Un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union du fleuve Mano s’est tenu ce dimanche 15 février 2015 aux Cases de Belle-Vue à Conakry. Trois chefs d’Etats ont pris part à ce sommet. Il s’agit du Président Alpha Condé de Guinée, du Dr Ernest Bai Koroma de Sierra Leone et de Mme Ellen Johnson Sirleaf du Liberia. Le Président Alassane Ouattara de la Côte d’ivoire s’est fait représenter par son ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi.
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Cette session portait sur 2 points qui sont la riposte à Ebola et la relance économique après l’épidémie au niveau des pays affectés.
S’agissant du premier point, ce sommet doit permettre de coordonner et d’harmoniser les différents plans de lutte anti-Ebola propres à chacun des pays frappés par l’épidémie en vue d’en faire un seul.
En ce qui concerne le deuxième point, il faut reconnaitre que dans ces pays affectés par Ebola, chacun dispose déjà de son plan propre à la relance économique après l’épidémie. Il sera alors question d’harmoniser ces plans de relance pour aboutir à un seul plan valable pour l’ensemble des Etats concernés. Ce plan global porte sur des thématiques qui touchent quasiment tous les secteurs clés de développement à savoir : l’éducation, l’agriculture, l’industrie, le commerce, la santé et l’action sociale qui mettra l’accent sur la problématique de la prise en charge des orphelins d’Ebola ainsi que des familles démunies.
En somme, ce Sommet vise à doter les pays de l’Union du fleuve Mano d’un plan harmonisé de riposte à Ebola et de relance économique qu’ils vont solidairement défendre lors du Sommet des partenaires bi et multilatéraux européens à Bruxelles le 3 mars prochain.
Dès l’arrivée des chefs d’Etats aux Cases de Belle vue, une réunion à huis clos axée sur la présentation du programme sous-régional de riposte à Ebola et de relance économique post Ebola, a eu lieu.
Après cette rencontre, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Ismaël Oud Cheich Ahmed, a mis l’accent sur l’importance dudit Sommet qui s’intéresse à la problématique du virus Ebola. Selon lui, le succès est palpable et le pire scénario catastrophe semble maintenant bien éloigné. Pour cela, tout en invitant à ne pas céder au relâchement, il a rassuré du soutien des Nations Unies, à ces trois pays affectés, jusqu’à l’éradication totale de l’épidémie. Ce qui a été suivi par la lecture de la déclaration des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union du fleuve Mano. Une déclaration faite par Hadja Saran Daraba, Secrétaire exécutive de l’Union du fleuve Mano.
Dans cette déclaration, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace Mano ont reconnu les efforts déployés par les Etats et la communauté internationale qui ont conduit au déclin des infections de l’Ebola, et se sont engagés à réaliser « l’infection zéro Ebola dans les 60 jours » à compter du 15 février 2015. Ils ont demandé à la communauté internationale de fournir l’appui nécessaire pour réaliser cet objectif. Les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union du fleuve Mano ont reconnu que l’obtention de zéro Ebola et le maintien de cette tendance dépendront de leur volonté politique collective nécessaire à la création d’un environnement propice pour traduire les stratégies d’intervention en actions.
Ils ont fait un plaidoyer auprès des partenaires internationaux pour planifier et gérer leur départ de manière responsable, dicté par l’épidémiologie. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont approuvé les cadres socioéconomiques post-Ebola élaborés par les ministres afin de mobiliser les ressources indispensables dans le cadre de leur mise en œuvre. Aussi, dans cette déclaration, ont-ils instruit les ministres afin qu’ils harmonisent et consolident les documents sous régionaux et ceux spécifiques à chaque pays y compris les coûts d’intervention à présenter à la réunion de Bruxelles le 3 mars 2015 afin de mobiliser l’appui nécessaire.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace Mano ont apprécié la proposition de la Banque mondiale d’établir un plan Marshall de relance post-Ebola avec l’allocation de ressources avant de lancer un appel pressant à la communauté internationale pour apporter un soutien, un appui budgétaire direct et l’annulation des dettes en faveur des pays affectés.
Le Bureau de Presse de la Présidence