On se croirait dans un film au scenario «hitchcockien». Ce n’est pas le cas, encore moins dans une trame de Rick Jacobson. Il s’agit plutôt des tribulations grotesques d’acteurs amateurs comme le Dr Toumba Diakité, El Tigre, Dadis et le Marginal Condé dans le rôle de chef des bandits, rôle qui lui va si bien, tant il en a l’habitude. Synopsis d’un film d’horreur en train de tourner en Guinée-Conakry, autrefois appelé les Rivières du sud. Leur sinistre comédie pourrait laisser indifférent, si elle ne visait pas à plonger notre pays dans une terrible tragédie.
Le code d’honneur des bandits
C’est connu, les bandits ont un code, pas toujours d’ailleurs d’honneur. Ils ne se disputent qu’au moment de se partager le butin. Le partage du butin, c’est exactement le moment où tous les engagements prennent le chemin des toilettes. Car le code d’honneur des bandits, c’est avant le butin. Après, chacun devient un boulanger pour l’autre. « El hadj Professeur Président » ne me contredira pas sur ce point. J’en suis sûr.
Au commencement étaitun pacte tribal et mafieux entre leMarginal Condé et Sékouba Konatédit EL Tigre, deux personnages avides de pouvoir et d'argent.
Ils s’entendent pour liquider leurs amis respectifs en les entrainant dans un guet-apens sanglant.
Le Marginal jure par tous les dieux qu’il n’y a que le pouvoir qui l’intéresse, l’argent il s’en fout éperdument.
El Tigre avoue n’aimer que l’argent, le pouvoir il s’en fout royalement.
Marché conclu. « Moi je serais le Président », dit le Marginal, et « toi, tu seras Ministre de l’économie et des finances. J’y rattacherais le trésor et la banque centrale ». Non, rétorque El Tigre, c’est le Ministère de la Défense et 50 millions de dollars us en prime. Tu me verseras une avance de 25 millionsde dollars US pour débuter le boulot.Le marginal est abasourdi par la cupidité de son associé. Mais il s’en accommode, le temps qu’il lui donne la présidence de la République. C’est bon, dit-il. On peut commencer le boulot. Ce qui fut fait, moyennant un acompte de 25 millions de dollars dont Condé le Marginal, n’ose pas révéler la provenance. On connait la suite.
Mais avant, ils prennent tous les deux le soin de s’éloigner du théâtre des opérations sanglantes pour se donner des alibis. Pourtant, il apparait de plus en plus que les deux associés, Sékouba Konaté dit El Tigre et le Marginal Condé, sont loin d’être étrangers aux massacres et viols du 28 Septembre 2009 à Conakry.
Demandez au Marginal pourquoi ce 28 septembre il n’était pas au stade ? Il perd instantanément son sang-froid, et vous traite de tous les noms d’oiseau.
L’autre larron dispose d’un alibi qu’il croit être en béton. Il était en mission d’Etat avec un témoin un autre ministre d’Etat.
LE MARGINAL: c'est un redoutable hors-la-loi comme le « far West » n'en produit plus. Contrairement à ce qu’il a raconté à son « ami », c’est un mercantile de la pire espèce, qui n'est attiré que par l'odeur de l'argent. Le pouvoir pour lui, n’est qu’un moyen pour assouvir sa soif inextinguible d’argent, durablement et sans avoir à rendre compte. Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins car il n'a aucun surmoi pour l'encadrer
Le Marginal un pur produit des « combinaziones » sait qu'il ne peut durer que par les magouilles politiques. En bon despérado il ne se fait d’illusion sur personne. Il prévoit volontiers le mal : c’est la meilleure façon de n’être jamais déçu.
Il n'avait qu'un objectif s'assurer un pouvoir absolu et à vie.
Ainsi dès son investiture il s'emploie à confisquer le pouvoir par l'émasculation de la caste des Généraux qui l'ont fait roi, ces cadres supérieurs de l’armée qui l’ont porté au pouvoir après moult contorsions des lois et des chiffres.
Il s’empresse de garnir ses multiples comptes bancaires avec les ressources publiques nationales. Au regard de la situation actuelle, on peut affirmer sans risque de se tromper que «la démocratie" à virer au règlement de comptes entre escrocs de haut vol le Président coopté, et le Général El Tigre, qui pensait donc avoir coopté un homme qui l'aiderait à se la couler douce en tant que Ministre de la Défense pour mieux surveiller sa Banque Centrale. Il découvre tardivement, qu'il est la victime de sa propre duplicité. Car le Marginal est plus un BRUTUS qu’un SENEQUE.
