
L’écrivain guinéen Tierno Monénembo a récemment publié une tribune dans laquelle il accuse l’intelligentsia guinéenne d’avoir contribué, de manière indirecte, à l’installation et à la pérennisation de la dictature dans le pays. Ses propos ont suscité une réaction du gouvernement, exprimée par son porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo.
Ce dernier a souligné que la Guinée n’est pas figée dans son passé, mais traverse aujourd’hui des dynamiques de transformation, marquées par des ruptures, du dialogue et une réinvention politique et sociale. Il a mis en avant la nécessité d’allier critique et action, rappelant que si certains choisissent des discours radicaux, d’autres s’engagent dans la construction des institutions et la recherche de solutions, malgré les contradictions.
« Quand un écrivain prend la plume, les mots dépassent souvent la personne. Ils touchent à l’histoire, à la mémoire, à la douleur collective. Ils réveillent, parfois blessent, souvent divisent. Ce n’est pas nouveau : la critique intellectuelle est un pilier de toute société vivante. Elle interroge, elle dérange, et parfois elle simplifie. Mais elle ne dit pas tout », rappelle le porte-parole du gouvernement
« Certains choisissent la radicalité des mots, d’autres prennent le risque de faire, d’agir, de tenir les institutions, malgré les contradictions. La Guinée a besoin des deux à condition que l’exigence ne devienne pas mépris, et que la lucidité n’efface pas le réel. La responsabilité n’est pas seulement dans les livres. Elle est dans les choix quotidiens, dans les voix qu’on écoute aussi, y compris quand elles dérangent », interpelle- t-il.
Ousmane Gaoual Diallo a conclu en appelant à une analyse plus équilibrée de la situation du pays, qui tienne compte des évolutions en cours et des efforts menés pour un changement progressif.
«… La Guinée vaut plus que des formules. Elle mérite un regard lucide. Et elle continuera, malgré tout, à se raconter elle-même », conclu le porte-parole du gouvernement.
Gbassikolo.com
Tierno Monenembo parle et Ousmane Gaoual, l’archetype du mal qu’il decrit, choisit d’illustrer le propos de l’ecrivain sans meme s’en rendre compte.