Manifeste de Sadio Barry sur la crise sociopolitique en Guinée Alpha Condé, un Président illégitime et illégal !

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Évaluation de l'article

1) Barrage à la tentative de coup d’état d’Alpha Condé : la solution

Le vendredi 1er avril 2016, à l’occasion de la visite de Mohamed Ibn Chambas, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, a déclaré ce qui suit : « En ce qui me concerne, je ne modifierai jamais la constitution. Ce serait trahir ce pourquoi je me suis toujours battu. Cela doit être clair ! »…

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Comme si sa mémoire n’est plus saine et que sa parole n’a aucune valeur, le Président Alpha Condé déclare lors de sa conférence de presse du dimanche 15 mai 2016 devant la presse nationale et internationale, qu’il revient au peuple de Guinée de décider, s’il va briguer un troisième mandat ou pas. Suivant ainsi les pas de certains de ses pairs africains  qui, ayant épuisé leurs nombres de mandats possibles, ont modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir.

Comment, en un mois et demi, Alpha Condé peut-il faire un tel revirement ? Comment un Président de la République peut-il être si peu soucieux de l’image qu’il donne à son peuple et au reste du monde? Son mentor, Blaise Compaoré du Burkina Faso, est tombé en voulant faire la même chose, c’est-à-dire modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Mais, comme l’expérience le démontre depuis 2010, face à la vieille classe politique avec un Cellou Dalein Diallo comme chef de file de l’opposition, Alpha Condé est persuadé qu’il peut faire ce qu’il veut en Guinée. Sinon, même le moment saisi pour faire une telle annonce est très mal choisi  (le pays traverse une crise politico-économique très grave : le gouvernement soutient ne pas pouvoir organiser les communales, parce que les caisses de l’Etat seraient vides).

Certes d’autres dictateurs ont forcé et réussi ce coup en Afrique. Mais, ce qu’Alpha Condé semble ou feint cyniquement ne pas comprendre, c’est que dans tous ces autres pays, contrairement à ce qui est dans la constitution guinéenne, le recours au référendum pour modifier les articles relatifs à la durée et à la limitation du nombre de mandats présidentiels n’a pas été exclu dans leurs constitutions respectives.

Nous rappelons l’Article 27 de la Constitution guinéenne en vigueur:

« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct. La durée de son mandat est de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non ».

Une prescription verrouillée au TITRE XVIII consacré à « LA REVISION DE LA CONSTITUTION », rendant impossible la modification de l’article 27 et ceux relatifs à la forme républicaine, laïque et unitaire de l’Etat guinéen (notamment les articles 1 et 2) : 

Article 154: « La forme républicaine de l’Etat, le principe de la laïcité, le principe de l’unicité de l’État, le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le pluralisme politique et syndical, le nombre et la durée des mandats du Président de la République ne peuvent faire l’objet d’une révision ».

Ainsi, l’article 27 relatif au nombre et à la durée des mandats du Président de la République ne peut être aucunement soumis à une révision ni par voie parlementaire ni par voie référendaire. Vu ce qui précède, toute initiative visant à modifier les articles 27 et 154 de la constitution ne serait ni plus ni moins qu’un coup d’Etat.

2) La complicité de Cellou Dalein Diallo dans le maintien d’alpha Condé au pouvoir : Pourquoi n’introduit-il pas une motion de destitution d’Alpha Condé par voie parlementaire ?

A maintes reprises, Alpha Condé a violé la Constitution de notre pays sans que Cellou Dalein n’organise aucune protestation contre ce fait, comme il sait bien le faire quand il s’agit de ses intérêts directs lui et ses proches (élections ou distributions de postes à la CENI, au Parlement et dans les communes).

En fin 2014, Alpha Condé a commis un crime juridico-politique sans précédent dans l’histoire moderne de l’humanité. Un crime pour lequel la Constitution guinéenne prévoit la destitution pure et simple du Président : Alpha Condé a falsifié la loi portant sur l’INDH (Institution Nationale Indépendante des Droits Humains) avant de la promulguer (Lire 1, 2 et 3) !

Cellou Dalein avait là l’occasion rêvée et le moyen légal de déclencher la procédure parlementaire de destitution contre Alpha Condé. Pour l’option judiciaire et la mise en accusation du Président, il suffit seulement d’un dixième des députés (Article 120 de la Constitution), soit 12 de nos parlementaires alors que son seul parti UFDG en a 37 (Lire 4, 5 et 6). Mais il a refusé de le tenter malgré nos interpellations et informations dans ce sens.

