
Le juriste Kalil Camara, figure bien connue du paysage médiatique guinéen pour ses interventions sur les questions de droit, a annoncé ce mardi 1er juillet 2025 la suspension de ses communications dans les médias sur les sujets politico-juridiques. Il évoque des raisons de sécurité personnelle et familiale.
Dans une déclaration rendue publique, Kalil Camara explique que cette décision, bien que difficile, s’impose face à la peur grandissante qui l’habite après chaque prise de parole, ainsi qu’aux inquiétudes persistantes de sa famille.
« Oui, j’ai décidé, à compter de ce mardi 1er juillet 2025, de faire une pause sur les questions politico-juridiques. C’est une décision très difficile pour moi, mais je crois qu’elle est plus que nécessaire pour ma famille et moi. »
Le juriste confie vivre dans un climat de tension depuis plusieurs mois. Chaque apparition dans les médias est suivie de stress, d’angoisse et d’appels de ses proches, inquiets pour sa sécurité. Il évoque même le sentiment constant d’être surveillé ou menacé, malgré l’absence de preuve tangible.
« Chaque fois que mes parents me voient à la télévision, ils m’appellent en larmes pour me supplier d’arrêter. Moi-même, après chaque intervention, je ressens une peur profonde. J’ai l’impression d’avoir une menace invisible dans mon dos, même si ce n’est peut-être que psychologique. »
Bien avant cette annonce, Kalil Camara avait déjà alerté sur les menaces qu’il recevait de la part d’individus hostiles à ses analyses, notamment sur les violations des droits de l’homme. Cette pression grandissante l’a conduit à faire le choix de se retirer temporairement de la scène politico-juridique.
« Je comprends que ce retrait puisse décevoir ceux qui attendent mes avis juridiques. Mais quand prendre la parole devient une source de danger, il faut savoir s’arrêter. Ma famille a besoin de moi. J’ai encore mes parents en vie, et un petit frère qui compte sur moi pour aller à l’école. »
Malgré cette suspension partielle, Kalil Camara assure qu’il continuera à s’exprimer sur d’autres aspects du droit, hors du champ politique. Il souhaite ainsi continuer à contribuer à l’éducation juridique des citoyens, tout en se protégeant.
« Je ne quitte pas totalement le débat public. Je continuerai à vulgariser le droit, mais en me tenant à l’écart des thématiques sensibles politiquement. »
Ce retrait marque un coup dur pour les citoyens et les médias qui comptaient sur sa voix pour décrypter les questions de droit et de justice. Il met également en lumière les risques encourus par ceux qui osent encore s’exprimer librement sur les questions sensibles en Guinée.
À suivre….
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