Procès d’Aliou Bah : débats houleux entre le ministère public et les avocats du leader

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Le procès d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (Model), s’est ouvert ce mardi au Tribunal de Première Instance de Kaloum. L’accusé fait face à des charges d’outrage et de diffamation à l’encontre du chef de l’État, qu’il a niées dès le début des audiences.

Demande de publicité du procès

Les avocats d’Aliou Bah ont demandé au président du Tribunal, Ousmane Sylla, de garantir la publicité du procès, permettant un accès total au public et une médiatisation complète. Le tribunal a autorisé uniquement la prise de vue, tout en refusant l’enregistrement audio et vidéo.

Rappel des faits reprochés

Le président du tribunal a ensuite énuméré les charges retenues contre l’accusé. Aliou Bah a nié avoir tenu des propos offensants ou diffamatoires à l’égard du chef de l’État.

Position du ministère public

Le ministère public a présenté les déclarations incriminées de l’accusé, affirmant qu’elles visaient directement le président de la République. Selon le ministère public, des termes tels que « dirigeants », « tueries », « insécurité » et « kidnapping », utilisés par Aliou Bah, portent atteinte à l’image et à la dignité du chef de l’État. Ils ont également contesté la véracité des affirmations de l’accusé concernant des kidnappings et des arrestations imputées aux autorités actuelles.

Défense des avocats

Les avocats de l’accusé ont soutenu qu’aucune plainte officielle, y compris de la part du président de la République, n’a été déposée contre leur client. Ils ont aussi dénoncé l’incapacité des autorités de la transition à résoudre les cas de kidnapping et d’arrestations signalés dans le pays, justifiant ainsi les déclarations d’Aliou Bah sur l’incompétence des dirigeants.

Arguments avancés

Les avocats ont également rappelé les conditions d’arrivée au pouvoir des autorités actuelles, qu’ils jugent contraires aux principes démocratiques. Selon eux, ces faits légitiment les critiques formulées par leur client.

En évoquant des cas spécifiques, comme la mort non élucidée de Célestin et celle du général Sadiba Koulibaly, la défense a souligné que ces événements corroborent les propos tenus par Aliou Bah sur une situation de « dictature ».

Le procès se poursuit, avec des débats vivement disputés entre le ministère public et les avocats d’Aliou Bah.

 

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