GBK Accusé de fomenter une opération visant à renverser le Président Alpha Condé, l’homme d’affaires Beny Steinmetz devrait réagir sur le terrain judiciaire en France. Révélations.
{jcomments on}Les informations sur sa possible implication dans une opération de déstabilisation du régime guinéen ont conduit Beny Steinmetz à réagir sur le terrain judiciaire, et plus particulièrement à Paris où, il a récemment séjourné.
Selon nos sources, un cabinet d’avocats a d’ores et déjà été approché par l’homme d’affaires franco-israélien afin d’examiner les possibilités de porter plainte contre certains organes de presse dans l’Hexagone et en Suisse. Le nom du ténor du barreau parisien Richard Malka est évoqué pour gérer ce dossier. Cette initiative fait notamment suite à l’article du très célèbre journal français Canard Enchainé qui, dans son édition du mercredi 25 septembre et à partir de notes des services américains confirmées par la DGSE française, évoque des opérations de financement de l’homme d’affaires franco-israélien visant à renverser le Président Alpha Condé.
La contre-offensive du Beny Steinmetz Group Resources (BSGR) pourrait également prendre la forme d’une campagne de presse visant des ONG, notamment celles financées par le milliardaire américain George Soros.
Ce conflit entre Beny Steinmetz et l’Etat guinéen a des ramifications locales impliquant deux suspects : un richissime homme d’affaires guinéen réfugié depuis trois ans à Dakar et une figure importante de l’opposition guinéenne exilée en France. Ils recruteraient actuellement des mercenaires en Casamance et en Gambie pour déstabiliser Conakry. Fin septembre, les Présidents guinéen et sénégalais se sont entretenus sur ce dossier.
Cette supposée opération de déstabilisation en gestation connaitrait même des prolongements en Sierra-Léone, où le Président Ernest Bai Koroma est aujourd’hui en froid avec Beny Steinmetz, dont la filiale locale Octéa Diamond Group exploite la plus importante mine de diamants, à Koidu, situé dans le district oriental de Kono. L’octroi de cette concession remonte aux années sombres de la guerre civile sierra-léonaise (1991-2002), qui a inspiré le film à succès Blood Diamond (Les Diamants de sang, 2006).
Source: La Lettre du Continent