Les partenaires se mobilisent pour la tenue des législatives en Guinée

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GBK Les partenaires techniques et financiers occidentaux se mobilisent pour sauver les élections législatives de mardi prochain en Guinée, alors que la campagne électorale est secouée par des menaces de l'opposition et des affrontements, à moins d'une semaine de la tenue du scrutin.

{jcomments on}Les Guinéens s'acheminent vers les futures législatives mais sans savoir s'ils pourront voter cette fois- ci ou pas, tant ils sont habitués au report du scrutin à la dernière minute depuis 2011.

La trentaine de partis en lice sillonnent le pays pour animer des meetings géants et faire du porte-à-porte, entrecoupés de retours vers Conakry pour des concertations.

Pendant ce temps, des affrontements mineurs ont été enregistrés à Conakry et en provinces de la part des militants de partis rivaux. Jusqu'ici, ces incidents ont été vite maitrisés, notamment à Conakry, Labé, Koubia et Kindia.

Depuis une semaine, les réunions de réglage se multiplient au sein de l'opposition, de la commission électorale et du parti au pouvoir.

Au terme de sa dernière réunion, l'opposition qui menaçait de marcher demain, jeudi, partout en Guinée a accepté de revenir sur sa décision à la demande des diplomates occidentaux.

Le facilitateur onusien dans la crise guinéenne, Saïd Djinnit, est attendu vendredi à Conakry pour présider une ''importante réunion'' qualifiée de tous les espoirs, car devant sauver les législatives.

De leur côté, les représentants de la communauté internationale en Guinée ont promis de se concerter le même jour à Conakry en vue de voir comment sauver le processus électoral guinéen.

Pour toutes ces raisons, l'opposition guinéenne a accepté de reporter sa marche en vue de donner une chance aux négociations. Mais en cas d'échec, elle a promis d'occuper la rue dès lundi prochain.

De nombreux couacs ont été enregistrés lors du dernier réglage du processus électoral. Tous les matériels électoraux sont certes là, mais l'opposition rejette le fichier et le redécoupage électoral.

Or, plus le jour du vote approche, plus le temps fait défaut à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui est sommée de corriger autant de couacs en un temps record.

Pour sa part, la Mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE UE) dit avoir observé un "démarrage chaotique et non maitrisé" des opérations de distribution des cartes d'électeur.

Par ailleurs, elle soutient que les difficultés ayant entouré les opérations de révision et d'assainissement du fichier électoral, l'annonce de la cartographie des bureaux de vote, ainsi que les modalités de distribution des cartes d'électeur, ne permettent toujours pas à ses agents d'apprécier pleinement la qualité du travail réalisé par l'administration électorale sur le terrain.

Les élections législatives devraient se tenir en Guinée six mois après la présidentielle de fin 2010, mais elles ont été reportées sans cesse en raison des désaccords entre la classe politique et le pouvoir sur les conditions de l'organisation des élections devant parachever la transition.

5 094 644 électeurs repartis entre 11 994 000 bureaux de vote doivent élire 114 députés le 24 septembre prochain.

Mais les Guinéens de l'étranger voteront par anticipation, dimanche, dans 17 consulats.

 

APA

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