Je regrette d'avoir pris tardivement connaissance de certains “commentaires”, je devrais dire certaines polémiques quand mon texte était proche d'être envoyé aux archives. Je renouvelle ici, à l'adresse de deux de ces “commentateurs”, Yaya et Touré, ce que je leur avais écrit et dont ils n'ont sûrement pas eu connaissance, le texte ayant pris la direction des archives, au moment où je leur écrivais. Vis-à-vis de ces deux personnages, je m'étais dit de ne réagir que par le silence comme je l'ai parfois fait pour d'autres. Mais Yaya et Touré ont eu le culot de faire croire qu'ils me connaissent. {jcomments on}
Or ils ne me connaissent , à ce que j'ai constaté à leur dire, que par ouï-dire (par la rumeur). Voici ce que je voudrais qu'ils sachent : Vous voulez donner l'impression que vous me connaissez, vous mentez. Comme beaucoup de nos compatriotes de vos générations, vous avez grandi dans la rumeur et le mensonge. Vous ne cherchez pas à connaître quelqu'un par vous-mêmes avant de porter sur lui un jugement. Vous dites l'un, que j'ai quitté la Guinée en 1959, cela fait 55 ans; l'autre parle de 50 ans , aucune de ces affirmations n'est vraie. Pensez-vous sérieusement que quelqu'un qui a quitté un pays, un demi siècle durant, et qui en parle comme je le fais, est détaché de ce pays? Des tas de nos compatriotes de l'intérieur et de l'extérieur me confirment (par mails , téléphone, lettres) que ce que j'écris est la réalité qu'ils vivent ou ressentent. Pour vous confondre dans vos mensonges, je vais envoyer au Directeur du site Gbassikolo, une série de photos me montrant, avec ensemble, ma mère , ma femme, mes enfants, des frères, des soeurs et d'autres membres de ma famille. Je demanderai au Directeur du site de les publier au fur et à mesure de mes articles futurs. On verra que mes enfants n'ont pas la figure de cinquantenaires à mon dernier séjour. Je téléphone très souvent en Guinée et mon dernier coup de téléphone est du vendredi soir 10 octobre 2014.
Touré, lui, me reproche de n'avoir pas accompli de missions Tochten d'enseignement en Guinée. J'ai participé aux premières préparations de ces missions dans les années 1986-1996, dans le cadre de l'Association des Cadres et Techniciens d'Origine Guinéenne (ACTOG). Au cours de ces années j'ai subi une grosse opération médicale du dos dont je me ressens des effets encore aujourd'hui. J'ai expliqué à certains compatriotes en région parisienne qui n'ont pas eu l'occasion de me rendre visite à Dijon que ma mobilité géographique était réduite depuis des années. Mais Dieu merci je crois avoir gardé toute mes capacités intellectuelles. Bref, je n'ai donc pas pu participer à des voyages de missions Tochten d'enseignement pour cette raison de santé. Quand on ne connaît pas ces données et qu'on se permet de porter des jugements comme Touré, cela frise la légèreté. Quand on ne connaît pas une situation, on évite de porter des jugements. Cette humilité a presque disparu de notre pays, du moins chez beaucoup de gens.
A lire Yaya et Touré, on a l'impression qu'il connaissent tout cela. C'est le contraire , et c'est pourquoi, j'ai dit à leur sujet qu'ils sont menteurs et qu'ils vivent dans le mensonge et la rumeur. Yaya, de son côté me parle des prochaines échéances électorales à Beyla comme si cela pouvait constituer pour moi un cap. Sur ce point aussi, depuis 2010, je ne cesse d'écrire que non seulement mon état de santé ne pouvait pas Raisonnablement me permettre de me lancer derrière quelqu'un en politique mais que l'entrée dans la politique active ne m'avait jamais attiré. Ce qui ne m'empêche pas de dénoncer ceux qui vivent dans la magouille depuis le début et de m'en éloigner .
Alors quand il parle de situation de personne aigrie, me concernant, on voit que lui est de la catégorie des Guinéens (ils sont nombreux) qui croient qu'être président ou ministre est un passeport pour le Paradis. Même quand j'étais jeune et en bonne santé, cela n'a jamais été mon point de vue.
PS. Il y en a qui se demanderont pourquoi, je me donne la peine de toutes ces explications. Je leur réponds que nous sommes dans un monde (guinéen) où chacun croit tout connaître. A se taire devant tout ce monde on leur donne raison.
Ansoumane Doré