Interrogé ce jeudi par nos confrères de Fim Fm dans l’émission « Mirador » Sidya Touré, Président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), a précisé que le domaine qu’il occupe n’a rien à avoir ave le patrimoine bâti et qu’il a plutôt acheté un terrain nu sur lequel, il aurait construit la maison dont il est sommé de libérer.
« J’ai acquis légalement un terrain dans le domaine privé de l’État, ce qui permet la loi. Et j’ai construit ma maison pendant plus de deux (2) ans. Je ne suis pas dans un bail emphytéotique. Je suis dans une maison qui m’appartient
(…) Le document que j’ai reçu n’est absolument pas juridiquement légal. Je n’appartiens pas au patrimoine bâti. Le numéro de maison qu’on a mis est faux. Ce n’est pas une maison, c’est un terrain que j’ai acheté.
On a situé mon habitation à Dixinn port, alors que moi je suis à la minière, mais je ne tiens pas compte de tout ça. Ce par contre que je peux soulever, ce que tout ce quartier de la minière fait partie du fameux contentieux franco-guinéen. La seule personne qui a un document là-bas du président de la République, qui a été, verser de l’argent au trésor et qui en a les preuves c’est moi. Il y a plein d’immeubles qui sont en train de monter, tous ces gens n’ont aucun document autre peut-être qu’un service leur a donnés. Mais c’est chez moi qu’on vient me dire de sortir. Je n’ai vu personne en train de dire nous avons reçu un papier, il faut qu’on sorte de là, parce que c’est un domaine de l’État. Cela semble donc dirigé contre ma personne. C’est ce que je n’admets pas », a-t-il lancé dans l’émission « Mirador » de FIM FM.
Cellou Dalein Diallo, Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG)
« Je considère que le patrimoine bâti s’est trompé parce qu’il parle des biens de l’Etat. Ce qui n’est pas mon cas. J’ai tous les papiers mettant en évidence ma propriété. Pour moi, c’est une erreur qu’il ne tardera pas à rectifier. Parce que c’est le même patrimoine bâti qui a délivré la quittance libératoire ayant permis la mutation (du domaine) en ma faveur. Il est mieux placé que quiconque pour savoir que cette opération est légale. Je lui ai écrit. Donc, pour moi, jusqu’à preuve du contraire, c’est une erreur. Je n’occupe pas un bâtiment ou un terrain de l’Etat.
Je ne suis pas concerné, c’est un bien privé que j’ai acquis dans la transparence et dans le respect strict de toutes les règles et les procédures en vigueur.
On peut dire que le président Conté n’avait pas le droit ? Peut-être. Je ne suis pas sûr qu’on puisse contester au Président Sékou Touré d’avoir attribué des terrains, au président Conté d’en avoir fait dans le domaine privé de l’Etat. Nous sommes dans un quartier quasi-populaire.
Nous avons connu deux régimes. Le premier qui était socialiste, la terre appartenait à l’Etat. A l’époque, ce sont les préfets, les Gouverneurs, le président qui attribuaient les terrains. Après nous sommes passés à la propriété privée de la terre grâce au code foncier et domanial élaboré en 1987. A partir de là, l’Etat reconnait la propriété privée de la terre. Mais l’Etat a des domaines privés qu’il peut céder à sa guise. Il y a les domaines publics, il y a les domaines privés.
J’ai acheté le terrain (que j’occupe) au prix du marché issu du domaine privé. Le président a autorisé la vente. On peut dire : oui, c’est parce que j’étais Premier ministre ou ministre. Mais j’étais d’abord citoyen avant d’occuper ces fonctions. Même le premier gouvernement de Lansana Conté, ils ont loti Kipé, le président a pris un décret pour leur attribuer chacun un domaine.
Nous y reviendrons
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