La liberté provisoire partielle accordée à Ibrahima Cherif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah continue de susciter des réactions au sein de l’opinion. L’une des dernières en date est celle du coordinateur du collectif des avocats en charge de leur défense, Me Mohamed Traoré qui estime qu’ils ont été arbitrairement privés de leur liberté et que leur libération partielle n’est ni plus ni moins qu’un bon début de réparation de l’injustice subie.
« C’est une bonne nouvelle pour les détenus concernés et pour leurs familles. Mais cette mesure ne doit en aucun cas cacher le fait qu’ils sont arbitrairement poursuivis et ont été illégalement privés de liberté depuis des mois sur la base d’un montage politico-judiciaire. Par ailleurs, il y a de nombreux autres détenus qui doivent être jugés à défaut d’être purement et simplement libérés puisqu’ils n’ont rien fait. Cette mesure vise tout simplement à amadouer l’opinion publique en faisant croire que la justice peut se montrer humaine quand il le faut. C’est pourquoi, je ne sais même s’il faut s’en réjouir ou rester réservé. Ce qui se passe aujourd’hui dans le traitement judiciaire des dossiers des détenus politiques est tout simplement inqualifiable. C’est tellement écœurant. Personnellement, je ne vais pas sauter de joie car cela semble être tout simplement le début de la réparation d’une injustice flagrante. J’applaudirai quand ils seront tous totalement libres. Le fait que ces quatre détenus puissent être partiellement libres est un pas dans la bonne direction», réagi Me Mohamed Traoré, ajoutant qu’il «reste beaucoup à faire».
Enfin, l’ancien bâtonnier est formel sur le caractère politique d’une affaire pourtant judiciaire: «au fond, tout est politique dans ces dossiers : les arrestations, les jugements, les libérations, tout est politique».
Nous y reviendrons
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