Hommage à Alpha Condé ou à Kenema ?

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« Parmi ceux que l’actuel chef de l’état appelait affectueusement JEUNES TURCS ( allusion faite à leur caractère de contestataire) on se souviendra des feux Vafing Koné , Ahmed Tidjani Cissé ( ancien ministre de la culture ) , Malick CONDÉ ( jeune frère du Pr Alpha CONDÉ ) , Pr Alfa Sow ( ancien directeur de campagne d’Alpha Condé) Saidou Nour Bokoum ( enseignant à la retraite , vivant entre Paris et Dinguiraye ) , Soriba kaba dit plateau ( ancien ministre des finances de Lansana Conté, la liste est longue . «  !!! (Sako Aboubacar)

C’est plutôt Dr Alpha Condé qui est un tout jeune Turc près du Pr Alfa Ibrahima Sow !
Je relève des énormités dans cet hommage que mon ami et jeune frère Aboubacar Sako rend à feu Kenema.

1) Plusieurs ténors de la FEANF, y compris Alpha Condé disaient toujours « Grand Alfa » en parlant d’Alpha Sow, Professeur au prestigieux INAlCO.

2) C’est le Professeur Alfa Ibrahima Sow qui a pris Alpha Condé par la main, bien avant qu’il soit président de la fédération, pour le présenter aux sections de La FEANF.

3) En 1963, c’est à Alfa Ibrahima Sow qu’Amnesty International a remis son prix ou médaille, destiné à tous les Guinéens qui combattaient le régime du PDG, devenu déjà une sanglante dictature.

4) Alfa Sow est récipiendaire de la médaille la plus prestigieuse de la langue française.

5) Alfa Sow a fondé les éditions Nubia, en publiant des ouvrages « cousus main », à l’image de l’éditeur José Corti qui publiait le discret auteur du « Rivages des Syrtes » , Julien Gracq, prix hyper Goncourt de..19

Nubia a notamment publié  » Le Danxhome, une référence sur l’histoire du Dahomey, Pulâku, Jangen fulfuldè, ce dernier est un véritable Syllabert du fulfuldè..

6) Alpha Condé n’aurait jamais été élu président d’une croupionne FEANF en 1965, sans le soutien lourd d’Alfa Sow.

Je peux continuer encore le portrait d’Alfa, mais je m’arrête à ses travaux scientifiques, notamment ceux coécrits avec Amadou Hampâté Bâ, dont les plus incontestables sont publiés par Armand Colin : Koumen, Khaydara, etc.

Je termine cette brève recollection en disant qu’Alfa Sow était AUSSI une bibliothèque en sciences religieuses, aux sens vivant et scripturaire du terme. Il détenait un unique manuscrit autographe et inédit D’El Hajj Oumar Tall Al Foutiyou.

Aussi, je dis que c’est Alpha Condé qui fut un petit, un tout Jeune Turc sur les pas d’Alfa Sow, son mentor, et non l’inverse.

Un petit détail, une confusion révélatrice : la FEANF n’a strictement rien à voir avec la Sorbonne 1, où Alpha Condé a été assistant. Et cette Sorbonne 1 n’a rien à voir en prestige, avec la faculté de droit de la rue d’Assas !
La FEANF tenait ses assemblées et congrès Boulevard Poniatowski ou Boulevard Jourdan, à la Fondation Lucien Paye.

« Mohicans », « Jeunes Turcs », c’est moi qui ai parlé de cela dans le landerneau qui gravite autour du président, Malick Condé aussi évidemment, et ce petit groupe ne se limitait pas aux jeunes Guinéens..

Cela suffit pour stopper une possible récupération absurde et incongrue par d’autres, de cet événement qui relève du sacré.

D’ailleurs, c’est Alpha Condé qui devrait rectifier, par amitié, ces confusions peut-être involontaires, dues à la précipitation.

Tougna fo tériyé, tè tériya sa.

Enfin, je n’ai jamais dit ou écrit que Vafing Koné faisait partie de ce noyau de JT de la FEANF qui combattrait le PDG-AST, Vafing était lui, un des farouches défenseurs de ce dernier dans un Comité de Défense de la République de Guinée (CDRG). Et pourtant, paradoxalement, Vafing était toujours un fidèle défenseur d’Alpha Condé, jusqu’à la promotion de ce dernier à la magistrature suprême. Mais lui Vafing, clochard céleste, hantait toujours le macadam, jusqu’à ce qu’il se casse le dos dans ce trou d’un « palais », véritable Cour des miracles, alors qu’il était déjà rongé par une autre grave maladie.

J’ai plutôt dit qu’il serait mort en quasi-SDF, n’était la forte solidarité de la communauté Konia de France, dont je voyais les membres se relayer dans la chambre d’hôpital où Vafing fut cloué dans son lit pendant un an jusqu’à sa mort. Au paravent, je lui rendais visite au « Palais du peuple », ça ne s’invente pas, un centre d’hébergement Emmaüs qui accueille les Sans Domicile Fixe (SDF).

Quand j’apprends que l’ambassadeur Amara, flanqué de Nantou Chérif, ergotait à la levée de corps de Vafing j’ai la nausée.

Was-Salam

Saïdou Nour Bokoum

www.nrgui.fr

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