Le Général Tiani accuse : « La France a une force spéciale en Guinée… »

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NIAMEY- C’est une accusation du président de la Transition du Niger, le général Abdourahmane Tiani, tombeur de Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Dans un entretien qu’il a accordé à la télévision nationale de son pays, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) affirme que la France disposerait d’une base de ses forces spéciales sur le territoire guinéen.

 

 

Selon lui, la présnce d’éléments des forces spéciales françaises s’inscrirait dans le cadre du programme commandement pour l’Afrique que Jean-Marie Bockel, a remis lundi 25 novembre au président français Emmanuel Macron.

Ils ont désigné six pays où ils vont déployer des forces spéciales ou des forces particulières. Ces six pays de l’Afrique, ce n’est pas moi qui le dis, c’est le rapport que Jean Marie Bokel a présenté le 23 octobre à Emmanuel Macron comme stratégie pour renforcer les militaires invisibles en Afrique. Ces Six pays ce sont : la Guinée, où ils ont déjà une force spéciale, le Bénin où ils ont une force spéciale, ensuite le Congo Brazzaville où ils vont déployer un contingent français, la République Démocratique du Congo, la Mauritanie, Le Cameroun où également ils vont déployer un contingent français”, a accusé le général Abdourahmane Tiani, le 26 décembre 2024.

Arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État le 26 juillet 2023, contre Mohamed Bazoum, l’actuel dirigeant du Niger a opté pour la rupture avec l’ancienne puissance coloniale. Désormais président du Niger avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le Général de Brigade qui a demandé le départ des forces françaises sur son territoire est persuadé que le pays de Macron ne souhaite pas quitter militairement l’Afrique

Il faut que ça soit clair, en dehors du Bénin et de la Guinée, où la présence des forces spéciales françaises est confirmée, les autres pays, je parle du programme commandement pour l’Afrique, et c’est ce que les Français ont prévu. Les autorités de ces pays sont-ils au courant ou non, je n’en sais rien”, a nuancé le général Abdourahmane Tiani.

Position ferme de Conakry

Conakry a toujours démenti la présence supposée d’une base militaire étrangère sur le sol guinéen. La dernière sortie en date sur ce sujet est celle du ministre de la Défense le Général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara. « Vous imaginez le pays de Sékou Touré, le pays du Général Lansana Conté accueillir une base militaire étrangère ? Même au moment de la guerre froide, la Guinée n’a jamais accueilli une base militaire étrangère. Il n’y a pas un centimètre du territoire guinéen pour accueillir une basée militaire (étrangère) », a martelé le ministre de la Défense.

Ce haut responsable du Gouvernement guinéen avait ajouté que la Guinée avait besoin de partenaires, mais pas d’établissement de bases militaires sur son sol. « L’affaire de base militaire n’est pas une affaire militaire, c’est une affaire politico-diplomatique. Donc, il n’en n’est pas question, ça n’a jamais existé. Et je prie le bon Dieu que même nos arrières petits-enfants, ça n’existe jamais parce que ça ne ressemble pas à l’histoire de notre pays ».

Avant cette sortie, le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) avait publié un communiqué officiel démentant toute présence d’une base militaire étrangère en Guinée. Mieux, en marge du Sommet de la Francophonie en octobre 2024, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger, avait démenti la présence supposée d’une base française en Guinée.

Dr. Morissanda Kouyaté avait déclaré tout de même qu’une collaboration militaire se déroule entre son pays et la France tout comme avec d’autres grandes puissances. « Les gens racontent des histoires en disant qu’il y a une base française en Guinée. Non ! », a tranché au vif le chef de la diplomatie guinéenne.

Position de la Cedeao sur les accusations du Général Tiani

Dans un communiqué de sa Commission, la Cedeao s’est insurgée contre les accusations du Chef de la Transition nigérienne, affirmant « sa profonde préoccupation face aux allégations » portées contre les États membres du bloc régional.

« La CEDEAO réfute toute suggestion selon laquelle un pays aussi généreux et magnanime deviendrait un État parrain du terrorisme. La CEDEAO appelle tous les États de la région à promouvoir le dialogue et la stabilité et à s’abstenir de faire des accusations qui ne sont pas soutenues par des preuves. »

La Commission mentionne qu’elle soutient fermement le Nigéria et les autres États membres de la CEDEAO contre les allégations selon lesquelles ils parraineraient le terrorisme.

Avec Africaguinee

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Kaou Labe
Kaou Labe
28 décembre 2024 06:14

Jacques ,
On ne parle pas de BASES ETRANGERES EN GUINEE .mais de FORCES SPECIALES EN GUINEE .
A toi d’en faire la différence .
Eh …Kaou !

Jacques
Jacques
27 décembre 2024 20:14

Mon général, chacun s’occupe de ses oignons. Circulez.la Guinée, avec tous ses défauts, on a nos problemes qui sont. internes,,n’accepterai jamais une base étrangère sur son sol.

Kaou Labe
Kaou Labe
27 décembre 2024 17:00

CA ,
On le sait déjà :
un LEGIONNAIRE = FORCE SPECIALE .
C Q F D
Circulez Tiani et attendez le VOTRE .
IL viendra , ENVOYE par QUiI vous savez

BAMCE
BAMCE
27 décembre 2024 13:07

Le Général Tiani a raison, la Guinée est devenue la base arrière pour déstabiliser les pays de l’ AES n’en déplaise à ceux qui se targuent d’être panafricaniste en Guinée