Trois mois nous séparent de l’élection présidentielle. Et la CENI s’active sur le terrain en vue de répondre à ce rendez-vous. Samedi 11 juillet, le vice-président de la Commission électorale, Ibrahima Kalil Keita, accompagné de Maxime Koivogui, chargé de la Transparence, a animé une conférence de presse à Conakry pour faire l’état d’avancement du processus.
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Dans son intervention, M. Ibrahima Kalil Keita a rappelé que «depuis le 10 mars 2015 à Kindia, date de l’élaboration du chronogramme, il est devenu une tradition pour la CENI de réunir périodiquement, et même constamment, les acteurs du processus électoral pour leur expliquer où nous sommes dans les préparatifs de l’élection présidentielle, d’où nous sommes partis et où nous allons.»
Quant à maxime Koivogui, Directeur du département Transparence, il a dit que la CENI travaille dans le cadre de l’exécution d’élections en s’adossant essentiellement à la loi.
Le code électoral fixe la mise à jour du fichier électoral à chaque période électorale de novembre à décembre. Mais l’élection devant avoir lieu en octobre, la CENI a procédé à la révision exceptionnelle, conformément aux dispositions légales.
C’est pourquoi, dit Maxime Koivogui, la CENI a procédé à la révision exceptionnelle du 24 avril au 8 juin pour le territoire national et du 10 mai au 20 juin pour les ambassades. Cette première phase, selon lui, a quatre étapes : l’enrôlement qui concerne ceux qui ont dix-huit ans, ceux qui ont changé de résidence et ceux qui sont décédés ou déchus de leurs droits civiques ou encore atteints de démence (ces derniers sont à exclure du fichier).
La deuxième activité de la CENI a été le renouvellement de l’équipement d’enrôlement. La commission électorale dit avoir acheté 2300 nouveaux kits pour remplacer les kits de Waymark et de la Sagem utilisés en 2013.
La CENI a aussi mis en place 4500 opérateurs et superviseurs, dont certains sont dans les fonctions de coordonnateurs.
Selon M. Maxime, cette équipe est composée uniquement de Guinéens. Ce sont eux qui sont chargés de faire les opérations d’enregistrement et de transportation des données vers les sites de traitement. Et pour les travaux d’enrôlement, l’institution dit avoir mis en place 2059 commissions administratives de recensement des listes électorales (CARLE).
Parlant de la population électorale annuellement visée par la mise à jour du fichier électoral, Maxime Koivogui a indiqué que celle-ci tourne autour de 6.000.000 à 6.500.000 électeurs.
Poursuivant ses explications, il a fait savoir qu’après les opérations de recensement de 2013, 5.094.644 électeurs sont inscrits dans le fichier au niveau du territoire national, et 118.000 au niveau étranger.
Quant aux dernières opérations, elles ont permis l’enrôlement de plus de 1400 000 Guinéens résidant dans le pays et plus de 65.000 résidant à l’étranger.
Il a ensuite souligné qu’un dédoublage de ce nombre d’électeurs enregistrés cette année a concerné environ 900 mille nouvelles inscriptions au sein desquelles il a été détecté à peu près 333 mille électeurs doublons.
Voici les statistiques actuelles, qui peuvent évoluer au fur et à mesure, par région administrative :
Conakry : 219 466 inscriptions (27 693 corrections et 14 705 radiations) ; Boké : 75 193 inscriptions (3196 corrections, et 14 435 radiations) ; Kindia : 154 548 inscriptions (11 588 corrections et 5 776 radiations) ; Mamou : 66 538 inscriptions (4 107 corrections et 5 652 radiations) ; Labé : 95 990 inscriptions (9 846 corrections et 4 894 radiations) ; Faranah : 114 912 inscriptions (2 594 corrections et 6 007 radiations) ; Kankan : 370 578 (1 124 corrections et 1 485 radiations) N’Zérékoré : 222 947 (5 010 corrections et 12 783 radiations).
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