Les articles 80, 89 et 120 de la Constitution permettent de contester officiellement les décisions anticonstitutionnelles du Président, d’obtenir la mise en place des commissions parlementaires indépendantes pour contrôler ou élucider les actions tordues et discriminatoires du pouvoir, telles que le recensement « apartheid » de la population guinéenne, les milliards en devises transportés par le régime dans des vols de la compagnie aérienne Emiraties pour Dubaï, fait découvert en 2014 grâce au services de la douane sénégalaise, les accusations de corruption avec preuves contre le Président de la Ceni, Bakary Fofana, et le refus de légaliser tout nouveau parti politique qui ne donnerait pas des garanties de soutenir le RPG et Alpha Condé, tout comme les crimes à caractère ethnique commis contre les militants et sympathisants de son parti et des citoyens guinéens de Ratoma, de certaines localités du Fouta, et en Forêt (Gueckédougou, Zogota, Womé et Nzérékoré). Lire les articles 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13.

Malgré donc tous ces faits avérés, Cellou Dalein n’as jamais osé ou voulu faire face à ses responsabilités, ne serait-ce que pour honorer ses engagements répétés devant l’opinion nationale et internationale. De ce fait, il a prouvé qu’il n’est pas à la hauteur et qu’il n’est pas digne du soutien du peuple et de la fonction de chef de file de l’opposition.

3) Le deal conclu ou de fait entre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo

En politique, il faut être capable de comprendre, de prévoir, d’anticiper, d’agir et de réagir au bon moment.

Personnellement, je ne suis pas surpris de cette tournure des choses en Guinée. Je m’y attendais, quel que soit le candidat qui aurait remporté la présidentielle de 2010 : Alpha Condé, Sidya Touré ou Cellou Dalein Diallo. En effet, en 2009/10, étant Coordonnateur de l’organisation des cadres guinéens de l’Europe (IBCG), nous avions été alerté par l’attitude bizarre et surtout incompréhensible de ces trois principaux candidats à la présidentielle guinéenne qui avaient tous rejeté, nos propositions et celles de la Commission européenne, de respecter l’ordre normal des élections qui donnerait une chance à la vraie démocratie de s’installer en Guinée:

Élire d’abord les représentants directs du peuple (élections communales et parlementaires), puis le Président de la République à la fin de la transition.

Notre argument, que la Commission européenne avait également soutenu à l’époque devant les trois leaders guinéens, avait été que si on inversait l’ordre en élisant le Président en première position, ce dernier pourrait se servir du pouvoir qu’il aurait pour contrôler le processus du choix des futurs « élus du peuple », en faveur de son parti et de son pouvoir personnel. Ce qui créerait un risque d’installation d’une nouvelle dictature en Guinée.

Tous les trois leaders et décideurs politiques d’alors, à savoir Alpha Condé, Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, avaient refusé ce principe en faisant savoir que c’est la présidentielle qui les intéressait. Chacun d’eux ayant l’intime conviction d’être le futur Président, obnubilés qu’ils étaient par le pouvoir et tous les avantages qui vont avec, au détriment de la démocratie et de tout autre idéal (Lire 14 et 15).

Eu égard à ces comportements singuliers, nous (IBCG) avions pris les devants et toutes les précautions qui s’imposaient en dépêchant au CNT, Organe chargé de rédiger la nouvelle Constitution, deux délégués qui devaient veiller à ce que dans la Constitution :

  • l’impunité ne puisse pas être garantie aux auteurs de crimes économiques du passé et du futur en les rendant imprescriptibles,
  • les articles relatifs à la laïcité de l’Etat, à la liberté de réunion et de manifestation des partis d’opposition, à la limitation du nombre de mandats présidentiels soient verrouillés, rendant leurs modifications impossibles ou illégales même par voie référendaire.

Cette mission fut donc bien accomplie, fort heureusement (Lire 16). C’est l’occasion de remercier à nouveau tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin à la sécurisation des articles fondements de la démocratie en Guinée !

Les situations de connivence et retouches électorales

Par sa sortie du dimanche 15 mai 2016 devant la presse nationale et internationale, (sa volonté de briguer un 3e mandat, Alpha Condé vient, après plusieurs essais par personnes interposées (Ben Daouda Touré, Oumar Cissé de BMA, le général Sékouba Konaté, le gouverneur de Labé Saïdou Keita, le député Amadou Damaro Camara etc.). de saper les bases du fondement de l’État à travers sa nouvelle constitution élaborée à la sueur et au sang du peuple guinéen.

Ce scénario, planifié dès sa prise du pouvoir en 2010, n’est que l’aboutissement d’un processus minutieusement étudié, élaboré, testé et perfectionné qu’il commence enfin à dérouler. Lors de l’élection de 2010, Alpha Condé a, par la corruption, ses intrigues, manœuvres et manipulations des hommes et des données électorales, volé la présidentielle avec seulement 18% des voix au premier tour.

