« Alpha Condé est passé maître dans des discours trompeurs. Le social est son dernier cadet, car il se soucie peu des conséquences de son discours sur ceux à qui il ment. Pire, son adresse aux femmes de Kankan, sur un ton provocateur, est tout simplement un appel à la rébellion des femmes contre leurs époux ».
Dans ma recherche de nouvelles publications sur la Guinée, je suis tombé sur une pépite d’or qui m’a inspiré le titre de cette contribution: « Le roi menteur », un conte guinéen, sous la plume de Mme Aïssatou BARRY et de Baladine Anderegg (coédité par: Panafricaine -et Silex/Nouvelles du Sud).
Je partage ci-après avec vous la présentation que les éditeurs font de ce merveilleux conte. A chacun de se faire une idée.
« Le conte ne recourt au merveilleux que pour éclairer notre vécu et nous former. Dans ce récit polyphonique, la voix du narrateur principal et celle du vieux Mady, cheminent ensemble pour nous conter l’histoire de Nondiya (village de la vérité) dans lequel règne un roi qui, malgré ses grandes proclamations en faveur des vertus aussi aguichantes que la politesse, la fidélité, la prudence, n’en demeure pas moins un despote, pour qui, il n’y a « de vérité que la sienne ». À preuve, l’habitant hardi qui a osé définir l’amour comme étant la mère des vertus est mis aux arrêts. Au plus fort d’une tragique famine, le roi est soumis, au même titre que ses sujets, à l’épreuve de la vérité et tombe dans une fosse. Pour l’en sortir et sauver le royaume, il faut quelqu’un qui reconnaît n’avoir jamais fait de mal. Tout le monde, hélas, recule, prompt à prendre le pouvoir sans en supporter les servitudes. L’habitant téméraire est accepté, avec l’avis de tous, comme nouveau roi. Le Génie de la forêt redéfinit les valeurs préexistantes, ainsi que les modalités de leur appropriation. Le village prend désormais le nom de « Khanounteya Louty », la corde de l’amour. Aissatou Barry et Baladine Anderegg posent ici un regard apaisé sur nos cruautés ».
Dans une précédente contribution: « Le peuple de Guinée est en danger », j’avais souligné le rôle précurseur des jeunes artistes de Corontie dans la dénonciation des mensonges de Monsieur Alpha Condé. Le mensonge et la roublardise utilisés pendant plus de quarante ans ont finit par faire de lui le « roi des menteurs ». Des mensonges, il nous en a servis depuis 1991. Une grande frange de la population guinéenne, assoiffée de démocratie, a ainsi cru à cet homme formé à l’école de la duperie et des théories révolutionnaires. Il a ainsi abusé de la virginité politique des jeunes étudiants de Conakry dans les années quatre-vingt-dix, puis manipulé à souhait les syndicalistes en 2006-2008, pour enfin se jouer de Dadis Camara et de Sékouba Konaté. Toujours armé de son meilleur outil qu’il manie avec brio: le mensonge, Alpha Condé avait fait croire aux chancelleries étrangères qu’il avait été spolié de la victoire lors des élections successives auxquelles il avait participé. La réalité, il faisait voter les gens hors des isoloirs en Haute Guinée afin de savoir qui ne voterait pas RPG dans cette région, notamment à Kankan et à Siguiri.
Dans un contexte politique où il a lui-même déclaré publiquement que tout Malinké qui voterait pour le soussou Lansana Conté est un batard et quand on sait que les militants du PUP de l’époque étaient agressés et leurs biens détruits dans ses deux grandes villes de la Haute Guinée avec deux morts à Kankan, on peut bien s’imaginer les motivations du RPG à faire voter les gens sur des nattes hors des isoloirs.
Le mensonge de l’eau empoissonnée provoquera un pogrome contre les Peuhls en Haute Guinée. Alpha Condé refusera de s’associer à Cellou Dalein Diallo pour appeler au calme dans cette région. Un exode massif de potentiels électeurs de son adversaire inscrits dans ces régions est ainsi sciemment provoqué pour priver Cellou de substantielles voix.
