Si la prestation de serment du président Alpha Condé pour un second mandat hier lundi 14 décembre au palais Mohammed V a été saluée par l’opinion comme généralement bien organisée, elle a également connu en des endroits des couacs qu’il faut relever…
Un accueil rigide… pour certains
Des invités qui ont répondu oui à la prestation de serment du chef de l’Etat n’ont pas manqué d’observer le manque de finesse de certains agents qui pensent que tout se règle par des cris. Ces invités qui ont osé demander quoi que ce soit à ces gardes postés près du scanner ont eu pour leur compte. Leur réponse à tout sujet est automatique : « partez de l’autre côté ». Pourtant, l’accueil lors d’un événement majeur de ce type s’apprend. On ne se fâche jamais avec les invités et on leur répond avec amabilité. Un raté pour les organisateurs
Des hôtesses non souriantes et pas fines
Les hôtesses très nombreuses et peu efficaces ont marqué aussi certains esprits. Elles manquaient de beau sourire et offraient un visage souvent fermé. Ces visiteurs qui se sont trompés de portes ou de salle ont été redirigés sans finesse Surtout ceux qui ont eu le courage de se diriger vers les toilettes. Là, des filles faisant la sentinelle (standard international) étaient elles aussi armées de réponses sèches. « Bonjour, Madame, c’est ici la toilette ? ». La gardienne (remplissant maladroitement une chaise) lui répond avec un tour de bras désintéressé. Dommage !
La bouffe insuffisante
Un événement d’au moins 7 heures, la bouffe ne doit pas être un souci. Les invités ne doivent jamais manquer de petit café ou d’un jus à siroter. Là aussi, ne demandez surtout pas à une hôtesse de vous aider à avoir un petit café. La réponse c’est sans pitié: « vous voyez que c’est vide la table. C’est fini ».
Une salle pour journalistes non équipée
Si regrouper les journalistes dans une même salle est une nouvelle donne à intégrer dans nos cultures en Guinée, il reste tout de même à dire que les conditions étaient loin de satisfaire les présents. Des journalistes à qui l’on ne permet pas d’accéder avec leurs ordinateurs (pourtant accepté ailleurs dans le monde) retrouvent une salle complètement déshabillée. Les journalistes, regroupés dans une salle au rez avec leurs gilets presse, n’avaient qu’un écran géant pour vivre l’événement. Aucun ordinateur dans la salle avec un accès à internet qui laissait à désirer. Les plus malins d’entre eux -qui ont réussi à faire entrer leurs téléphones- envoyaient des textos à leurs rédactions. A même moment, certains confrères de la presse étrangère (cameramen et photographes y compris) ont fait le plein de la salle. Un raté pour les organisateurs
Des décisions deux poids deux mesures
Ailleurs dans le monde, les médias ont le même le poids et aussi la même mesure. En Guinée, sous Alpha Condé, il y a la presse étrangère placée au sommet, et celle nationale logée dans le jardin. Aux Etats-Unis, les médias restent ensemble dans une même salle, rentrent et sortent aussi ensemble. Là-bas, pas de presse »surrespectée ». Un autre raté pour les organisateurs…
Avec Mediaguinee