Cellou Dalein Diallo, par sa pusillanimité, a transformé une victoire certaine en une défaite scandaleuse en acceptant :

  • de différer inconstitutionnellement le second tour de la présidentielle de plus de 4 mois
  • l’installation par Alpha Condé de 1000 bureaux de vote supplémentaire
  • le remplacement de l’opérateur électoral SAGEM par la société WAYMARK introduite par le fils d’Alpha Condé
  • la présentation d’une nouvelle liste électorale par Alpha

Ensuite, en 2013, Alpha Condé récidive. Enfin assis dans son fauteuil, il fallait confirmer et matérialiser la « fausse » élection de 2010 par des actes lui donnant une apparence de vrai. Cyniquement lui et son clan ont décidé d’effectuer un recensement général apartheid de la population pour refléter les faux chiffres et données qu’ils s’étaient attribués en novembre 2010.

Cellou Dalein Diallo à son tour, après 57 morts et une médiation internationale, obligeant le gouvernement à reculer, se désolidarise de l’accord qu’il avait avec l’opposition de n’aller aux élections législatives qu’après le départ de WAYMARK, la correction du fichier électoral en 2 ou 3 mois et signe un accord avec le pouvoir pour aller aux législatives avec WAYMARK et un délai de correction du fichier de 4 jours dont 2 jours non ouvrés (Lire 17, 18 et 19).

Jusqu’à fin 2014, le camp de Cellou Dalein Diallo a enregistré plus de 70 jeunes et enfants froidement abattus à bout portant ou torturés à mort, certains même dans leurs maisons. Plusieurs enfants innocents sont devenus infirmes à vie. Cellou Dalein raconte sans cesse que l’Etat n’a jamais ouvert d’enquêtes pour élucider ces cas et que la justice guinéenne rejette la plainte des victimes. La vérité est que malgré les interpellations de plusieurs juristes guinéens de la diaspora, Cellou n’a jamais accepté de faire recours à la justice pour les crimes et graves violations des droits de ses partisans, ne serait-ce que par principe. Ni en Guinée ni devant la cour de justice de la CEDEAO qui a déjà prouvé son indépendance et du courage à rendre justice même à des citoyens guinéens qui l’ont saisi contre notre Etat (Lire un exemple concret). Les seules fois que Cellou a fait recours devant la justice, c’est pour des questions directement liées à ses intérêts politiques personnels (élection).

Bravo à tous les deux (Alpha et Cellou)! Car, non seulement ils ont plongé le pays tout entier dans le faux  mais aussi et surtout ils ont garanti la victoire d’Alpha Condé quel que soit l’élection ou la consultation populaire à venir et le maintien des intérêts personnels, économiques et financiers de Cellou Dalein Diallo.

Ainsi, en fin 2015, la pire de toutes les élections, devait être la consécration de l’œuvre machiavélique d’Alpha Condé. En maitre absolu, il a décidé de la date de la présidentielle (11 octobre 2015 en en faisant l’annonce à Paris quelques semaines avant la Ceni en Guinée) et de la suppression du second (gagner par coup KO au premier tour). Il fallait donc accroitre les différences en terme de population électorale régionale en multipliant par 2 celle de son fief, la Haute Guinée et en diminuant celle de la région de son concurrent direct Cellou Dalein Diallo. Et bis repetita, il l’a fait tout simplement ! Tout a encore été faussé, en pire. Tout a été mélangé et embrouillé, sciemment bien sûr.

Sur la pression des militants de l’opposition, Cellou a fait croire qu’ils étaient opposés à l’élection du 11 octobre avant la correction du fichier électoral. Il engage, avec Sidya Touré, un recours auprès de la cour constitutionnelle exigeant le report de la présidentielle d’une « petite semaine » pour la correction du fichier. Mais aucun d’eux n’a signé la demande de recours en question. Leur coup n’était donc qu’un théâtre organisé pour tromper et calmer les militants, alors qu’ils voulaient tous aller à l’élection qui devait offrir un second mandat présidentiel à Alpha Condé. D’ailleurs, si Cellou voulait empêcher le vote du 11 octobre, la Constitution guinéenne lui en donnait la possibilité dans son article 34 (Lire 20, 21). A mon avis, les militants et sympathisants de l’UFDG et tous les Guinéens qui ont fait d’énormes sacrifices pour de vraies élections et une véritable démocratie ne méritaient pas un tel tour de la part du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo.

Ainsi, Cellou Dalein Diallo, bien que prévenu et deux fois déjà victime des mêmes manœuvres, n’a encore pu que constater les dégâts! Il a permis à Alpha Condé, de se fabriquer « légalement » une Ceni, des données nationales et un fichier électoral avec lesquelles le parti au pouvoir gagnerait officiellement toute consultation populaire en Guinée. Voilà pourquoi Alpha Condé veut nous conduire maintenant à un Référendum sur la question du troisième mandat.

