Le retour de Laurent Gbagbo: Le début d’une réconciliation? (1ère partie)

Les Africains et les Ivoiriens en particulier ont suivi le retour au pays de l’ex Président Laurent Koudou Gbagbo. Pour beaucoup ce retour est salutaire car vu comme le puzzle qui manquait au processus de la réconciliation. Il faut préciser que le Président Gbagbo est un acteur important de la politique Ivoirienne à l’instar de ses homologues Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, l’actuel président de la république, tout comme Soro Kigbafori Guillaume, ancien Président de l’Assemblée Nationale, recemment condamné à perpétuité par contumace pour «atteinte à la sûreté de l’État». 

Rappelons que le Président Laurent Koudou Gbagbo avait été arrêté le 11 Avril 2011 suite à la crise post-électorale des élections présidentielles de Novembre 2010. La crise a fait plus de 3000 morts. Après avoir passé 7 mois à la prison de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, il sera traduit à la cour pénale Internationale à La Haye le 30 Novembre 2011 pour crime contre l’humanité en compagnie de son ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi Charles Blé Goudé.

Acquitté définitivement le 31 Mars 2021 après plusieurs appels de la chambre d’accusation, l’ancien prisonnier de La Haye Laurent Koudou Gbagbo âgé de 76 ans atterri à l’aéroport Felix Houphouët Boigny d‘Abidjan le 17 Juin 2021.

Mon analyse sur la réconciliation après ses premiers mots: „Je suis heureux de retrouver la Côte d’ivoire et l’Afrique“, „Je suis un soldat, je suis au garde-à-vous“.

Dans l’exercice de la réconciliation le président Laurent Gbagbo devra tenir compte de toutes les populations vivant en Côte d’ivoire et dans toutes leurs composantes. Depuis les indépendances les populations issues de la sous régions ont joué un rôle prépondérant tant bien sur le plan sociopolitique qu´économique. Le recensement général effectué en 1998 par l’INS (Institut National de la Statistique) révèle ainsi un taux d’étrangers de 26 %, soit plus du quart de la population. Elle forme un électorat à ne pas négliger. Ce véritable melting-pot peut jouer sa partition dans la cohésion sociale. Donc quand le président Gbagbo dit „Je suis heureux de retrouver la Côte d’ivoire et l’Afrique“ cela ne doit pas être des vains mots. Cela doit se faire non seulement entre les Ivoiriens du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, du Centre mais aussi entre les ivoiriens et tous les frères et les sœurs qui ont trouvé en la Côte d’ivoire leur pays d’adoption, le pays où ils ont choisi de vivre. Les prendre en compte c’est aussi dire merci à toutes ces personnes venant du monde entier qui ont battu le pavé pendant toutes les saisons pour que la vérité soit connue. Et j’ose croire qu’il le fera car un Soldat c’est aussi celui-là même qui sert une cause, qui défend des principes de souveraineté, celui-là qui défend et protège un territoire. Dans ce cas de figure ce territoire ne se limite pas qu’à la Côte d’Ivoire. Il va au delà. Il faut une politique d’inclusion.

Doudou, pour une Afrique libre et unie