Contrairement à ce que pensent beaucoup de Guinéens,Le Marginal Alpha CONDE a déjà atteint son objectif individuel personnel et immédiat :devenir par tous les moyens, Président de la République de Guinée.Il ne peut plus rien chercher dans notre pays. Il a constitué en à peine cinq ans, une immense fortune, pas pour lui, mais pour son fils qu’il espère directement ou indirectement installer à SEKHOUTOUREYA. C’est cela son véritable objectif, auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux. D’où sa candidature actuelle à sa succession, à presque quatre-vingts ans. Sa « réélection » dès le premier tour réalisé comme il l’exige d’ailleurs, il disposera de tous les moyens pour lever la limitation du nombre de mandats. Ce qui lui permettra deconserver la présidence de la République pour son fils, le temps que ce dernier finisse de tisser et consolider ses réseaux extérieurs et intérieurs, avec évidemment l’aide de PAPA.Croire que, Alpha CONDE veut garder pour lui-même, indéfiniment le pouvoir, est une erreur d’appréciation.Il veut préserver la place pour son fils.Certains Ministres et Hauts fonctionnaires âgés de quarante à cinquante ans, travaillent déjà dans ce sens. Des hommes « d’affaires », tous amis du Fils providentiel bénéficient de marché de gré à gré, des concessions minières parce que, ils sont déjà le financier du père et seront financiers du fils. Certains de nos compatriotes les ont identifiés. Les Guinéens qui oublient ce stratagème, s’exposeraient à de graves désillusions.
Encore une fois, comme ses amisEYADEMA, BONGO, KABILA, et maintenant SASSOU NGUESSO, M. Alpha CONDE se fera « réélire » pour préserver la présidence pour son fils. Il y parviendra, parce que ses amis y sont parvenus, et les Guinéens sont toujours disponibles à s’abandonner au premier venu.
Dès son investiture il dévoile le vrai fond de sa pensée en déclarant sur un ton méprisant : « La Guinée est comme un pays sorti de guerre. Il me faut deux mandats pour le remettre sur les rails ».Très significatif de l’état d’esprit qui habitait l’homme.
Dès son investiture il dévoile le vrai fond de sa pensée en déclarant sur un ton méprisant : « La Guinée est comme un pays sorti de guerre. Il me faut deux mandats pour le remettre sur les rails ».Très significatif de l’état d’esprit qui habitait l’homme.
Dès lors il fait tout pour cadenasser le pays. Il lui fallait un appareil juridique aux ordres, des médias bâillonnés, un parlement inféodé à son pouvoir, une société civile aux ordres, réprimée, mâtée et enfin une opposition politique laminée, en bref, une absence totale de tout contre-pouvoir, de tout garde-fou. Ainsi il n’existerait plus aucun antidote aux dérives du pouvoir.
Que constate-t-on aujourd'hui? Il est l’unique détenteur des pouvoirs politique, législatif, militaire, judiciaire et médiatique. Il dispose aussi d'une CENI aux ordres.
Même la Cour Suprême qui est censé être la plus haute juridiction du pays, la seule dotée du pouvoir d'annuler des décisions des suffrages universels que sont la loi et l'élection est sous sa botte. A chaque fois elle valide le détournement du suffrage universel.
Sûr de son coup, le MARGINAL décide que l'élection présidentielle de 2015 aura lieu le 11 octobre 2015. Sans attendre il entre en campagne. II parcourt le pays et raconte des boniments comme à son habitude. Mais plus personne ne le croit.
Aux Iles de Loos il bombe le torse et déclare :" Il y a eu trop de massacres dans ce pays, j'ai demandé aux Blancs de laisser tomber les poursuites contre les auteurs des massacres du 28 septembre 2009 au stade du même nom".
Il n'en fallait pas plus pour que tous ses amis du résiduel CNDD sortent des bois.
Dadis cauchemar du Marginal.
DADIS: Cet authentique héritier de Lansana Conté pensait qu’être patriote, c’est attaquer frontalement tout le monde. Par naïveté, il tombe dans le traquenard du vieux renard de la politique, un matin du 28 septembre 2009.
Pris dans la tourmente des massacres et viols et se sentant perdu, il pointe du doigt le maitre d’œuvre du guet-apens sanglant.
Il dit que « c’est un personnage rusé, et dangereux qui a participé très activement à toutes les tentatives de déstabilisation de notre pays du 22 novembre 1970, aux différentes incursions rebelles le long des frontières en2000 jusqu'à sa capture et sa condamnation lors de sa fuite déguisé en marabout. Il venait le voir nuitamment à son QG pour lui demander de tout faire pour disqualifier ses concurrents en procédant à des audits ». En désespoir de cause, il les a envoyés dans son piège pour se faire massacrer. Sûr de son coup, il prend son avion et part errer en occident comme à son habitude.
