Toute la capitale Conakry a connu ce lundi 20 février de nombreux foyers d’agitations, exception faite de la commune de Kaloum, centre administratif et des affaires par excellence, où les activités tournaient quasiment au ralenti, a-t-on constaté sur place….
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Du pont 8 novembre jusqu’au rond-point Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, la circulation est restée complètement paralysée, le commerce fermé, des jeunes surexcités régnaient en maitres parfois sous les yeux impuissants des forces de maintien d’ordre. Du carrefour Hamdallaye à Bambéto, le passage est totalement bloqué. Des jeunes manifestants et des forces de maintien d’ordre s’affrontaient à coup de jets pierres contre des bombes lacrymogènes.
Alors que des informations persistantes annonçaient cette journée de lundi comme celle de tous les troubles dans la capitale (les appels dans ce sens circulaient la veille sur les réseaux sociaux et dans certains médias de la place), curieusement ce lundi dans plusieurs carrefours de la banlieue, l’on remarquait une faible présence des gendarmes et des policiers.
Pourtant dans un passé récent, ces agents ont réussi à étouffer des manifs sur cet axe en occupant toutes les issues menant à l’autoroute ‘’Le Prince’’. Une situation de »passivité » chez les forces de maintien d’ordre que certains observateurs n’hésitent pas de qualifier à tort ou à raison de ‘’démission’’.
Joint par Guinéenews pour comprendre cette faible présence des agents sur le terrain, le premier responsable de la de communication du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Mamadou Alpha Barry a sèchement répondu en en ces termes avant de couper son téléphone : «je n’ai rien à vous dire. Je suis désolé et je ne suis même pas sur le terrain. »
Du côté de la Police nationale, c’est l’un des gardes du corps du Directeur Central des Unités d’intervention, le colonel Ansoumane ‘’Bafoé’’ Camara, qui a décroché notre appel. «Ce n’est pas le Colonel. Il est occupé…», nous a-t-il rétorqués au bout du fil.
Face aux jeunes qui ne reculaient pas à Hamdallaye-Pharmacie, on remarquait que des gendarmes, au-delà de leur faible nombre, ne portaient pas de boucliers ni de gaz lacrymogènes, ont fini par laisser les manifestants régner en maîtres absolus. Ce constat est nous a aussi été confirmé par d’autres journalistes de la Rédaction de Guinéenews qui couvraient les zones de Bambéto et de Koloma dans la matinée.
Avec Guineenews, partenaire de Gbassikolo.com