CONAKRY-En Guinée, les restrictions de voyage imposées aux membres du Gouvernement continuent de susciter des réactions.
Dans un courrier transmis hier jeudi 10 octobre 2024, aux membres du Gouvernement Bah Oury, il est demandé à « tous les Ministres en mission à l’étranger d’y mettre fin et de regagner le territoire national toute activité cessante ».
Face aux interprétations que cette mesure a suscitée, le porte-parole du Gouvernement a saisi la balle au rebond pour donner les « raisons » de cette décision. Ousmane Gaoual Diallo, a expliqué qu’elle s’inscrit dans une dynamique de bonne gouvernance, visant à garantir un meilleur suivi des affaires nationales et à optimiser l’action publique.
Mais les Forces Sociales de Guinée ne voient pas de cet œil. Pour cette plateforme de la société civile, les motifs évoqués par le Ministre porte-parole du Gouvernement témoignent tacitement « l’utilisation irrationnelle et abusive des ressources publiques ». Elle appelle le Procureur Spécial près la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières) à engager l’action publique.
« Il [Procureur] doit immédiatement enclencher l’action publique pour élucider l’opinion publique sur ces cas de détournement des ressources publiques évoqués par l’une des personnes les mieux introduites de la gouvernance actuelle », invitent les forces sociales dans une déclaration, publiée dans la soirée de ce vendredi 11 octobre 2024.
Sur la note du ministre Secrétaire Général du Gouvernement, il est indiqué qu’aucune sortie du territoire national ne sera admise (pour un ministre), sauf accord exceptionnel du chef de l’Etat jusqu’au 31 décembre 2024.
Les Forces Sociales de Guinée perçoivent cette restriction « comme l’expression d’une certaine nécessité de finir avec la transition en cours à la date indiquée conformément aux engagements ».
Avec Africaguinee.com