Si Cellou Dalein Diallo, n’avait pas cautionné et légalisé le contrôle de la Ceni par Alpha Condé et le recensement discriminatoire de la population qui ont servi à l’établissement d’un faux fichier électoral cette question de Référendum pour la modification de la Constitution n’allait jamais être posée.

Et, si Cellou nous dit qu’il n’a pas eu le choix ou qu’Alpha Condé lui a imposé ces faits illégaux, alors que le peuple en tire la logique qui s’impose : avec lui, rien n’empêchera Alpha Condé de mener à terme ses projets anticonstitutionnels et de rester à vie au pouvoir. Déjà, même l’opposition, dont Cellou Dalein est censé être le chef de file, Alpha a réussi à la manipuler et à la transformer en deux catégories caractérisées par le dépit, la résignation, l’amateurisme, etc. : Les Vrais Faux opposants et les Faux Vrais opposants.

Derniers faits en date, un groupe dépêché par les autorités à la Ceni tente de s’arroger des prérogatives du département planification et fichier électoral pour en prendre le contrôle total en vue de la préparation du Référendum. Ces manœuvres ont été dénoncées le 12 mai 2016 par la directrice du département de la planification et du fichier électoral de la Ceni, Mme. Camara Djénabou Touré (Lire 22).

Et naturellement Cellou Dalein Diallo n’y accorde apparemment pas la moindre importance! Comme d’habitude, le médecin après la mort ne réagira que lorsque trop tard aura joué son rôle. C’est quand les faits seront accomplis qu’il se lamentera en finissant par se résigner après avoir enregistré l’échec, des morts, des blessés et des dégâts matériels.

4) Le manque de vision d’Alpha Condé et l’instrumentalisation du communautarisme

Depuis l’indépendance la Guinée est confrontée à des instabilités et violences politico-ethniques. L’instrumentalisation tantôt des Soussous, tantôt des Peuhls, tantôt des Forestiers, tantôt des Malinkés, tantôt des Libanais etc. a été un facteur prédominant dans le maintien des différents pouvoirs qui se sont succédés. Ces pratiques électoralistes ont fini par diviser la Guinée, couter la vie à des milliers de citoyens, freiner le développement économique et social du pays et si l’on y prend garde, elles finiront par définitivement compromettre l’avenir de la nation.

Encore aujourd’hui, malgré l’adoption d’une nouvelle constitution garantissant le caractère indivisible de la nation et l’interdiction explicite de l’ethnocentrisme, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo jouent à faire peur en entretenant ce yoyo ethnique entraînant avec lui son lot de morts et de victimes.

D’un côté Alpha Condé, sans projet politique, fait croire comme certains de ses prédécesseurs a sa prétendue communauté (Les Malinkés) que si ils ne le soutiennent pas pour son maintien au pouvoir, ils vont tout perdre et que les autres se vengeront contre eux (son discours du 9 mai 2015 a Kankan). Tandis que Cellou Dalein Diallo sans vision ni stratégie politique se réfugie derrière la communauté peuhle pour garantir sa sécurité et ses intérêts personnels.

Il est nécessaire de rappeler que pendant la transition, période de trêve, c’est Alpha Condé qui a de nouveau introduit le facteur ethnique et la division régionale dans le jeu politique en Guinée pour compenser son retard populaire ainsi que la faiblesse de son projet politique, obstacles certains à son accession démocratique au pouvoir en Guinée. Cependant, depuis son échec à la présidentielle de 2010, Cellou Dalein a aussi instrumentalisé l’ethnie pour se protéger et protéger ses biens du nouveau régime, masquer ses faiblesses et garder sa position de chef de file de l’opposition en Guinée.

Dans un pays caractérisé par la pauvreté et des retards dans tous les domaines, quelle est l’utilité de jouer à se faire peur sachant que chaque communauté, chaque guinéen, a un rôle majeur à jouer dans la construction de la nation ainsi que son développement économique et social et que tous, nous réussirons ou perdrons ensemble ?

La vraie menace pour la Guinée est la division ethnique, l’instabilité politique et l’absence de vision de ses dirigeants.

Alpha Condé s’est permis beaucoup de choses en Guinée, contraires à l’idéal pour lequel il disait se battre, au point de vouloir créer aujourd’hui un régime d’apartheid dans notre pays. En effet, les politiques de développement et de gestion prévisionnelle d’un Etat moderne reposent sur les données statistiques du pays : l’analyse et le traitement des données collectées des populations et de l’habitat.

L’étude du comportement d’un groupe de population ou d’un secteur économique, l’attraction des investissements, les questions environnementales, de pollution et d’évolution démographique pour l’évaluation des besoins futures en infrastructures routières, scolaires, hospitalières, la prévention et la lutte efficace contre les épidémies ou les maladies s’appuient sur des statistiques.

