Emmanuel Kant disait qu’en« droit, un homme est coupable lorsqu’il viole les droits d’autrui. En éthique, il est coupable s’il ne pense qu’à le faire».
L’arrivée du CNRD avec à sa tête le colonel Doumbouya suscite encore beaucoup d’espoirs. Les éloges à l’endroit des nouvelles autorités ne tarissent pas. Les moindres actes, même ordinaires, sont magnifiés comme si l’excellence n’est plus guinéenne. Chacun, au sein même de la classe politique, est devenu comme un griot des nouvelles autorités !L’opportunisme et le nombrilisme de l’Elite politique ont atteint des limites qui n’honorent pas. A voir de près, on se rend facilement compte qu’Alpha Condé n’est plus là, mais le système moribond est toujours profondément ancré chez ce que j’appelle ici les guinéo-pessimistes ! Pour ces derniers, leur survis dépendra forcement de la perpétuation du système déchu. Le colonel Doumbouya et son CNRD doivent beaucoup faire attention à ces guinéo-pessimistes qui incarnent une absence totale d’éthique, de civisme, et de civilité ; trois valeurs indispensables si l’on veut parvenir surement au développement, et à la croissance économique réelle de notre cher pays.
Pour qu’il y’ait une Guinée forte, ces trois valeurs que sontl’éthique, le civisme, et la civilité doivent coexister de manière forte chez chacun maintenant durant cette transition militaire et au-delà. Chacun doit avoir à l’esprit qu’il faut lutter inlassablement contre ce qui mène à la débâcle : la corruption, le népotisme, et l’impunité.
La refondationguinéenne est une démarche qui doit s’opérer sur un ensemble de valeurs en rupture avec les clansguinéo-pessimistes.Cette démarche de rupturene pourra se réaliser sans l’idée forte selon laquelle chaque guinéen doit d’abord balayer devant sa propre porte afin de recouvrer une image juste de soi. Aujourd’hui, il faut l’admettre, l’Elite guinéenne a complètement failli à sa mission. Les populations ont perdu les valeurs humaines, sociales, et culturelles qui faisaient jadis la fierté et la grandeur au sein de nos différents empires et royaumes. Il faut incessamment réhabiliter ces valeurs ancestrales à travers les trois piliers que sontl’éthique, le civisme, et la civilité.
L’éthique « ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu’un ». En bref, chaque couche socio-professionnelle doit incarner cette valeur au mépris des intérêts financiers et/ou personnels que représentent le system corrompu. Il faut absolument que le citoyen guinéen apprenne à respecter les valeurs de sa profession ; et ce au plus haut niveau des responsabilités. Un président de la république, même chef suprême des armées, ne pourra point apporter le changement voulu si nous, en tant quecitoyens, continuons de bafouer la moralité dans laquelle nous nous sommes engagés. Ce phénomène, devenu une habitude chez beaucoup et dans tous les secteurs socio-professionnels, est un frein majeur aux reformes envisagées par le CNRD ! Nos politiques doivent avoir une éthique envers les militants, les médecins vis-à-vis de leur patients, les autorités vis-à-vis des gouvernés. Le renvoie des femmes enceintes des différentes maternités du pays (cas de Mamou et Kankan), et la récente audio enregistrée d’un certain procureur de la république qui domine l’actualité, démontrent un manque criard d’éthique professionnelleà tous les niveaux. Il faut y mettre fin le plus tôt possible !
Le civisme « dévouement envers la collectivité, l’État, et à la participation régulière à ses activités ». Le respect envers les autres et les institutions de la république, l’exercice du droit de vote, appliquer les règles de conduite établies dans sa circonscription (familiale et au-delà) rentrent dans le cadre du civisme. Le civisme permet au citoyen d’opéreren privilégiant l’intérêt général sur les intérêts singulierset personnels. L’occupation anarchique des voiries publiques au niveau des marchés, l’enregistrement d’enfants mineurs dans le fichier électoral, le dépôt d’ordures sur les rues, le harcèlement de policiers sur les citoyens sont, entre autres, des actes qui sont contraires au civisme. Il faut que les nouvelles autorités prennent des dispositions idoines pour réhabiliter cette valeur citoyenne au sein des couches socio-professionnelles.
La civilitéest « une attitude de respect, une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux ». C’est en quelque sorte le respect pour soi et pour l’autre ; ce qui permet une plus grande harmonie dans la société. A cause des politiques divisionnistes et les postures grossières de l’Elite dirigeante des régimes qui se sont succédé, le guinéen a complétement perdu sa civilité qui lui était traditionnellement attachée. Le repli identitaire a fini par nous léguer une république socialement instable. Le musèlement d’opposants, les invasions musclées de gendarmes et policiers dans les quartiers favorables à l’opposition étaient la marque du régime d’Alpha Condé et bien d’autres avant lui. La civilité est absolument une valeur qu’il faut forcement rétablir si nous aspirons de réussir de cette transition.
Comme vous le constatez, la Guinée a de sérieux défis à relever !La presse (publique et privée), les écoles et universités, les mosquées et églises, peuvent jouer un rôle primordial pour inculquer ses valeurs à nos populations qui en ont tant besoin. Chaque citoyen, à son niveau, doit jouer le rôle qui lui est dévolu pour qu’on puisse enfin mettre le pays sur le chemin assuré du développement durable. Les louanges envers les nouvelles autorités ne serviront à rien ! Il faut plutôt véhiculer des idées et solutions, chacun dans son domaine d’expertise, pour voir cette lumière tant attendue au bout du tunnel.
Franklin Roosevelt ne disait-il pas que « les caresses n’ont jamais transformé un tigre en chaton» ?
A bon entendeur salut. D’ici-là, merci de contribuer au débat.
Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures ; rien que d’arguments !
Elhadj Aziz Bah
Executive MBA
Consultant et chef d’entreprise
PMP/CBAP/SPC Certified
Bahsona20@gmail.com
USA, North Carolina
Piteuse paperasse putshiste. Comme à l’accoutumée. On encourage les mutins lakoudous dans leurs imbécilités et pitreries avec des “conseils” bidons intéressés car ça nous arrange. Quel piteux example citoyen.doumbouya est malheureux:aucun de ses nouveaux supporters ne l’aime réellement. Ils sont dans l’euphorie.Chacun imagine comment l’utiliser comme marchepied pour atteindre ses objectifs. C’est pourquoi quand j’ai vu doumbouya entrain d’haranguer les foules à Bambeto,j’ai ri aux éclats😁😁😁 J’ai dit:pauvre soldat. doumbouya est parti en visite d’état à …bambeto 😁😁😁 Il tourne en rond dans Conakry comme rat qui courre dans sac. Il est manipulé ce pauvre soldat président de france24 et… Lire la suite