Disparitions forcées recurrentes en Guinée: cet aveu pour le moins surprenant du Chef du Gouvernement…

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Le gouvernement guinéen a récemment fait un aveu pour le moins surprenant concernant les disparitions et enlèvements récurrents dans le pays. Par la voix du Premier ministre, l’exécutif reconnaît que ces événements ne servent en rien ses intérêts.

« « Je dois dire que tout ce qui s’est passé depuis juillet 2024 avec la disparition de Foniké Mengué et de Billo, c’est quelque chose qui n’a pas servi les intérêts du Gouvernement, au contraire. On était en train de négocier dans plusieurs dossiers comme celui de l’intégration de la Guinée à la francophonie. Qui a été pénalisé ? C’est le Gouvernement », a déclaré Amadou Oury Bah. Il a déploré que des personnes puissent être considérées comme disparues en République de Guinée.

Ancien militant des droits humains, le chef du gouvernement condamne fermement les arrestations extrajudiciaires. « Toutes les actions doivent être encadrées par l’ordre judiciaire. Il ne faut en aucun cas ouvrir la voie à des pratiques extrajudiciaires susceptibles de compromettre la transition en cours ou de ternir l’image du pays et du gouvernement », a-t-il insisté.

Toutefois, il souligne une particularité du contexte guinéen : la divergence entre ce qui se passe officiellement et ce qui se déroule en coulisses. Bah Oury n’exclut pas l’hypothèse d’une instrumentalisation des enlèvements et disparitions.

« Nous avons une certaine expérience des manœuvres qui ont eu lieu ces dernières années, où des événements sont exploités pour en imputer la responsabilité aux autorités. Je ne prétends pas que ce soit le cas ici, car les enquêtes sont en cours, mais il est essentiel de faire preuve de prudence et d’éviter les jugements hâtifs », a-t-il expliqué lors de sa dernière conférence de presse.

Le Premier ministre a également souligné que le respect des droits de l’homme, dans un contexte aussi instable, ne peut être abordé avec des approches dépassées. « Aujourd’hui, l’État n’a plus le monopole de la violence, surtout dans notre région. D’où la nécessité d’approfondir les enquêtes pour établir les responsabilités avant toute affirmation », a-t-il martelé.

Enfin, Amadou Oury Bah a affirmé que ni le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) ni le gouvernement n’auraient intérêt à compromettre les avancées réalisées depuis le 5 septembre 2021.

A suivre…

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BAMCE
BAMCE
8 mars 2025 06:59

« cet aveu pour le moins surprenant du Chef du Gouvernement… » il sera bientôt limogé et mis à la disposition de la CRIEF.
Il sait que son concurrent Ousmane Gaoual est en embuscade et il ne lui fera pas de cadeau avec cet aveu….