Si ces statistiques sont inexistantes ou fausses, aucune gestion correcte du pays n’est possible et les prévisions pour l’avenir sont ainsi compromises. Un  tel pays n’a aucune chance de s’en sortir.

Alpha Condé s’est permis de falsifier les statistiques officielles du pays pour des raisons purement électoralistes, pour ses intérêts personnels et ceux de son parti régionaliste. En outre, il use et abuse de son pouvoir pour violer la constitution, personnellement contrôler la CENI, la justice, les attributions d’agréments aux partis politiques et le licenciement arbitraire de Guinéens à cause de leurs noms ou appartenance politique.

Depuis 2012, tous les partis qui ont obtenu leurs agréments ont fait l’objet de chantage et ont été obligés de promettre leur soutien à Alpha Condé et à son parti au pouvoir. De ce fait, il a prouvé qu’il n’a pas les qualités humaines et intellectuelles requises pour occuper les fonctions de chef d’un Etat.

Alpha Condé n’a pas fait que renier la justice aux victimes du génocide du 28 septembre 2009, il n’a cessé de se moquer des Guinéens en nommant à de hautes fonctions, notamment ministérielles, des personnes mises en cause dans ces crimes par des enquêteurs des Nations Unies. Si Cellou Dalein avait été à la hauteur, s’il avait fait son devoir de leader de l’opposition, justice aurait été faite pour les victimes des crimes contre l’humanité du 28 septembre 2009. Nous n’aurions de ce fait pas enregistré une centaine de morts supplémentaires par balles, des dizaines de handicapés à vie et des milliers de personnes arbitrairement arrêtées, séquestrées ou chassées de leur travail.

Après la mort de son garde du corps Saïdou Bah, mort qu’il a qualifiée d’assassinat, voici le titre de l’article que le site officiel de son parti a publié le 14 mai 2016 : « Conakry : Résignée, l’UFDG appelle à une grande mobilisation pour les obsèques de Saïdou Bah » (Lire 23).

Après une centaine de morts de ses partisans, Cellou Dalein et son équipe sont fiers de se dire résignés ! Autant reconnaître la victoire absolue d’Alpha Condé, et au moins avoir la dignité de se retirer en préservant la liberté, l’intégrité physique et la vie de ses partisans et autres innocents ! En effet, leur seule réplique aux meurtres organisés d’Alpha Condé et son régime contre leurs militants et des innocents Guinéens à cause d’eux, c’est d’organiser et réserver des places dans un cimetière et profiter de la solidarité et mobilisation ethnique qui en résulte pour démontrer sa capacité de mobilisation. Or, tous ceux qui se mobilisent pour l’enterrement d’une « victime ethnique » du régime d’Alpha Condé ne sont pas des militants de l’UFDG encore moins des partisans de Cellou Dalein Diallo.

Ainsi, ayant constamment menacé sans effet, enregistré des pertes par centaines en vies humaines et en dizaines de millions de dollars en biens matériels de ses partisans ou de simples citoyens qui ont le malheur d’appartenir à la même région que lui, sans conséquence aucune, ni Alpha Condé ni aucun responsable du parti au pouvoir ne prendront désormais plus Cellou Dalein au sérieux et n’hésiteront pas les coups de force face à lui comme chef de file de l’opposition.

Par ailleurs, ayant de son côté, lui aussi, pleinement joué à l’instrumentalisation communautaire de la politique, s’il devenait Président en Guinée par un coup de magie quelconque, la situation ne ferait que changer à l’inverse et le pays resterait dans le clivage et le blocage actuel.

5) Pourquoi Alpha Condé n’aura pas de 3e mandat

En prononçant ces mots : « Il revient au peuple de Guinée de décider, si je vais briguer un troisième mandat ou pas ». Alpha Condé commet une des pires escroqueries politiques en Guinée et insulte l’intelligence des Guinéens !

La loi est simple, très simple et accessible à tous en terme de compréhension. La population dont se prévaut Alpha Condé a déjà pris sa décision, en inscrivant dans sa constitution 2 mandats seulement, consécutifs ou non, et la non-possibilité de modification de cette loi. Il faut rappeler ici que toutes les couches socioprofessionnelles du pays étaient représentées dans le CNT qui a adopté cette Constitution sur la base d’un consensus national. Il convient d’ailleurs de rappeler que le gouvernement vient de déclarer qu’il est incapable de tenir ses engagements d’organiser les élections communales et communautaires attendues depuis 2008 pour faute de moyens financiers.

Ce pays n’est ni la propriété de Alpha Condé ni celle de son clan mafieux. Si leur ambition cachée est de modifier la constitution, alors qu’ils sachent que ce combat est perdu d’avance, quel que soit le temps, leur force ou supposée force. Ils ont faussé l’organisation de 3 élections consécutives et ne veulent pas organiser la quatrième (les communales). Cela, afin d’organiser encore les prochaines législatives et Présidentielles sans les communales et locales dont les élus jouent un rôle déterminant pour les des élections nationales en termes de magouilles et de manipulations à la base.

