Lors de son intervention dans l’émission « On fait le point » diffusée sur la RTG, le ministre de la Justice a été interpellé sur la question des enlèvements. Alors que ce phénomène, visant particulièrement les activistes, semble devenir un mode opératoire récurrent, le ministre Yaya Kairaba Kaba a minimisé la gravité de la situation, soulevant ainsi des interrogations sur la gestion de cette insécurité.
Bien que le ministre ait reconnu l’émergence d’une nouvelle forme de criminalité dans le pays, il semble sous-estimer l’ampleur et la dangerosité du phénomène. Plutôt que d’apporter des solutions, il s’est attardé à contredire les témoignages des citoyens pour disculper les agents des forces de défense et de sécurité.
Selon lui, la confusion entre les notions d’“enlèvement”, de “disparition forcée” ou de “kidnapping” complique davantage la gestion de ce phénomène. Cependant, cette déclaration paraît ignorer la réalité dramatique que vivent les victimes et leurs familles depuis plusieurs mois. La banalisation de ce fléau par le ministre risque ainsi d’aggraver la situation, car il ne semble pas saisir la menace qu’il représente pour la sécurité publique.
L’un des points les plus controversés de son intervention est sa tentative de dédouaner les forces de sécurité, en particulier l’armée, des accusations d’implication dans ces actes criminels. Alors que de nombreux témoins, comme dans les cas de Foniké Mengué et de Billo Bah, pointent du doigt des éléments de l’armée, Yaya Kairaba Kaba affirme que certains malfrats, parfois des civils, se déguisent en militaires pour commettre leurs crimes.
Cette déclaration, loin d’apaiser les tensions, risque d’aggraver les relations entre les forces de sécurité et la population. Elle minimise les accusations graves portées contre les forces de l’ordre et pourrait créer un climat de méfiance envers la justice et les institutions censées garantir la sécurité. Pire, elle pourrait inciter certains citoyens à se rendre justice eux-mêmes en s’en prenant à quiconque porte un uniforme militaire, sous prétexte qu’il s’agirait d’un imposteur.
En cherchant à disculper l’armée, le ministre ouvre également la voie à des bavures potentielles. Des militaires pourraient être accusés à tort d’enlèvements ou de kidnappings, ce qui exacerberait la violence et l’instabilité. En semant le doute sur l’identité des auteurs, il crée un contexte propice à des représailles incontrôlées, où une population frustrée par l’inefficacité de l’État pourrait s’en prendre à des innocents ou à des agents des forces de l’ordre.
Cette communication maladroite du ministre de la Justice n’a fait qu’accroître l’incertitude et l’anxiété des Guinéens face à une criminalité galopante. Une gestion plus rigoureuse de cette problématique, accompagnée d’une communication claire et rassurante, est indispensable pour restaurer la confiance de la population envers les autorités et les institutions publiques.
Avec Guinee360.com
C’est pour des declarations de ce calibre que je n’ai que tres peu de pitie pour general Thiam, Kassory, Damaro et compagnie. Quand ils etaient au pouvoir ils disaient tous « preferer la force au droit ». Maintenant c’est le retour du baton…
« Maitre » Kairaba on va en reparler quand vous allez sauter, promis… On attend Gaoual et Bah Oury particulierement…