L’alliance Dadis-Dalein : intérêts pour les parti(e)s(partie 2) par Haoun GANDHI

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Évaluation de l'article

La première partie de ces 3 textes, visait à montrer que le pouvoir actuel a instrumentalisé cette tragédie pendant ces 5 dernières années, pour intimider tous les hommes dont il voulait se débarrasser (et notamment Dadis), afin de contrôler de façon totalitaire l'ensemble du pays.

Les réactions passionnées des hommes de propagande du RPG ne visent qu'à empêcher le retour de Dadis en Guinée avant les élections présidentielles, y compris pour ne pas perturber un agencement bien huilé de celles-ci, qui doivent aboutir à la victoire d'Alpha Condé dès le premier tour.

Cette deuxième partie veut expliquer pourquoi ce projet d'alliance entre l'UFDG et le FPDD présente certes des inconvénients mais aussi des avantages – aussi bien pour Dadis que pour l'UFDG -, l'unité d'une opposition la plus élargie possible constituant le gage d'une alternance possible.

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Que peut apporter ce projet d'alliance à Dadis ?

À la différence d'un Alpha Condé dont l'unique obsession est de se maintenir au pouvoir en éliminant politiquement tous ses rivaux potentiels (Dadis, Konaté, les ex-PM), Cellou Dalein Diallo (CDD) n'est pas dans la même position. Il convient dès maintenant de montrer que les promesses fantasmées de CDD à Dadis imaginées par les RPGistes (peut-être reprennent-elles tout simplement, celles qu'Alpha Condé aurait faites à Dadis) ne tiennent pas la route.

 

Protéger Dadis contre les poursuites

Il faut déjà évacuer 2 fausses idées qui circulent sur le net, mais qui ne peuvent prospérer pour n'importe quel PRG.

CDD (comme Alpha Condé) n'a pas la possibilité de gracier Dadis. D'abord la grâce n'intervient qu'après une condamnation, or Dadis n'a pas été condamné, mais même s'il l'était, il n'est pas possible de contourner l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité. Donc pas plus qu'Alpha Condé n'a pu promettre la lune (bien qu'il soit spécialiste), pas davantage CDD ne peut promettre l'impunité.

 

Quant à une éventuelle amnistie (article 72 de la Constitution), ce n'est pas une compétence du PRG, mais de l'Assemblée Nationale (même si on sait qu'en Guinée c'est la même chose), encore faut-il préciser que les crimes contre l'humanité ne peuvent pas faire l'objet d'une amnistie, la Guinée ayant adhéré au statut de Rome – créant la CPI – le 14 Juillet 2003, et s'est dessaisie se faisant, de sa souveraineté juridictionnelle en matière de crimes internationaux.

 

Comment Dadis peut-il s'en sortir alors ?

Il y a en fait 2 manières pour Dadis de s'en sortir.

 

La première semble difficile, car il lui faudrait devenir PRG à vie, dans la mesure où les pays discutent sur la pertinence de mettre en cause la culpabilité des présidents en exercice. L'immunité pénale dont bénéficient ces derniers devrait être étendue (Omar el Béchir du Soudan et Uhuru Kenyatta du Kenya en constituent des illustrations). Dadis est relativement jeune, et je ne suis pas sûr que les Guinéens accepteraient un mandat d'une trentaine, voire d'une quarantaine d'années. De toute façon, cela ne serait plus possible eu égard à l'adoption de l'Acte constitutif de l'Union Africaine en Juillet 2000, interdisant le coup d'État comme mode d'accession au pouvoir, la Guinée n'ayant pas les moyens de vivre de façon autonome, elle serait vite asphyxiée financièrement, Sékouba Konaté en sait quelque chose.

 

On se souvient que suite aux violences post-électorales de 2007 au Kenya, Uhuru Kenyatta a été mis en examen puis inculpé pour crime contre l'humanité. La législation de son pays ne l'ayant pas empêché de se présenter, il l'a fait aux présidentielles de Mars 2013 et a remporté la victoire devant Raila Odinga. Toutefois les crimes contre l'humanité étant imprescriptibles, il s'est présenté en Octobre 2014 devant la CPI, qui l'a finalement blanchi.

