Après la mort de Roger Bamba, communicant de l’UFDG, la nuit dernière aux environs de 00h, sa femme, Christine Mamy, qui était avec lui à l’hôpital Ignace Deen, a révélé à la presse, depuis son domicile, à Dar-Es-Salam que son mari a été ‘’empoisonné, maltraité et son corps abandonné’’.
Inconsolable, Mme Bamba, qui était au chevet de son défunt mari raconte, la dernière conversation qu’elle a eue avec son défunt époux peu de temps avant sa mort raconte : « Il me demandait souvent d’aller acheter de la glace pour mettre sur son corps, parce qu’il disait avoir chaud. Les gardes qui étaient là me disent : ‘’madame, nous on a faim, donnez-nous de l’argent ». Je leur ai dit : ‘’regardez mon état, nos parents sont tous à N’Zérékoré, c’est Roger qui représente tout pour nous, je n’ai pas d’argent sur moi, ils ont répondu qu’ils ne comprenaient pas cela, je leur ai ensuite remis un billet de 20 mille GNF ».
« Quand je veux entrer [dans la salle d’hospitalisation], le médecin me demande de sortir. Roger m’a demandé de lui toucher la tête, ‘’elle est chaude, mon cœur est chaud. Je suis ressortie et revenue trouver qu’il avait changé de position et avait fait face au mur. Je lui ai demandé de me regarder, il me répondit : ‘’je n’en peux plus », me demandant pourquoi je ne suis pas venue avec son fils, j’ai dit : l’état dans lequel je suis, je ne pouvais venir avec l’enfant. Il m’a regardé et c’est là qu’il a rendu l’âme (elle pleure, ndlr).
Poursuivant, l’épouse de Bamba dit s’en remettre à la volonté divine. « S’il y a réellement une justice, je sais qu’il n’y a pas une justice en Guinée parce qu’il y a plusieurs jeunes qui sont morts sans justice. Que le bon Dieu fasse la justice, qu’il punisse tous ceux qui ont commis des crimes sur mon mari.
On l’a empoisonné, on l’a maltraité et son corps a été abandonné. Dès qu’il a rendu l’âme, tous les militaires on dirait qu’on les a chassés, ils sont tous partis, j’étais seule de 00h jusqu’ l’aube, personne n’y était pour déplacer le corps », raconte-t-elle.
« Le jeune qui a échangé les messages avec lui, depuis qu’il est arrêté, celui-ci ne s’est jamais présenté pour dire c’est moi qui ai envoyé la convocation, il s’est caché. L’Etat nous a bernés et traînés dans la boue, nous a humiliés. Avec la conjoncture actuelle de la Guinée, une femme veuve avec des enfants, qui va s’occuper de ma vie ? Qui va prendre soin des enfants ? Il n’y aura pas de justice en Guinée, il est parti pour ne rien, on prend un être humain, on le maltraite, on le tue, 2 jours de pleurs et il est mis dans les oubliettes, que Dieu seul fasse la justice pour Roger Bamba », dit la mère d’un des enfants de Roger.
Le défunt laisse derrière lui trois enfants dont une fille.
Avec Mediaguinee
C’est triste, c’est désolant. Que ceux qui, de près ou de loin sont impliqués dans cet énième assassinat politique en Guinée payent un jour pour leur forfaiture. Le règne du PRAC n’aura apporté que malheur et désolation pour ce pays.