Le décès du président tchadien a été annoncé ce 20 avril. JA a reconstitué le récit détaillé de l’ultime bataille du maréchal. Samedi 17 avril. La nuit est tombée sur N’Djamena et la plupart des Tchadiens n’ont qu’une chose en tête : rompre le jeûne du ramadan, qui a débuté moins d’une semaine plus tôt. Idriss Déby Itno (IDI) pense, lui, à tout autre chose. Depuis le 11 avril, des colonnes de rebelles sont entrés sur le territoire tchadien, en provenance de Libye.
Dans la nuit, le président fait une halte pour faire le point avec certains hauts-gradés du front. Idriss Déby Itno écoute les dernières informations, reprend la route puis, au petit matin, arrive sur le théâtre des opérations, dans les environs de Nokou, à quarante kilomètres au nord- est de Mao. L’armée tchadienne semble prendre progressivement le dessus, bien aidée par les renseignements français, qui décryptent les stratégies du FACT depuis le ciel. Une colonne de rebelles a été mise en déroute par des troupes menées par Mahamat Idriss Déby, mais une autre a réussi à les contourner.
La colonne du président rencontre celle des rescapés du FACT. Idriss Déby Itno est blessé dans la manœuvre, d’une balle dans la poitrine, qui aurait touché le rein. Il est évacué aussitôt vers l’arrière, tandis que les troupes menées par Mahamat Idriss Déby poursuivent l’offensive. L’avancée des rebelles est brisée.
Un secret bien gardé. La blessure d’Idriss Déby Itno est en revanche plus grave qu’espérée. Le pronostic vital est engagé. Un hélicoptère médicalisé est aussitôt demandé à N’Djamena. Mais l’appareil arrive trop tard au camp de l’armée tchadienne, à quelques dizaines de kilomètres en dehors de Mao. Le maréchal du Tchad a succombé à ses blessures. Dans la nuit, l’hélicoptère rejoint N’Djamena avec, à son bord, la dépouille présidentielle. Il se pose au sein même de la présidence, où le corps d’Idriss Déby Itno est débarqué. Seul un cercle très restreint de la famille du chef de l’État est alors au courant de la nouvelle. La rumeur ne commencera à courir que le 20 avril, en -n d’après-midi, dans les familles les mieux informées.
Entre temps, Mahamat Idriss Déby est rentré à N’Djamena. Les discussions débutent alors au sujet de la période de transition qui s’amorce, où différentes générations de hauts-gradés et de familiers du clan zaghawa veulent faire valoir leur point de vue. Quelques heures plus tard, un consensus se dégage autour de la création d’un conseil militaire de transition, dirigé par le fils du président et composé des principaux pontes de l’armée.
Sur les coups de 21 heures, la Commission électorale nationale indépendante (dont les membres n’étaient probablement pas informés du décès, qui ne sera rendu public que le lendemain vers 11 heures) annonce la victoire d’IDI au premier tour de la présidentielle du 11 avril, avec 79,32 % des voix. Mais, contre toute attente, l’après-Idriss Déby Itno a déjà commencé. Les obsèques du maréchal auront lieu vendredi 23 avril à N’Djamena, avant que le corps du défunt ne soit transporté dans son village d’Amdjarass, où il reposera.
Jeune Afrique
Youssouf ,
Ton approche me semble plus certaine .
QUE VA FAIRE UN CHEF D »ETAT REELU ( LOL ) AU FRONT DE BATAILLE CONTRE DES REVOLTES , A LA VEILLE DE SON INVESTITURE ?
RIDICULE !
Un scénario togolais se dessine: le fils remplace le père, l’ethnie du président, les Zaghawas, bien que minoritaire, domine l’armée et l’État. Mais une différence de taille avec le Togo: il y a une rébellion apparemment très forte. Les pays voisins s’inquiètent car le dictateur tchadien était un rempart contre Boko Haram et d’autres extrémistes. Hélas, pour le peuple tchadien, qui voit depuis 1960 un chef de bande en chasser un autre, rien ne change.
Deby a été tué chez lui dans son palais par des groupes dont faisaient parti son fils ( général en carton) . Il est absolument faux de dire qu’il a été tué au front . La France avec ses deux poids deux mesures pas un mot de ce coup d’état car, c’est le président de l’AN qui devait le remplacer.