 

Quant à la seconde manière, je ne l'évoquerai qu'après les présidentielles, ne souhaitant pas rendre service à un régime, qui n'y a manifestement pas pensé, au vu de son comportement.

 

Que peut apporter ce projet d'alliance à CDD ?

Si on s'en tient aux raisons officielles avancées par l'UFDG, on peut les résumer en 6 points :

·         elle n'isole plus l'UFDG, puisque la vision de celle-ci n’est pas ethnique, sectaire et régionaliste, puisqu'elle est capable de se mettre avec tout le monde. Tout le monde suit l'actualité depuis 2010, et tout le monde a pu constater que l'unique stratégie d'Alpha Condé était de faire croire que l'UFDG était un parti ethnocentriste (3 contre 1), en oubliant que la définition de ce terme implique le rejet des autres. Or il n'a pourtant échappé à personne que l'UFDG est alliée au moins formellement avec l'UFR, le RDIG et le PEDN, ce qui aurait du changer l'image, que le pouvoir s'obstine à vouloir assigner à l'UFDG.

·         elle montre que la réconciliation n'est pas un vain mot, Alpha Condé en parle beaucoup, mais il serait en peine de nous montrer un acte quelconque allant dans ce sens. D'ailleurs puisqu'il prône la réconciliation, il devrait se satisfaire que 2 Guinéens y parviennent. L'UFDG montre avec cette alliance possible avec le FPDD, qu'elle ne veut pas perpétuer la haine quand elle sera au pouvoir. Qu’elle tend la main à tout le monde et qu’elle est capable de pardon, qu’elle est capable d’oublier pour que les Guinéens se réconcilient. C'est un acte fort et non une simple déclaration. Dadis est présumé responsable du 28 Septembre (voir partie 3), et il aura à rendre compte. Toutefois, aussi cynique que cela puisse paraître, en dehors de ce jour maudit, la communauté peule n'a pas eu à se plaindre du régime de Dadis. Sous Alpha Condé en revanche, elle est constamment brimée, intimidée, humiliée, rackettée, emprisonnée… sans répit. C'est sans doute la raison pour laquelle les militants de l'UFDG approuvent pour l'essentiel cette alliance.

·         en politique Alpha Condé est le plus doué de tous les politiciens, l'ennui étant que la Guinée n'a pas besoin de politiciens, mais de développeurs, et en la matière, Alpha Condé est un piètre représentant. Il a montré à tous que la morale ne s'embarrassait pas de considérations. Autour de lui, papillonnent des gens qui l'ont vomi par le passé, et pire, comprend des individus qui sont officiellement inculpés (tels Pivi et Tiegboro par exemple). Non seulement ils n’ont pas été suspendus de leur fonction, dans l'attente d'un procès permettant de les condamner ou de les relaxer, mais ils ont été promus, histoire de montrer que leur sort ne dépendait que de lui.

