Le leader de l'Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, a fustigé le chef de l’État, Alpha Condé, qui se montre incapable de gérer les problèmes de son parti à Siguiri, son fief traditionnel, ainsi que la gestion de la fièvre hémorragique à virus Ebola…
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"A Siguiri, dans le fief même du RPG, ils ont brûlé la maison du député, ils ont brûlé le siège du RPG, ils ont pris un membre du RPG, qui s'opposait aux instructions du RPG. Ils l'ont trimballé en brousse pour le frapper, le déshabiller, le filmer et diffuser les images partout, c'est très grave. C'est un problème qui relève des droits de l'homme", entame-t-il.
Poursuivant, Sidya Touré assure qu'un président qui ne peut pas gérer les problèmes au sein de son propre parti ne peut nullement gérer les autres. "Soyez mobilisés, préparez-vous, nous avons donné le signal. La préparation des élections, c'est dès maintenant", a-t-il averti.
Parlant de la gestion de la fièvre hémorragique, M. Touré accuse l'incompétence du gouvernement. "Le virus a tué 208 Guinéens. Dans n'importe quel pays, chaque fois qu'une telle maladie s'est déclenchée, le gouvernement l'a aussitôt circonscrit parce qu'il a prévu une couverture sanitaire ou au moins une administration efficace. Il démentit les 208 morts pour citer 126 morts mais même dix Guinéens, c'est beaucoup", déplore le patron de l'UFR.
Et d'enchainer : " On a vu le président de la République sortir à la télévision pour dire qu'Ebola est fini, qu'il faut se laver les mains, qu'il faut faire ceci ou cela. Banaliser un problème aussi grave relève d'un comportement incompréhensible. Nous devons faire attention. "
S'agissant des mesures prises par ses pairs, le leader de l'UFR soutient que le gouvernement guinéen ne veut pas discuter avec l'opposition républicaine. "Il veut passer par la force partout. Nous avons donc, décidé au sein de l'opposition deux mesures. La première est que l'opposition parlementaire a cessé toute participation aux travaux de l'Assemblée nationale depuis ce lundi. Ensuite, nous allons adresser des courriers pour dire que dès la semaine prochaine, les partis politiques vont reprendre les meetings dans les cinq communes de la capitale Conakry pour protester. "