Pour toutes ces raisons, dans l’intérêt national et pour donner la chance à un rapide changement politique et démocratique en Guinée. Alpha Condé doit s’abstenir de briguer un 3e mandat au risque de ne pas finir celui en cours et Cellou Dalein Diallo, de son côté, doit démissionner et se retirer définitivement de la politique.

Voilà pourquoi il urge en Guinée de mettre un terme aux pratiques ethnicistes dangereuses et de favoriser l’émergence d’hommes et de femmes politiques dotés de vision, d’intégrité et de rigueur.

Message aux patriotes, aux mères et épouses et à la jeunesse de Guinée,

Chers compatriotes,

A présent, il faut dire stop à Alpha Condé, à son clan et au RPG ! En aucun cas il ne briguera un troisième mandat en Guinée. Pour nous, il n’est même pas question d’organiser un référendum sur la question. C’est constitutionnellement illégal, moralement et politiquement inacceptable et financièrement impossible pour notre pays dont Alpha et son clan ont complètement vidé les caisses (Lire 24)!

Le moment est venu de sortir de nos clivages et ghettos ethnico-régionaux dans lesquels les anciens et actuels pilleurs de l’économie nationale nous ont conduits, nous entretiennent et nous occupent pendant qu’eux et leur clan se servent. Le devoir et la patrie nous interpellent et nous dictent l’obligation de nous pardonner et de nous unir pour tenter, ensemble, de soigner le mal de notre pays en faillite et agonisant.

Le pouvoir et l’opposition actuels, qui d’ailleurs ne sont autres que l’opposition et le pouvoir des 30 années passées, ont savamment imaginé un partage ethnico-régional du pays pour garder leurs privilèges et la mainmise sur les richesses, pour continuer à vivre et à s’enrichir sur le dos et au détriment du peuple.

Le dernier partage anticonstitutionnel, sans élections, sur simple consensus contre nature entre tous les leaders et profiteurs politiques de la mouvance et de l’opposition, des postes de responsabilités locales et communales, illustre parfaitement cette réalité : on donne le Fouta à Cellou Dalein et son clan de privilégiés, la Haute Guinée à Alpha Condé et son clan de privilégiés, des villes relativement homogènes de la Basse Côte à Sidya Touré et son clan de privilégiés, on fait de même pour Jean Marie Doré et son clan de privilégiés en Forêt. Tous, ils se partagent des villes cosmopolites de la Forêt et de la Basse Côte en fonction de la teneur ethnique des partis existant sur le terrain etc. Ces leaders politiques égoïstes et soucieux de leurs seuls intérêts personnels, participent donc activement au découpage de la Guinée en Cantons ethniques qu’eux et leurs proches doivent contrôler définitivement. Ce n’est pas ce qui va unir les Guinéens et créer un esprit citoyen et une nation Guinée.

Nous avons connu des dictatures dans le passé. Même si nous avons eu des moments de joie, d’espoir et de liberté apparente en Guinée, nous n’avons jamais eu un véritable Etat de droit. Cela n’a pas empêché la Guinée d’évoluer en une véritable nation où toutes les communautés vivent et se mélangent harmonieusement. C’est à l’arrivée en force d’Alpha Condé en Guinée que les fondements de la République et l’unité nationale ont été détruits. Cela n’aurait pas été possible si le régime PUP des Cellou Dalein Diallo et collègues n’avait pas mis le pays moralement, économiquement et politiquement à terre.

Le fait que Alpha Condé et son parti ethnico-régionaliste RPG-arc-en-ciel aient accordé l’impunité voire des promotions aux auteurs des crimes contre l’humanité du 28 septembre 2009 alors que ces crimes ont essentiellement été dirigés contre l’ethnie peule de laquelle est issu son principal adversaire Cellou Dalein Diallo, est perçu par la majorité de cette communauté comme un déni de justice à ses membres par un régime à visage malinké. A bien analyser cependant la situation, on peut affirmer que l’impunité que cultive le régime d’Alpha Condé lui sert plutôt de fondement politique (les mêmes raisons qui ont fait qu’aucun prédateur ou criminel, économique ou non, n’a non plus été inquiété, tout au contraire ! Ils ont été remerciés pour leur sale besogne). Le seul projet d’Alpha Condé en Guinée était et reste le pouvoir, le pouvoir à tout prix, s’y maintenir et y mourir. C’est pourquoi, au lieu de les poursuivre et mettre fin aux pratiques du passé, il a réuni tous les gros bandits et tueurs en col blancs des anciens régimes pour les mettre à son service. Un tel homme est-il digne du titre de premier Magistrat d’un pays ?