·         en concrétisant cette alliance possible, CDD a voulu sans doute montrer qu'il avait appris sur le plan politique, y compris sur le machiavélisme qu'il devra désormais assumer. Un véritable acte politique dénué de toute morale, mais plein de réalisme politique et dont les résultats escomptés peuvent être concrets si on peut le dire ainsi. CDD a compris que le plus dur était d'obtenir le pouvoir et à ce titre tous les moyens sont bons, Alpha Condé en ayant fourni maintes illustrations (promouvoir de présumés criminels et inventer une histoire d'empoisonnement par exemple). Ensuite tous ceux qui critiquent CDD iront se prosterner à ses pieds s'il devenait PRG. Ils se reconnaîtront les adversaires zélés d'Alpha Condé d'hier, qui sont ses thuriféraires aujourd'hui. Ils se reconnaitront ceux qui effectuent des virages à 90, voire 180° sur l’échiquier politique. Ils se reconnaitront les transhumants, qui passent de l'opposition à Alpha Condé à son soutien, avant de repartir dans son opposition puis de revenir dans son camp (Kassory détient-il le record en la matière ?). CDD a enfin intégré la donnée selon laquelle, c'est le pouvoir qui est difficile à acquérir, ensuite quasiment tout est permis. Si on n'est pas d'accord avec ces réalités, on ne fait pas de politique. On a longtemps reproché à CDD son absence de réalisme, son conformisme outrancier face à un requin. Cet acte est son baptême du feu. À partir du moment où les 2 objectifs d'un parti politique sont l'accession du parti au pouvoir et l'éducation civique et politique de ses militants, la question du projet d'alliance ne devrait surprendre personne. CDD pense à tort ou à raison que Dadis pourrait l'aider à conquérir le pouvoir, et d'un point de vue cynique et politique c'est tout à fait dans la logique. Constatant que la gestion des cas particuliers de Pivi, Tiegboro et même Dadis, ne dérangeait personne (en dehors des victimes) aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, CDD a voulu s'aventurer sur ce chemin.

·         Alpha Condé n'a pas pris ses responsabilités, pire il a joué avec Dadis, puisque ce dernier n'est pas inculpé, n'ayant que le statut de témoin. Néanmoins tout le monde a pu s'apercevoir qu'il n'était pas libre de ses mouvements, à l'image de Guinéens très fortement intimidés, voire « expulsés » de chez eux, comme les deux Sy Savané (l'ex-enseignant Mamadou Billo et l'ex-militaire Abdoulaye), les journalistes Sékou Chérif Diallo, Mandian Sidibé, Mouctar Bah et Bah Oury, et j'en passe… En fait on reproche à CDD de vouloir faire alliance avec un citoyen libre, en oubliant qu'Alpha Condé emploie des personnes inculpées (ce qui ne signifie pas accusées), mais indique néanmoins une hiérarchie dans le lien avec les massacres, et cela ne choque personne. Pourrait-on dire que Dadis a été quasiment absous par Alpha Condé, puisque lui (et non ses collaborateurs) est passé au travers d'une inculpation ?

 

D'autres arguments sont avancés par des militants et/ou sympathisants, qui saluent ce projet d'alliance comme un coup de génie politique, qui mettra fin aux tergiversations d'Alpha Condé brandissant comme une épée de Damoclès sur la tête de Dadis, le spectre de la CPI.

 

D'autres indiquent que l'histoire est un éternel recommencement, et ceux qui arguent du mariage de la carpe et du lapin feraient bien de regarder ce qui se passe ailleurs. Qui aurait imaginé une alliance Alhassane Ouattara1 et Henri Konan Bédié alliés après une guerre civile face à Laurent Gbagbo ? Les communautés peule et guerzée qu'on essaie d'opposer constituent le plus grand nombre de victimes d'Alpha Condé depuis 2011. En termes de décompte macabre les guerzés ont même payé le plus lourd tribut. Or il n'y a pas eu de guerre civile en Guinée, et en s'alliant, ces 2 communautés risquent de se faire entendre. En Côte d'Ivoire, c'est finalement Laurent Gbagbo – pourtant au pouvoir – qui est finalement allé à la CPI. Avis aux amateurs.

 

De même, certains estiment que ceux qui dénoncent l'alliance entre l'UFDG et le FPDD, feraient bien de se regarder dans la glace, car il n'y a aucune comparaison avec l’alliance du RPG avec le PDG, autrement plus criminelle que celle avec Dadis. Ce n'est évidemment pas faux, si ce n'est le fait qu'il ne faut pas justifier un crime par un autre.

 

Que doit faire l'opposition ?

