Visiblement, les rectificateurs et justiciers auto-désignés peinent à bien tenir la maison commune dont ils ont par la force, un 5 septembre 2021, accaparé tous les leviers de gestion, notamment l’appareil d’Etat.
Leur profession de foi, le réquisitoire cinglant fait à l’ancien régime, auront laissé l’opinion naïvement croire à l’arrivée d’un prophète sauveur. Hélas, ce n’aura été qu’une nouvelle dose d’opium servi au peuple pour l’endormir de nouveau, telle une communauté d’individus éternellement apathiques.
Deux ans après leur irruption sur la scène publique et politique, à l’épreuve de la gestion de l’Etat au quotidien, avec toutes ses contraintes, pressions, et enjeux, on se rend compte que le CNRD à chaque levée du soleil, tourne de plus en plus le dos à ses propres engagements, pris pourtant sur serments prêtés sur nos ‘’livres saints’’. Serments qui, avec le recul, auraient dû se faire sans nos livres saints.
Que de profiter de chaque lueur du soleil se levant, pour nous montrer l’horizon illuminant nos visages d’espoirs, les tombeurs d’Alpha Condé nous annoncent par des signes qui ne trompent pas, le grand désespoir, bref, des jours sombres.
Depuis plus 24 mois, le quotidien du Guinéen dans tous les domaines de la vie publique constitue l’illustration parfaite de sa situation progressivement dégradante. Je ne m’y attarderais pas donc.
Cependant, je ferais un focus sur les deux catégories d’acteurs de la citée et de la vie publique de notre pays que le CNRD avec rage et haine, a choisi comme adversaires. La classe politique significative, et la presse qui met le doigt dans leur plaie. Comme un léviathan, il (le CNRD) s’est juré de les vaincre. Mais pire, de les broyer, les indigner, et les humilier.
Les deux grandes figures de la classe politique (Sidya TOURE, Cellou Dalein DIALLO) humiliées et chassées du pays, le léviathan s’est tourné vers la presse qui dérange. Pourtant à cette presse, on a promis dans la charte de la transition : La liberté de presse et de publication.
Le phénomène de brouillage des radios, de restriction des chaînes de télévision et sites d’information depuis plusieurs mois, est tout à fait le contraire des engagements pris, des serments faits. Et le bilan tristement sombre du CNRD sur ce fait au jour d’aujourd’hui, c’est au bas mot, 500 emplois hypothéqués dans les entreprises de presse. 500 travailleurs qui avaient un salaire avant le 5 septembre 2021, devenus au jour d’aujourd’hui des sans-salaires, des chômeurs, donc la risée de leurs familles, de leurs environnements de vie. Des hommes et femmes que le CNRD transforme peu à peu en indigents parce qu’incapables de pouvoir payer leurs loyers, assurer la scolarité de leurs enfants, voire même la popote. Pendant ce temps, les nouveaux dirigeants d’il y a deux ans, sont devenus les nouveaux riches, les nouveaux aristocrates du pays à l’abri de tous les risques sociaux, insoucieux de tous les besoins sociaux de base. Mais plus grave et cyniques, insensibles et imperméables à l’enfer qu’ils nous font vivre. Mais pour leur gouverne, des individus dans cette corporation souffrent certes au jour d’aujourd’hui, mais elle continue à leur montrer que de se résigner, ces médias résisteront pour continuer d’exister par d’autres hommes et femmes bien après le pouvoir CNRD.
L’occasion manquée de la rectification de la transition
Alors que la dissolution du gouvernement dirigé par le Dr Bernard GOUMOU donnait l’impression d’un renouvellement d’espoir chez le peuple, ç’aura été tout simplement un amusement de galerie. Que de proposer un gouvernement de large ouverture vers des entités politiques et de la société civile jusque-là laissées en marge de la transition, le CNRD va reconduire la presque moitié de son gouvernement décrié et dissout. De nouveaux entrants faits de gens puisés au bas de la pyramide CNRD et de propagandistes invétérés. Pendant qu’il assène ce coup de pied à ces classes susmentionnées, le CNRD comme pour les narguer davantage, décide de continuer unilatéralement sa transition jusqu’en 2025.
Attendons de découvrir des lendemains qu’eux garantissent paisibles, mais qui s’annoncent par des prémisses pas du tout rassurantes.
Mamadou Oury DIALLO
Je me demande pourquoi les Forces Vives ne créent pas, avec quelques uns des journalistes actuellement en chomage au pays, un média d’information en ligne pour informer la population. Pour éviter la répression du régime, ce média devrait travailler à partir de l’étranger.
Personnellement je ne me suis pas senti humilié par l’arrestation d’Alpha Condé, qui est évidemment plus cultivé qu’un Dadis ou qu’un Pivi (et évidemment qu’un Doumbouya), mais qui n’a strictement rien apporté au pays. On peut toujours se consoler en disant qu’Aplha était moins pire que Doumbouya, mais cela ne réhausse pas sa décennie pour autant.
Qu’a obtenu la Guinée depuis 65 ans comparée à la Corée du Sud par exemple ?
Quel bilan pour chaque PRG ?
Ce qui se passe actuellement au Sénégal est extraordinaire. Le Sénégal reste un pays démocratique avec une élite intelligente, un peuple conscient et surtout juste. La Guinée est une pourriture, une merde. J’ai honte d’être de ce pays. Dans ce pays de merde, un président ne quitte le pouvoir que lorsqu’il est mort ou lorsqu’un groupe d’enfants voyous sans éducation viennent l’arrêter. Quelle honte! L’arrestation brutale d’Alpha était une humiliation pour tous les guinéens. Un guinéen doit baisser le regard devant un sénégalais. Le bon sens existe au Sénégal à tous les niveaux, contrairement chez où on a: -des vieux… Lire la suite
Le problème est d’abord structurel. Pourquoi le système permet à un DAF de sortir frauduleusement de l’argent aussi facilement? Au nom de quel changement il faut écarter des anciens expérimentés au profit de jeunes inexpérimentés et à la moralité douteuse ou peu testée?
Pourquoi changer de peinture et espérer aller plus vite avec un moteur défectueux?
La presse n’a que ce qu’elle mérité. Elle loue les criminels et pleure maintenant. Elle a pourtant les moyens de se faire entendre et de mouvoir ceux qui subissent. Elle récolte ce qu’elle a semé.
@jacques
Lol, Jacques il ne faut pas rentrer tant que tout le monde n’a pas eu de quoi fumer ou du moins pour faire bouillir la marmotte. Celui qui est à Conakry et celui qui se trouve dans le WASSOULON sont dans le même bateau (très ivre actuellement).
» AtTTENDONS …de découvrir des lendemains….paisibles, mais des premisses pas du tout rassurantes » ( A O DIALLO )
C’est EXACTEMENT la philosophie du Guineen : ATTENDRE !
Demain , ( peut être) sera meilleur .
Depuis 66 ans , Le Guineen découvre , malheureusement que » HIER ETAIT MEILLEUR QU’AUJOURD’HUI »
CA me fait sourire quelque part , quand j’entends CERTAINS qui ont connu LA COLO , affirmer que c’était mieux à cette époque. ( LOL )
ATTENDRE ne résout RIEN !
PROACTIFS NOUS DEVONS ETRE .
CONDITION SINEQUANONE !