Après Alpha Condé, on ne saurait s’en sortir, en remettant de nouveau notre pays à ceux qui ont fait perdre à la Guinée de la hauteur et de sa valeur. C’est avec eux que la Guinée a perdu ses trains, ses avions et même ses poteaux électriques. Avec eux, les bâtiments administratifs tels que les trésors publics, les services PTT, les résidences de ministres et de gouverneurs sont devenus des ruines dans tout l’intérieur du pays faute d’entretien, les routes sont devenues impraticables dans la Capitale comme dans toutes les villes du pays, sans lumière ni eau courante, alors qu’ils s’enrichissaient eux et se partageaient sans gêne les biens de l’Etat (Lire 25).

Sur le plan politique, ce sont encore ces anciens ministres dont Cellou Dalein Diallo en tête qui ont entretenu la dictature et les oppressions que le peuple a endurées sous leur régime PUP. Ce sont eux qui organisaient des mascarades électorales au profit de leur parti PUP et qui ont incité le général Lansana Conté à modifier la Constitution pour se maintenir à vie au pouvoir, pour leurs propres intérêts (continuer à se partager l’argent, les véhicules et les domaines de l’Etat). Il est donc plus qu’évident que si nous remettions à nouveau notre pays à ces personnes, dont l’envie unique ou l’ambition n’est autre que de remplacer l’équipe actuelle au pouvoir dans ses avantages et privilèges, sans rien changer au système, la démocratie et une vie normale ne seront pas pour les prochaines décennies en Guinée.

Au sein du parti UFDG, les exclusions arbitraires, le manque de justice interne, le non-respect des procédures et des textes du parti, le clanisme et les abus de pouvoir sont érigés en mode de gouvernement.

Par ailleurs, depuis un bon temps, Hadja Halimatou, la femme du leader politique Cellou Dalein Diallo, bien que n’ayant aucune fonction officielle dans l’UFDG, est la personne qui dirige souvent des délégations du parti en l’absence de Cellou Dalein Diallo alors que ce parti a au moins 3 vice-présidents et un secrétaire général. Même pour des affaires relevant de leur vie privée, Hadja Halimatou se déplace avec cortège et à la tête d’une puissante délégation de l’UFDG. Jamais en Guinée, l’épouse même d’un Président de la République ne s’est comportée de la sorte et aucune épouse de leader politique ne fait pareil dans toute l’Afrique.  Introduisez le nom de Hadja Halimatou et l’UFDG dans la recherche-Google ! Vous en aurez pour votre compte. Vous n’aurez pas moins d’une dizaine de titres tels que :

« Hadja Halimatou Dalein Diallo, à la tête d’une forte délégation de l’UFDG, escortée par… »

Chaque mort de l’opposition, tué par les services de sécurité ou sous l’effet de la torture et des mauvaises conditions de détentions carcérales, est instrumentalisée par le couple Cellou Dalein Diallo pour avoir des bains de foule, pour être applaudi et chanté. Jamais aucun chef d’Etat africain, de Sékou Touré à Mobutu, passant par Bokassa, n’a manifesté autant de gout pour le culte personnel, les mamayas, faire chanter et danser les gens à son passage que le leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo et son épouse. En quoi ce couple transformerait-il les Guinéens s’il arrivait à la Présidence de la République ? Méditons là-dessus !

Le 2 janvier 2011 à Paris, quand des personnalités qui l’ont soutenu moralement, politiquement et même financièrement tentèrent de lui prodiguer des conseils afin qu’il évite de répéter des erreurs de 2010, Cellou Dalein coupa court en déclarant ceci :

« Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ma façon de faire, il n’a qu’à créer son propre parti politique … »

Lorsque, en 2013, j’ai soutenu le projet de Diallo Sadakaadji, de créer un parti politique, une délégation de l’UFDG est allée se plaindre contre nous auprès de la Coordination Nationale Halipular de Guinée, nous accusant de vouloir affaiblir l’UFDG et diviser les Peuls et le Fouta. Le clan Cellou ne cache pas sa volonté de vouloir interdire à tout autre Peul de créer un parti ou de faire de la politique en dehors de l’UFDG, sans l’aval ou le soutien de Cellou Dalein lui-même (Lire 26 et 27).

Tout cela donne une parfaite image du type de Président que Cellou Dalein Diallo ferait en Guinée : un dictateur féroce, pire que Bokassa, genre Alpha Condé qui n’accepterait jamais le multipartisme et la démocratie ni ne quitterait le pouvoir de son vivant !

D’ailleurs, Cellou Dalein Diallo lui-même et ses collègues de l’opposition ou de la mouvance ont assez régné en Guinée, traversant sans encombre tous les régimes, tous les systèmes, toutes les époques. Ils doivent enfin se résoudre à partir à la retraite. Ils ne sont ni les seuls capables ni les seuls bénis en Guinée pour être là, à tourner et retourner leur vestes, vivant de prostitution politique et du recyclage perpétuel des mêmes personnes afin de commander aux autres à vie. Les jeunes manquent tellement d’espoir et de perspectives que le chemin de l’exil et la chance de prendre la mer sont devenus leurs seules raisons de vivre.