Tout le monde croyait Dadis hors course. Mais l'enfant de koulé a la peau dure. On peut dire que le capitaine est le phénix qui renait de ses cendres. Deux balles dans la tête, suivie d'humiliation n'ont pas entamé sa détermination à rentrer au bled. Il veut la vérité sur les massacres. Mais pas la vérité de Toumba encore moins celle de EL Tigre et le Marginal.
Il est droit dans ses bottes et déclare à qui veut l'entendre, qu’il est candidat à la présidentielle de 2015.
Il l'a dit, le marginal est un persnnage veule et pleutre qui a envoyé ses amis de l'opposition au stade, et qui est allé se planquer en Occident. Pourquoi? Il revient à tout un chacun de répondre à cette question.
El Tigre ou la hantise du mal
EL TIGRE: Plus fourbe que lui tu meurs. Ce perfide fini est passé maitre dans l’art de créer des imbroglios inextricables, prendre la poudre d’escampette et revenir en sauveur pour en tirer gloriole.
Il rejette toujours la responsabilité sur les autres en trouvant des alibis pour les accabler.
L’homme qui se croyait intouchable depuis l'annonce de son audition rit jaune. Lui le père de "la démocratie", le patron de la FAA. C'est de la foutaise. Il crie sur tous les toits que c'est une cabale contre sa personne orchestrée par un président hors-la-loi auquel il avait vendu le pouvoir. Celui-ci l'accuse d'avoir vidé les caisses avant de s'exiler. Il ne lui avait laissé que 400 dollars avant son exil.
Son départ précipité et rocambolesque le lendemain de l’investiture de son allié tribal et, son rapide parachutage à la tête de l’illusoire FAA (Force Africaine en Attente) alors qu’il avait fait des pieds et des mains pour conserver son poste stratégique de Ministre de la Défense en dit long sur l’imbroglio politico-mafieux actuel. Rupture de pacte où simple diversion de deux personnages, arrogants et suffisants qui aiment le pouvoir et ses privilèges ? La question ne mérite même plus d’être posée.
El Tigre jure par tous les dieux que le marginal a tenté plusieurs fois de le faire taire à jamais. La dernière en date c'était dans une contrée lointaine où il a tenté de le faire bouillir dans sa baignoire.
Depuis, il est rétabli et nous apprend qu'il ne boit plus que du thé. Qu'il a appris à lire, il a même réussi à lire la « Vérité du ministre » (Diallo Alpha Abdoulaye Portos » et « Prison d’Afrique » (Jean Paul Alata), écrits par des anciens bagnards du goulag du PDG.
Je loue sa volonté d’apprendre désormais à lire, mais plains la Guinée qui a été dirigé par un tel Général analphabète.
Sa seule défense dans les massacres du 28 septembre alors qu'il était le numéro 3 et Ministre de la défense est qu'il n'était pas à Kaloum. Allez-y comprendre quelque chose. Ce type est tout simplement aux abois, car l'étau se resserre autour de lui. El Tigre restera dans l’Histoire de la Guinée comme étant un Général illettré, fourbe et médiocre qui a brisé le rêve de tout un peuple avide d’une classe politique charismatique.
Les malheureuses tribulations du Dr Toumba
Dr TOUMBA: l’homme qui déclare que c'est grâce à lui qu'il y a «la démocratie» au bled est amer il a compris qu’il a été manipulé par des amis du Marginal et ses hommes liges pour qu’il trucide celui dont il était le porte flingue. On connait la suite que j’avais titrée à l’époque : LA DERNIERE SCENE DU DADISHOW : REGLEMENT DE COMPTE A KOUNDARA.
Dr. Toumba est convaincu qu’il a été lâché par son commanditaire, qui en bon machiavel a promu ses pires ennemis PIVI et TIEGBOROà des postes stratégiques et ils se la coulent douce à Kaloum en tant que Ministre et premier rempart de la défense. Tout cela il l’accepte parce que Dadis et El Tigre aussi ont été exilés.
Mais que Dadis démissionne de l’Armée, se déclare candidat en 2015 et prêt à rentrer au bled, il ne le digère pas. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. On peut le comprendre
Il rompt le silence et déclare que si Dadis rentre, il débarque avec armes et bagages à KALOUM accompagné de tous les autres.
Mais ces autres qui sont-ils ? Ce sont les hommes du Marginal à la tête desquels se trouve un certain FATOULAYE qui exfiltrèrent Toumba pour aller le cacher. Mais ils ont été aussi livrés à leur sort par leur commanditaire. Tout ce monde interlope guette tel un fauve un moment de faiblesse de leur chef qui les a sacrifiés à l’autel de ses intérêts sordides et mesquins. Ces individus sont prêts à tout pour interpréter le prochain feuilleton : REVOIR KALOUM AVANT DE PASSER L’ARME A GAUCHE.
