La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) pourrait introduire des billets de banque de plus grande valeur. L’idée progresse, mais elle ne sera adoptée qu’avec un large consensus national, a précisé son gouverneur, Dr Karamoko Kaba, dans une interview accordée à Voxafrica.
Un changement qui doit rallier les Guinéens
Pour le gouverneur, la monnaie n’est pas un simple outil économique. Elle représente un élément fort d’unité nationale. « La monnaie est la chose qui nous relie le plus », affirme Dr Kaba. « Cela doit faire l’objet d’un débat et d’un consensus. »
La BCRG dit être prête à avancer… à condition d’obtenir l’approbation du public et des autorités. Une campagne d’information accompagnera le projet, afin d’expliquer ses impacts.
Pourquoi de nouvelles coupures ?
L’évolution de l’économie guinéenne justifierait, selon la BCRG, l’apparition de billets plus élevés.
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Le billet de 20 000 GNF date de 2015.
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À l’époque : PIB ≈ 8 milliards USD, population ≈ 8 millions.
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Aujourd’hui : PIB rebasé : 36 000 à 40 000 milliards GNF, population : 16 millions.
Avec cette croissance, des coupures de 50 000 GNF ou 100 000 GNF auraient déjà pu être introduites, estime le gouverneur.
Inflation : une inquiétude surtout psychologique
Beaucoup de citoyens craignent qu’un billet de grande valeur entraîne une flambée des prix.
La BCRG se veut rassurante.
« Même si économiquement le lien n’est pas établi, c’est ce que les gens croient », explique Dr Kaba.
La Banque centrale promet donc de miser sur la pédagogie pour dissiper les confusions.
Après la présidentielle de 2025
Le calendrier est clair : rien ne se fera avant l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.
« Si nous avons l’approbation du peuple souverain, nous sommes prêts à avancer », assure le gouverneur.
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