Lors d'un point presse mercredi dernier, le PEDN a condamné "l'attaque perpétrée" contre le porte parole de l'opposition républicaine M. Aboubacar sylla, avant d'appéler l'ensemble de l'Opposition à une mobilisation générale contre l'insécurité qui sevit en Guinée depuis l’arrivée au Pouvoir du Président Alpha Conde. Pour François Bouroumou, chargé de communication, la manifestation a pour objectif de démontrer qu’aucun guinéen n’est à l’abri de cette situation. Rappelant que bien avant M. Sylla, tous les responsables de l'opposition avaient fait l'objet de telles agréssions. Lisez plutôt cet extrait.
{jcomments on}
« On ne manifeste pas parce que le porte-parole de l’opposition a été attaqué. En 2012 à Matoto, on a tiré sur les trois leaders de l’opposition (Lansana Kouyaté, Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo) heureusement qu’ils étaient dans une voiture blindée. En 2014, le président Sidya a reçu la visite des hommes en casquettes rouges. Le président Cellou, sa femme a été attaquée au petit-lac, lui-même a été attaqué à son domicile, le président de la section motard de l’UFDG a été assassiné. Je pense qu’on en a assez ! On rentrait de Kankan à l’époque, c’est tout le camp de Soronkony qui est sorti contre nous. On aurait dû manifester après tout ça.
La manifestation que nous faisons, c’est pour démontrer qu’aucun guinéen n’est à l’abri de cette situation. Il y a même eu des Donzos (chasseurs traditionnels) qui ont fait irruption à la cour d’appel et ont fait obstacle au fonctionnement des tribunaux. Les autorités n’ont pris aucune décision. Les coupeurs de route on n’en parle pas, aujourd’hui, on a tous peur parce qu’à chaque fois, on apprend des assassinats dans les trajets que nous parcourrons.
Ces faits se déroulent dans notre pays depuis cinq ans, nous les constatons. Il est temps qu’on appelle à tous les guinéens pour dire « non » à ces pratiques. Parce qu’Alpha Condé ne peut faire seul de la Guinée et des guinéens ce qu’il veut. Il faut qu’on se lève, la Guinée appartient à nous tous. Les jeunes doivent avoir un avenir. Donc, il faut se mobiliser pour dire « non »à ces pratiques-là. C’est pourquoi nous manifestons ».