Quatre proches d’Élie Kamano portés disparus : une enquête ouverte, l’inquiétude gagne le quartier.

Conakry – L’artiste reggae man Élie Kamano a dénoncé, dimanche 16 novembre, le kidnapping présumé de quatre de ses proches, dont deux de ses enfants. Plus de 24 heures après les faits, la famille affirme n’avoir toujours aucune nouvelle des personnes enlevées.

Contacté, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco, Ibrahima Kanfory Camara, indique que des vérifications sont en cours :
« Nous avons appris, comme tout le monde, via les réseaux sociaux, qu’il y aurait eu un kidnapping. Nous sommes en train d’enquêter pour confirmer l’authenticité des faits et envisager d’éventuelles poursuites. À ce stade, aucune plainte ni déclaration ne nous a été adressée. »

Un quartier sous tension

Selon un reportage de Mediaguinée, la maison d’Élie Kamano, située à Matoto, était ce lundi plongée dans une atmosphère de peur. Quatre hommes — Robert Kamano, Sâa Faoulan Kamano, Antoine Sandouno et Sâa Foumba Kamano, gendarme — auraient été enlevés au cœur de la nuit. Un enfant de 6 ans, également embarqué, a été relâché peu après, visiblement traumatisé.

D’après un témoin, les ravisseurs auraient surveillé les lieux toute la journée avant de passer à l’action. Ils auraient forcé l’un des jeunes à frapper à la porte pour pénétrer dans la concession. À l’intérieur, les traces de leur intrusion sont encore visibles : porte fracturée, objets renversés, vêtements éparpillés. L’arme de service du gendarme aurait également été emportée. Aucun dispositif de surveillance ne fonctionnait au moment des faits.

Silence, peur et incertitude

Les habitants du quartier, sous le choc, se montrent réticents à s’exprimer. Personne ne dit être en mesure d’identifier les auteurs de l’enlèvement. La disparition des quatre hommes plonge la famille Kamano et le voisinage dans une profonde inquiétude, alors que les recherches se poursuivent.

À suivre…

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