Alpha Condé en personne qui a donné le ton en septembre 2011, accusant le Sénégal et la Gambie d’organiser un renversement militaire de son régime (Lire).
{jcomments on}
Comme au bon vieux temps, c'est-à-dire comme sous le premier régime angbansanné, cette action (imaginaire) est vite évaluée en préparation de guerre contre la Guinée.
Les raisons de cette accusation : la présence de Bah Oury et de Diallo Sadakaadji au Sénégal, pays dans lequel ils ont des familles et celle de Tibou Camara en Gambie, chez sa sœur !
Ainsi, le tort du Sénégal n’est autre que celui d’être un des rares pays africains à s’efforcer à fonctionner comme un véritable Etat de droit et un pays orienté vers le progrès : un bon système de santé, le respect du droit à la retraite des vieux, emploi massif des jeunes, une justice qui rassure, lutte sincère et efficace contre la corruption et les détournements de deniers publics, une sécurité bien assurée des citoyens et de leurs biens etc. (à Dakar, vous pouvez sortir la nuit à n’importe quelle heure et traverser toute la ville sans le moindre risque d'être agressé ni de rencontrer des hommes en tenue qui vous rançonnent). Moyens de transport suffisant et permanent. Bref, tout le contraire de la Guinée, pays excellent des fanfarons et des faux Docteurs et Professeurs !
Il faut rappeler qu’en 1991, quand l’opposant Alpha Condé fut convoqué à la justice pour avoir semé la perturbation dans l’ordre public et pour tentative de déstabilisation de l’Etat, il s’était retranché dans l'ambassade du Sénégal en Guinée pendant 45 jours avant d’être exfiltré à bord de l'avion du président Abdou Diouf. Mais le régime conté n’accusera jamais le Sénégal de complot contre la Guinée.
L’épidémie Ebola semble avoir donné une nouvelle occasion à l’actuel régime angbansanné, de s’attaquer au Sénégal et inciter à la haine contre ce peuple frère. Ce pays est traité de tous les sales mots, du fait que ses dirigeants ont fermé sa frontière sud avec la Guinée, conformément aux exigences sanitaires en cas d’épidémie. Cela est d’autant plus étonnant que ce sont des missions sénégalaises et européennes qui aident sur le terrain contre la terrible maladie !
Cette campagne est plutôt une honte pour le régime guinéen et ses faux intellectuels qui manifestent ainsi leur niveau bas et leur ignorance des règles élémentaires de Santé publique et d’un Etat responsable. Si ces règles étaient connues de l’administration Condé/RPG ou avaient été respectées en Guinée même, la région affectée allait être isolée pour empêcher la propagation de la maladie dans tout le pays et dans la sous-région.
A noter que le Sénégal avait bloqué la frontière dans les deux sens, protégeant ainsi tous ceux qui vivent au Sénégal et les Guinéens qui voulaient rentrer chez eux, exactement comme cela se ferait dans tout pays de droit ou dans les démocraties occidentales.
Nous invitons tous les Guinéens qui se battent pour un Etat normal et responsable à plutôt féliciter les autorités sénégalaises et exiger leur modèle dans notre pays, la Guinée ! Le Sénégal et les Sénégalais, c’est la fierté de la sous-région Ouest-Africaine. Ce, tant dans le domaine social, professionnel que politique. N’en déplaise aux complexés et aux tonneaux vides de Conakry qui sont en train de tirer leur pays en arrière !
En Guinée, l’exception qu’il faut féliciter est le préfet de Labé qui a pris des mesures administratives et de prévention adéquates pour limiter les risques de propagation.
Pour finir, je rappelle aux Guinéens que s’il y a un peuple auquel nous devons de la reconnaissance et avec lequel nous devrions tout partager quand la Guinée se relèvera, c’est bien et avant tout celui du Sénégal qui a accueilli et aidé (qui accueille et aide) le plus grand nombre de nos compatriotes en détresse fuyant la misère et la dictature. Le Sénégal, c’est le pays pauvre qui soigne les malades de la Guinée et qui aide à former notre élite à ses frais.
A. SADIO BARRY,
Administrateur de Guineepresse.info