GBK "Les amis de l’Union Africaine et de la CEDEAO ont fait un rapport très rapidement. Ils ne sont pas descendus sur le terrain comme l’a fait l’Union Européenne pour constater les faits." C'est en ces termes que le président de l’Union des forces républicaines (Ufr) Sidya Touré s'est adréssé aux diplomates africains en poste à Conakry, venus lui exprimer leur préoccupation quant à la préservation de la paix et de la quiétude sociale en Guinée, au lendemain des législatives du 28 septembre dernier. C'était hier mardi à son domicile de la Minière. Lisez!
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« (…) Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour aller à ces élections. On est parti avec un mauvais fichier, une mauvaise CENI avec des engagements qui n’ont pas été respectés. On a voulu aller à des élections pour que le débat quitte la rue pour l’hémicycle.
Au cours de ces élections nous avons constatés des irrégularités graves. En Guinée Forestière, le colonel Claude Pivi et le colonel Tiégboro Camara se sont impliqués au processus de vote dans cette région de la Guinée. En Haute Guinée les procès verbaux ont été changés. Le RPG est en train d’élargir sa base électorale pour avoir plus d’électeurs à la proportionnelle.
Quant au Foutah, de nombreuses voix ont été réduites de 40 à 60%. En Basse Guinée, le RPG est en train de changer les résultats. Dans la capitale, il veut s’octroyer les victoires dans les Communes de Kaloum, Dixinn et Matoto.
L’opposition a raflé les 5 communes : Kaloum, Matam, Matoto, Dixinn et Ratoma, Cela n’est pas un fait nouveau. Au premier tour des élections présidentielles de 2010, Alpha Condé n’a remporté dans aucune commune de la capitale.
Le pouvoir veut s’accaparer de 27 circonscriptions sur les 38. Il y a trois ans, il avait 18%. Après trois ans de souffrances, les populations ne peuvent pas donner la majorité parlementaire à un tel gouvernement. Vous connaissez un peu la situation précaire des guinéens parce que vous avez des gardiens, des cuisiniers guinéens qui vous brossent certainement parfois la situation du pays.
Nous sommes les leaders de ce pays. Nous ne voulons pas des situations explosives. Pour éviter cela, les résultats qui vont être donnés doivent être conformes à la réalité des urnes. Si cela n’est pas fait, nous considérons qu’il n’y a pas eu d’élections.
Il faut que celui qui a la responsabilité de ce pays se comporte en homme d’Etat. Les amis de l’Union Africaine et de la CEDEAO ont fait un rapport très rapidement. Ils ne sont pas descendus sur le terrain comme l’a fait l’Union Européenne pour constater les faits.
Le Nigeria est un grand pays en Afrique de l’ouest, la Guinée Bissau est un pays ami à la Guinée depuis longtemps. Aidez-nous à mettre un peu de raison dans les résultats. Aidez-nous à ce que les résultats soient conformes à la réalité des urnes. Nous ne demandons pas la perfection, mais à ce qu’on ne change pas nos résultats. (…) ».