Sanctions de l’UE : « que fait – elle de la présomption d’innocence ? » Me Paul Yomba Kourouma

Les sanctions prises par l’Union Européenne contre cinq dignitaires du CNDD, l’ancienne junte au pouvoir en Guinée, ne passe pas chez leurs Avocats qui denoncent la violation du principe sacro-saint de la présomption d’innocence. Ils annoncent qu’ils vont saisir la Cour Européenne  des droits de l’homme, pour faire annuler cette décision qu’ils jugent illégale, injuste.

« C’est avec beaucoup de surprise et d’indignation que je viens d’apprendre que l’Union Européenne a pris à l’encontre de certaines personnes dans l’affaire du massacre survenu au 28 septembre, des mesures d’interdiction de voyage sur l’espace européen et le gel de leurs avoirs qui y sont domiciliés.  L’Union européenne, en agissant de la sorte, en l’absence d’une quelconque décision rendue par la justice guinéenne à la suite d’un débat contradictoire, viole le principe sacré de la présomption d’innocence que les pays européens se vantent d’être respectueux« , a martelé Me Paul Yomba Kourouma lors d’un point de presse.

Selon lui, c’est plutôt l’Etat guinéen qui devrait être contraint à programmer le procès étant donné que l’instruction est close et l’ordonnance de renvoi rendue publique il y a de cela bientôt trois ans cela, que de s’acharner contre des personnes vulnérables dont le tort n’a été que d’avoir été cité dans ces évènements ou d’avoir tout simplement occupé des responsabilités à cette époque au sein de l’appareil d’Etat.

 La défense n’hésitera pas un seul instant à attaquer cette décision devant la Cour Européenne des droits de l’homme et devant toutes les institutions compétentes parce qu’illégale, injuste, arbitraire, téméraire, vexatoire  », a annoncé Me Paul Yomba Kourouma. 

Nous y reviendrons

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