L’égo surdimensionné d’un homme politique peut engendrer chez ce dernier une pathologie multiforme aux conséquences redoutables.
Depuis l’élection de Monsieur Alpha Condé la Guinée vit dans des crises à répétitions sciemment entretenues par lui.
Devenu cleptomane et premier corrupteur de son État, Alpha Condé est maintenant atteint d’une maladie pernicieuse: la mythomanie dont les signes caractéristiques (selon les spécialistes) sont: le mensonge pathologique, le manque d’empathie, le comportement antisocial.
Les artistes « Les Espoirs de Corontie » se sont taillé un énorme succès avec leur excellent tube inspiré des mensonges du Président, alias Dady. En Basse Guinée les populations disent qu’il est désormais le seul à croire aux promesses qu’il fait. Si jusque là le doute sur son état de santé psychologique était encore permis, les dernières déclarations de Monsieur Alpha Condé à Koba, N’Zérékoré, Kankan et à Siguiri ces dernières semaines, ne permettent plus aucun doute sur la pathologie dont il souffre et décrite plus haut. A Koba nous avons vu avec quelle condescendance Alpha Condé parlait des morts lors de la manifestation du 14 octobre dernier: absence totale d’empathie, et honteusement dans la négation de la réalité. Ses discours de promesses à Zérékoré, et à Kankan, qui listent les promesses déjà faites lors des présidentielles de 2010 et de 2015, promesses jamais tenues, montrent combien Alpha Condé est passé maître dans des discours trompeurs. Le social est son dernier cadet, car il se soucie peu des conséquences de son discours sur ceux à qui il ment. Pire, son adresse aux femmes de Kankan, sur un ton provocateur, est tout simplement un appel à la rébellion des femmes contre leurs époux. Alpha Condé a une curieuse conception de l’émancipation de la femme guinéenne. Pour lui, l’autonomie financière de la femme autorise celle-ci à dire « je m’en fous » à son conjoint. Preuve qu’il ne connaît rien de la société guinéenne. La famille africaine en général et guinéenne en particulier, repose sur des vertus. Après avoir semé la discorde entre les communautés guinéennes, il cherche désormais à défaire les cellules familiales. Mais que peut-on attendre d’un homme qui n’a jamais connu une vie de famille ?
Son obsession de ses adversaires politiques, anciens premiers Ministres, en particulier, traduit chez lui de terribles angoisses, la peur de l’échéance fatale, qu’il cherche à repousser le plus loin possible. Sa peur, il l’évacue par la violence du discours haineux, et des promesses sans lendemain. Il s’égare, loin de la réalité. Et, lorsque tombe la nuit, il se retrouve face aux fantômes de ses nombreuses victimes. Quels cauchemars !
A force de piéger tout le monde autour de soi, on finit par se prendre le pied dans la nasse.
C’est ce qui lui arrive. Le troisième mandat est le piège qu’il ne fallait poser, Monsieur Alpha Condé. Car votre ruse, cette fois, est cousue de fil rouge comme le foulard du FNDC.
Ansoumane Camara
Alpha Condé est la pire espèce d’animal politique que les guinéens ont à faire. Monsieur Alpha Condé n’a aucune humanité en lui et ne pense qu’au pouvoir.
Ce Monsieur traite d’ennemie toute une partie de ce pays, vraiment c’est le stade suprême du dérapage dans ce pays. Aujourd’hui toute est permis dans ce pays car c’est le premier des guinéens qui parle ainsi.
Monsieur pour votre gouverne car nous savons que vous n’avez aucune éducation, un opposant est un adversaire pas un ennemi.
Une belle analyse que je partage entièrement, merci Mr Sylla ☺ (ce n’est que du sanakouya) Camara,les Guinéenn-e-s sont trop amnésique pour accepter de tels mensonges à chaque fois