Avec cette dynamique de rassemblement, l'UFDG ne doit pas se limiter au FPDD, même si symboliquement cela restera un énorme « coup », mais doit élargir avec le RDIG et le PEDN – sans se contenter d'une alliance formelle -, revoir les relations avec l'UFR, et montrer que l'UFDG sait aller vers les autres, ce qu'on lui reproche souvent, moi y compris. Le changement de stratégie récent de l'UFR est un coup dur porté à la stratégie d'union prônée jusque là par l'UFDG, mais tout parti en Guinée, doit faire avec ces revirements incessants (voir le GPT par exemple) et intégrer ces données. L'UFR peut au pire très bien s'abstenir, ne pas voter pour l'UFDG ne signifie pas forcément voter pour le RPG. Sydia ne peut se battre pour l'alternance, pour faire comme Kassory Fofana ensuite.

 

Puisque CDD a mis tout le monde devant le fait accompli, il est désormais obligé de concrétiser d'autres alliances plus formelles, et cela passe au minimum par un projet de gouvernement commun, car on aurait du mal à comprendre qu'à 4 mois des élections, le parti n'ait pas encore de projet politique.

De toute façon, CDD fait un projet d'alliance avec un électorat et non avec un homme. La présidentielle n'autorise que les politiciens désignés par leur parti (et non les candidatures libres). Si vous voulez séduire l'électorat de la forêt, il faut nécessairement dialoguer avec les leaders de la région, tels Papa Koly Kourouma, Jean-Marie Doré, Jean-Marc Teliano, Georges Faraguet Tounkara, Faya Millimouno et aujourd'hui Dadis Camara. Et il ne faut négliger personne, arrêter de ne vouloir ne comptabiliser que leur assise électorale. Le Bloc Libéral par exemple, il ne faut pas imaginer que même s'il semble ne rien être aujourd'hui en termes d'électeurs, il peut par contre devenir beaucoup demain.

CDD doit chercher à rassembler, y compris au sein de la mouvance (quelle que soit la personnalité politique incohérente de Boubacar Barry, il faut tenter de le récupérer puisqu'il ne sert plus à rien à Alpha Condé aujourd'hui). Tout le monde connaît la personnalité très ambiguë de Jean-Marie Doré, mais au plan symbolique y a t-il pire en apparence que Dadis pour Dalein ? De même Papa Koly Kourouma pour élargir l'assise en forêt, etc… bref, il faut poursuivre cette dynamique.

Toutes les forces opposées à la gouvernance d'Alpha Condé doivent donc unir leurs efforts pour amener l'alternance, car c'est la seule voie réaliste susceptible d'être profitable à la Guinée. Mais se limiter uniquement aux élections qui n'intéressent pas les Guinéens, et fermer les yeux sur l'aggravation de la misère et le désespoir des jeunes, est contre-productif pour l'opposition.

L'opposition doit donc multiplier les initiatives susceptibles de déstabiliser un tant soit peu le pouvoir, et cela passe par la contestation des élections présidentielles faites d'avance. Elles ne servent qu'à légitimer pour l'extérieur, des résultats acquis d'avance.

 

Quid du dialogue ?

 

Il a fallu attendre 3 ans pour rendre le résultat iconoclaste de 2010 – personne n'était dupe, mais tant pis pour le vaincu – un peu plus cohérent, et profité ensuite des élections législatives de Septembre 2013 pour tester l'organisation d'Alpha Condé. Comme on n'est jamais trop prudent, il avait néanmoins pris soin d'augmenter le fichier électoral d'un million d'électeurs en Haute Guinée (pour ne prendre aucun risque). Toutefois tout ne s'est pas passé comme prévu, car la majorité qualifiée qui devait en résulter, majorité nécessaire pour modifier la constitution et prévoir un nombre de mandats indéterminé par exemple, n'a pas fonctionné conformément à ses espérances. Cela est dû à plusieurs raisons qu'il n'est pas utile de rappeler ici. Mais un homme averti en vaut deux, Alpha Condé a donc entrepris d'améliorer son système, là encore en gonflant artificiellement son électorat en Haute Guinée (pourtant les RPGistes sont partout disent-ils), mais cela suppose que les hommes de confiance – on a remplacé entre temps les conseillers communaux et communautaires fades et tièdes, c'est-à-dire non zélés pour le RPG – pour s'éviter de mauvaises surprises, et on essaie de mettre la communauté internationale hors-jeu – sauf éventuellement l'OIF dont on connaît la loyauté vis-à-vis des pouvoirs en place -, notamment au niveau de la CENI.