Nous prévenons donc dès à présent:

toute personne ou groupe de personnes, association, mouvement ou organisation quelconque qui incitera, défendra, soutiendra de près ou de loin l’initiative d’un 3eme mandat ou d’un referendum à cet effet, en violation flagrante et frontale de la constitution,  sera tenue personnellement et solidairement responsable de la totalité des conséquences qui pourraient en découler et seront jugés en conséquence.

Alpha Condé et ceux qui, par irresponsabilité, opportunisme ou pour des intérêts personnels le soutiennent doivent revenir sur terre et définitivement ôter de leurs esprits cette possibilité qu’il soit de nouveau candidat à une présidentielle guinéenne.

Aucun individu, aucune fraction du peuple ne peut confisquer la souveraineté nationale en Guinée et s’en attribuer l’exercice. C’est un devoir naturel et constitutionnel pour tout citoyen guinéen de résister à l’oppression et à une telle tentative de prendre le Peuple en otage (articles 2 et 21).

Alors, non seulement nous disons stop, mais désormais Alpha Condé va reculer, se défaire du rêve d’un troisième mandat s’il veut avoir une chance de terminer son second et dernier mandat présidentiel en cours.

Car sans la confiance et la foi en une Guinée nouvelle que seul un changement radical de système et d’équipe dirigeantes peut générer, la Guinée n’attirera plus aucun investisseur sérieux et le peu de ses bras valides restant quitteront à leur tour le pays.

Nous devons aller donc de l’avant avec une nouvelle génération politique qui pourrait sauver la Guinée d’un risque certain de conflits intercommunautaires et apporter une alternative démocratique crédible à notre peuple qui souffre de dictature et de mal gouvernance depuis plus d’un demi-siècle.

La balle est désormais dans notre camp. Une équipe de patriotes s’est constituée pour faire émerger un parti alternatif à cet effet. Dans les prochaines semaines, ce parti de l’espoir et de l’alternance démocratique fera officiellement connaître son nom en Guinée. Nous ambitionnons de :

• Faire de la Guinée une véritable nation de droit et d’équité où les citoyens se reconnaissent tous Guinéens et au même pied d’égalité, au service de l’intérêt général.

• Faire de la Guinée une société solidaire, prospère et une économie émergente.

• Garantir à tout prix l’unité entre toutes les composantes de la nation, gage essentiel de stabilité et de tout développement économique et social.

• Instaurer l’État de droit, où les libertés individuelles et collectives sont garanties, la constitution et les lois de la République sont respectées par tous, et où la justice joue pleinement son rôle et jouit d’une indépendance totale.

• Engager le pays sur le chemin d’un réel développement économique et donner un statut émergent à l’économie nationale, à travers un réel projet de société qui réponde aux préoccupations essentielles des populations.

Tous les patriotes guinéens, je dis bien tous les patriotes guinéens, sans exception (hommes, femmes, jeunes, ouvriers, commerçants, cultivateurs, élèves, étudiants, cadres etc.) sont vivement invités et ont leur place dans ce mouvement politique de sursaut national qui va déposer sa demande d’agrément, dans le respect des procédures et des lois du pays dans les semaines à venir en Guinée. Nous ferons ce que la loi dit et, au terme du délai officiel, nous allons démarrer nos actions sur le terrain, avec ou sans autorisation notifiée.

Nous appelons les jeunes et femmes Guinéens dynamiques, engagés pour une véritable démocratie à rejoindre l’ultime combat qui s’annonce pour la libération effective et définitive de notre pays des réseaux mafieux et prédateurs !

Vive la Guinée pluriethnique et démocratique ! Vive la Guinée émergente !

Abdoulaye Sadio Barry

• Ancien membre du Conseil des Œuvres Universitaires de Conakry (1991-1992)

• Ancien responsable du grand mouvement des étudiants de Guinée (1991-1992),

• Diplômé d’Informatique, fondateur du site guineepresse.info,

• Vice-président du Conseil d’Intégration de Aachen en Allemagne, regroupant les partis politiques allemands, les organisations de la société civile et l’administration (2010),

• Président du Conseil d’Intégration d’Aachen en Allemagne (2010-2014),

• Délégué de Aachen à la commission nationale d’intégration de l’Etat NRW (Rhénanie-Du-Nord-Westphalie), le plus peuplé Etat de la fédération allemande avec 18 millions d’habitants,

• Ex-Secrétaire Général du Bureau Exécutif National du parti UFD (on a démissionné de ce parti quand son président voulut rejoindre Alpha Condé).

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