Nouvelle Constitution : Dr Dansa Kourouma dévoile les grandes innovations institutionnelles et politiques

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Conakry, 29 juin 2025 – Le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a animé ce dimanche une conférence de presse dans la salle VIP du Palais du Peuple. L’occasion pour lui de revenir en détail sur les principales innovations contenues dans le projet de nouvelle Constitution remis au Président de la Transition le 26 juin dernier.

Une architecture institutionnelle repensée

Dr Kourouma a mis en avant une refonte profonde de l’organisation des institutions de la République. « L’architecture institutionnelle a été revue et rédigée dans un esprit de pédagogie, pour une meilleure compréhension par les citoyens », a-t-il expliqué. Il a notamment cité l’article 43 du texte, qui présente de façon claire et hiérarchisée les différentes institutions : les institutions gouvernantes, celles d’appui à la gouvernance démocratique, etc.

Parmi les grandes nouveautés, figurent :

  • La création d’un Sénat ;

  • La mise en place de la Commission nationale du développement ;

  • La Commission nationale de l’éducation civique et des droits de l’homme.

À l’inverse, certaines structures jugées « inefficaces et dysfonctionnelles » dans les anciennes constitutions ont été supprimées.

Candidatures indépendantes désormais acceptées

Autre point majeur : la reconnaissance des candidatures indépendantes à toutes les élections, locales comme nationales. « Cette question est désormais réglée dans le projet de Constitution », a précisé Dr Kourouma, mettant fin à un débat de longue date sur la scène politique guinéenne.

Un mandat présidentiel de sept ans

Sur la durée du mandat présidentiel, le projet de texte propose une durée de 7 ans. Dr Kourouma justifie ce choix par une double légitimité : « Lorsque nous avons consulté les populations, la tendance générale allait vers un mandat de sept ans. Par ailleurs, une partie de la classe intellectuelle a souligné la nécessité de stabilité institutionnelle. »

Il précise que l’option a fait l’objet d’un vaste débat au sein du CNT, et qu’un retour vers les populations a permis de confirmer cette orientation.

Une Constitution tournée vers la clarté et l’efficacité

En conclusion, le président du CNT a salué le travail des conseillers nationaux, tout en insistant sur l’importance des critères d’éligibilité : « N’importe qui ne peut se présenter à une élection. » Une manière de rappeler que cette nouvelle Constitution se veut à la fois inclusive, rigoureuse et structurée pour mieux encadrer la vie politique guinéenne.

Gbassikolo.com

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Baren SOUMAH
Baren SOUMAH
1 juillet 2025 19:19

Il a oublié, ou peut-être en a t-il honte, de préciser que le mandat présidentiel de 7 ans sera renouvelable sans limite. Une présidence à vie en réalité si l’on considère que la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) a été supprimée et remplacée par une Direction Nationale des Élections rattachée au ministère de l’intérieur. Réveillez-vous, Guinéens et Guinéennes, avant qu’il ne soit trop tard quand toute l’armée sera remplacée par la milice de Mamadi Doumbouya. Je pense que la seule solution pour l’opposition guinéenne de se faire respecter est d’avoir sa propre armée. Sinon, ceux qui seront encore vivants jugeront… Lire la suite

BAMCE
BAMCE
1 juillet 2025 14:44

« pour être candidat, il faut résider en Guinée de façon principale »
Tel est écrit sur la nouvelle constitution, pardon nouveau torchon de DOUMBOUYA.
Cela s’adresse à CDD et SYDYA Touré…

BAMCE
BAMCE
1 juillet 2025 14:04

Dansa Kourouma,…. (!)…un pays où des arrivistes comme ce KAFFR est au sommet de l’état n’avancera jamais.
Ces gens prennent les Guinéens comme des pigeons, ils ont écrit une constitution sur mesure pour DOUMBOUYA et ça vient nous timpaniser.