Donc le dialogue ne servira à rien, sauf à montrer la bonne foi d'Alpha Condé qui dialogue, même si dialogue signifie inviter l'opposition à écouter – mais écouter seulement – ce que l'on a à leur dire. Il sert accessoirement à perdre du temps, mais on ne négocie rien. Tout juste peut-on annuler les élections locales annoncées en Mars 2016…. pour les reporter à Avril ou Mai 2016 par exemple ?

Les élections communales et communautaires ne peuvent absolument pas – dans l'esprit d'Alpha Condé – avoir lieu avant les élections présidentielles, car elles feraient exploser le système mis en place, pour gagner les élections. Tout juste pouvaient-ils éventuellement consentir le couplage de celles-ci, mais uniquement s'ils étaient poussés dans leur dernier retranchement, ce qui n'aurait évidemment pas changé l'organisation des présidentielles, le plus important, mais l'aurait quelque peu contrarié quand même. Toutefois avec l'alliance Dadis/Dalein, ce n'est même pas possible de l'envisager, car cela implique des éléments d'incertitude au niveau des bureaux de vote, tout ce qu'il faut éviter.

Chacun peut constater que le pouvoir insiste sur l'indépendance de la CENI, mais bizarrement cette dernière attend toujours les injonctions du pouvoir pour agir. Lorsque l'opposition demande de suspendre ses activités, la CENI met en avant son indépendance, mais lorsque c'est le pouvoir, cette indépendance disparaît, et bizarrement elle s'exécute. N'est-ce pas à l'injonction du gouvernement que la CENI a annulé le chronogramme des élections locales ? Que doit-on comprendre ?

 

Les inconvénients

Certains de ceux qui soutiennent Alpha Condé, estiment que CDD a commis la plus grosse faute de sa vie (il est toujours plus facile de critiquer les autres que de se regarder dans la glace), mais ils devraient au contraire se réjouir. Car s'il a commis une faute, le RPG en profitera. On ne comprend donc pas leur sortie sur la toile pour s'offusquer, là où ils devraient se réjouir, à moins que ….

 

Les inconvénients n'existent que sur le plan moral, car sur le plan politique, je n'en vois pas. D'ailleurs toutes les critiques faites à ce projet d'alliance mettent surtout en avant cet aspect, comme si le manque d'éthique constituait un délit. Ce qui serait immoral pour CDD (nouer une alliance avec un citoyen libre de ses mouvements), serait parfaitement moral pour Alpha Condé, qui a promu des personnes inculpées. On marche sur la tête.

 

CDD est une victime du 28 Septembre, pourtant il n'a jamais porté plainte, ce qui signifie qu'il a sans doute intégré pour lui-même le fait qu'en Guinée, la violence constituait un comportement quasi normal. Cela ne signifie nullement que l'affaire est enterrée. Alpha Condé a souvent rappelé comme pour nous endormir, qu'il existait au moins 400 plaintes de citoyens guinéens sur les massacres du 28 Septembre. La justice suit son cours et si quelqu'un peut se reprocher d'avoir joué avec le feu, c'est bien Alpha Condé.

 

Cette démarche est en fait une véritable surprise, puisque jusqu'à présent l'UFDG ne se distinguait qu'en réaction aux comportements du régime, et souvent pour se plaindre verbalement, ce qui en irrite plus d'un, y compris parfois au sein de son propre camp. Pour une fois CDD a pris une initiative inattendue, et c'est ce caractère qui a surpris tout le monde. Les différentes réactions de la mouvance  attestent que cette initiative contrarie l'agencement prévu par elle. Les réactions des militants de l’UFDG (hors les victimes) sont au contraire majoritairement favorables, ce qui constitue une autorisation de leur président à poursuivre le rassemblement et l’élargissement…

 

 

Gandhi, citoyen guinéen

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace ». (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

 

 

1dont Alpha Condé se targue d'être le conseiller politique.

 

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