Suite à la menace de l’opposition guinéenne de retirer ses représentants à la CENI pour dénoncer le chronogramme publié mardi dernier à Kindia par l’institution en charge des élections, fixant la présidentielle avant les communales, deux "Commissaires fondistes" ont fait savoir que la politique de la chaise vide n'a jamais été une bonne solution, tout en rappelant les dispositions de l'article 8 de la loi 016 qui interdit aux commissaires de la CENI de solliciter ou recevoir d’instruction ou d’ordre de toute autorité publique ou privée. Lisez plutôt!
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« Pour ce qui concerne notre démission de la CENI, nous sommes en train de lutter, la politique de la chaise vide n’a jamais été une bonne chose. Nous, nous disons qu’il faut rester au sein de l’institution pour s’imprégner des réalités car si on ne partait pas à Kindia, on n’allait pas se rendre compte de ce qui se passait. Mais, si nous constatons que nous sommes en train de trahir la population, nous n’hésiterons pas à quitter si cela devenait être nécessaire. Car, nous n’allons pas accepter une décision qui va nous rattraper à l’avenir. Le moment venu, vous serez éclairés», a indiqué Hadja Biya Diallo.
Hadja Fatouma Fafa Baldé de rappeler: «Nous sommes des commissaires. C’est vrai que notre CENI est politique. Sa composition, vous la connaissez tous. Si les politiques ont demandé à ce qu’il y ait la parité, c’est pour qu’il n’y ait pas une sorte de caporalisation de l’institution. Il y a l’article 8 de la loi 016 qui dit que les commissaires de la CENI ne doivent ni solliciter ni recevoir d’instruction ou d’ordre de toute autorité publique ou privée. Malheureusement ce n’est pas ce qu’on constate. A chaque fois les décisions viennent ailleurs. En ce qui concerne la démission, nous sommes en train de lutter et nous continuerons à lutter. C’est ce que nous sommes en train de faire. Quand ce moment viendra vous saurez si nous allons démissionner ou pas. Mais ce n’est pas maintenant que nous allons le dire. »