Les militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée ont ouvert mardi quatre jours de consultations tous azimuts pour définir le contenu d’une transition censée ramener les civils à la tête du pays, à une date encore inconnue.
Les participants sont ressortis des premières séances au Palais du peuple, siège du Parlement dissous, sans aucune précision sur l’architecture de cette transition, mais le chef de la junte, lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, leur a dit lui-même qu’il venait avant tout pour les écouter, selon leurs témoignages et le constat de l’AFP.
Durant l’une des trois sessions de mardi, dans une vaste salle entièrement ceinte de ses hommes cagoulés, arme automatique en main, le commandant des forces spéciales, assis à la tribune devant un autre rang de soldats, a prêté une attention soutenue aux interventions de quelques dignitaires religieux, opinant de la tête et prenant des notes, mais sans engager le dialogue.
Des hommes en civil exerçaient une surveillance resserrée sur l’assistance et sur les téléphones portables qui, malgré les instructions, auraient été laissés allumés pour briser le huis clos total imposé à la rencontre.
« Liberté », l’hymne national, aura retenti à trois reprises : après l’arrivée du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, avant une minute de silence et sa prise de parole, puis après son intervention. Après avoir rappelé les raisons du coup d’Etat contre le président Alpha Condé le 5 septembre et les principes qui le guideraient, il s’est retiré sans s’attarder, entraînant avec lui une cohorte de gardes.
« On est dans un avion grand vol (long-courrier, NDLR) piloté par le colonel Doumbouya, alors il nous a demandé en tant que chefs religieux, que pères, que vieux, ce qu’on pense qu’il (doit) faire pour la Guinée sans dérailler (…) nous avons promis d’aller nous concerter entre nous, musulmans et chrétiens », pour ensuite présenter des propositions aux nouvelles autorités, a dit le grand imam de Conakry, Hadj Mamadou Saliou Camara, une fois sorti.
Après les chefs de parti et les chefs religieux vont se succéder auprès des putschistes jusqu’à vendredi la société civile, les diplomates étrangers, les patrons des compagnies minières ou encore les syndicats.
L’arrivée des délégués des partis, invités seulement par des communiqués non nominatifs lus à la télévision, a donné lieu à une grande et longue bousculade, le temps de trier qui était autorisé à entrer, de refouler ceux pour qui il n’y avait plus de place, et de barrer l’accès à une presse irritée.
Les membres de nombreuses formations jusqu’alors inconnues avaient répondu à l’appel.
Plusieurs participants ont ensuite rapporté que le lieutenant-colonel Doumbouya s’était montré « rassembleur » et à l’écoute, mais n’avait donné aucun détail sur la transition à venir, qui doit être confiée à un futur gouvernement d’union.
Ce coup d’Etat est selon lui le résultat de « l’échec de l’ensemble de la classe politique, militaire et autre de ce pays qui a trahi les valeurs de l’indépendance », a affirmé l’ex-Premier ministre Sidya Touré, un des dirigeants de l’opposition à M. Condé.
« +Inclusion+, il a beaucoup insisté sur ce mot », a souligné M. Touré, évoquant « un début qu’on peut accepter ».
« C’était une prise de contact et il faut la prendre comme telle », a expliqué un ex-ministre de M. Condé, Papa Koly Kourouma, estimant que d’autres rencontres seraient nécessaires pour aboutir à des « propositions plus consistantes ».
– Attention internationale –
Cette phase cruciale s’ouvre dans une complète incertitude sur les plans de la junte et sa faculté à surmonter une multitude d’obstacles majeurs, qu’il s’agisse du délabrement du système politique, de la multiplicité des intérêts particuliers, des possibles rancoeurs ou encore d’une corruption réputée omniprésente.
Le putsch qui a emporté en quelques heures, au prix présumé d’une dizaine ou une vingtaine de morts, le régime d’Alpha Condé, a suscité des scènes de liesse chez des Guinéens exaspérés par la pauvreté, l’accaparement des revenus des vastes ressources minières, le clientélisme et la répression des libertés.
La junte a dissous le gouvernement et les institutions, aboli la Constitution, remplacé ministres, gouverneurs et préfets par des administrateurs et des militaires.
Elle a libéré des dizaines de prisonniers d’opinion, supprimé des barrages dressés dans les quartiers favorables à l’opposition, s’est engagée à réprimer les exactions des forces de sécurité et a nommé une générale gouverneure de Conakry. Elle a promis de se garder de toute « chasse aux sorcières » politique.
Le lieutenant-colonel Doumbouya n’a rien dit jusqu’ici sur le possible contenu de cette transition, sa durée, quel rôle les militaires y joueraient, ni comment seraient organisées des élections.
La communauté internationale, inquiète de la stabilité de la Guinée et d’une contagion des faits accomplis militaires, après un putsch dans des conditions similaires au Mali voisin en août 2020, suit attentivement cette concertation.
Avec TV5
A bas la france 🇫🇷 en Afrique. La france n’est plus en Afrique que par la force barbare de ses armes à feu et coups d’états.Sinon en vérité,aucun Africain n’aime la france 🇫🇷,le pays oppresseur de nos ancêtres innocents,du fond de son cœur. La france 🇫🇷 nous oblige à demeurer dans sa “coopération” de la pauvreté et de la misère. Elle est obligé de perpétrer des coups d’états pour demeurer relevant. Sinon elle boxe au dessus de sa catégorie. Grâce a l’Afrique que ce petit pays se donne l’insolent luxe de mépriser. français avec peau de porc qui adore le… Lire la suite
La france 🇫🇷 a peur du progrès de l’Afrique.
Elle ne sera plus rien quand l’Afrique va l’échapper comme l’Asie l’a échappé. Et l’Afrique se libérera de la france 🇫🇷 évidement.Regardez le Vietnam aujourd’hui,quand ils ont bouté la france hors du Vietnam 🇻🇳. On doit posséder le même état d’esprit que les Vietnamiens. La france 🇫🇷 va fuir.