Le pays retient son souffle car il y a de l'électricité dans l'air.
Le Marginal malgré son air bravache ne dort plus que d'un sommeil léger, inquiété par la révolte annoncé de Toumba.
A Sékoutouréyah il souffle un vent de panique.
Le Marginal répète sans cesse que Dadis a balancé une poignée de sable dans son « attièké », il ne laissera pas Toumba mettre du «bandji » (alcool frelaté traditionnel guinéen) dans son whisky. C’est une condamnation à mort par la diète noire. C’est un crime de lèse-majesté, plus grave que ce qu'on qualifie de crime contre l'humanité.
Il est vrai que j'ai ramené le bled là où l'avait laissé l'Ange Exterminateur le père de la Révolution globale et multi crime, mais ce n’est pas une raison pour m'imposer la DIETE NOIRE. Nous sommes désormais dans le FAR WEST. C'est chacun pour soi et dieu pour tous. C'est la loi du plus retors, celui qui dégaine en premier. En cas de trahison la sentence est connue c'est la pendaison publique. J'ai trahi c'est donc la pendaison et non la diète noire cette invention purement révolutionnaire. J'ai échappé en 1970, ce n'est pas maintenant qu'on aura ma peau par cette barbarie moyenâgeuse. Ils me le paieront très chers ces deux fripouilles. Ils ne perdent rien à attendre.
Ils ont certainement oublié que je suis et reste toujours un despérado, le plus grand spécialiste en guet-apens sanglant.
Une course contre la montre est donc engagée, des juges sont appelés en renfort. Il faut trouver une parade, l'heure est grave. Les avis sont partagés. Certains suggèrent de réactiver le filon à peine enfouilli du complot permanent là où d’autres proposent de tester avant l’heure la nouvelle trouvaille, le Kamikaze islamiste.
Le marginal tranche. Le kamikaze islamiste sera pour plus tard. Il faut déterrer le dossier des massacres et viols du 28 septembre 2009, car mes amis de la communauté internationale m’attendent sur ce terrain déjà miné. Mais ça sera ma vérité et non celle de Dadis qui ne perd rien à attendre. Toumba n’ayant accompli sa mission, ce sera la perpétuité àFOTOBApour tous les deux. Ce n’est pas par hasard que j’ai lancé mon appel aux Blancs.
Des juges qui ne savaient plus que faire depuis qu’ils ont ce dossier en main sont aux anges. Ils inculpent à tour de bras, le numéro 2 et certains de ses acolytes sont cloués au pilori. La Communauté dite Internationale applaudie. L’association des victimes de cette barbarie d’un autre âge exige que tous les membres du CNDD, civiles et militaires soient entendus par les juges.
Ne soyons pas dupes, le marginal et son ex associés n’ont aucune volonté de démêler l’écheveau des massacres et viols du 28 septembre 2009. Entre leurs mains sanguinolentes, ce dossier explosif est devenu une redoutable arme de chantage qu’ils fourbissent dès qu’ils sont coincés.Mais jusqu’à quand ces manœuvres dilatoires peuvent-elles durer ? Bien malin qui nous le dira.
Tout fini par se savoir, aucun crime n’est parfait
Lorsqu'il y a un forfait les enquêteurs cherchent toujours à savoir à qui profite le crime, et qui en est le commanditaire? Mais lorsque l’enquête est bâclée, on s’achemine vers un déni de justice.
Les dossiers des massacres du 28 septembre sont loin de livrer tous leurs secrets. Quatre ans de gestion mafieuse ont permis aux guinéens de comprendre que cet autre système de haine, de misère et de terreur ne garantit pas la liberté, qu’il répand l’insécurité, s’en prend à la propriété, qu’il a viré à l’oppression. Bref ! Qu’il n’assure pas les droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. Mais on n’arrête pas de nous raconter que le pays est devenu un Etat de droit.
La reprise des inculpations est un véritable spectacle de cirque. Tout se passe comme s'il y avait une main invisible qui empêche qu'on inculpe tous les assassins présumés, et les commanditaires de ces crapuleux massacres. Sans rien exagérer, on peut dire que c’est sur un tapis de cadavres que Le Marginal est arrivé à SEKHOUTOUREYA.
Mais que les assassins et les commanditaires se tiennent bien tranquilles, car comme le dirait le célèbre enquêteur de la série policière colombo : " tout fini par se savoir".
Dr Abdoul Baldé (France)