L'opposition guinéenne a tenu ce mercredi son meeting sur l'esplanade du palais du peuple à Conakry. Ils étaient des centaines, les militants de l’opposition à avoir répondu à l’appel de leurs leaders, brandissant des pancartes aux slogans hostiles au pouvoir : « Alpha Ebola », « A bas le régime d’Alpha Condé », « Alpha dictateur », « A bas la CENI », « nous voulons le départ d’Alpha Condé »…a constaté Gbassikolo.com
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Comme annoncé, les opposants ont dénoncées la gestion du processus électoral et la mal gouvernance dans le pays, tout en promettant de poursuivre les manifestations jusqu’à la satisfaction totale de leurs exigences. ‘’Nous sommes dans une situation de blocage totale’’, a déclaré M. Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition.
Il a rappelées les principales revandications de l’opposition à savoir : la reforme de la CENI, la reprises du recensement général de la population et la question de l’operateur technique électoral qui aurait été recruté dans des conditions obscures. Il a ajouté par ailleurs que l’opposition va exiger que et que les élections communales se tiennent avant la présidentielle. ‘’Nous refusons aussi que les maires, les conseillers communaux soient nommés. Et Les manifestations ne s’arrêteront que lorsque nos revendications seront prises en compte, a-t-il promis
Ce fut le tour de quelques leaders de petits partis de s’exprimer devant des militants en liesse.
Prenant la parole, le president du Bloc liberal Faya Milimono a invité le président Alpha Condé de suivre les conseils qu’il avait donné à son ami Blaise Comparoré Sinon, dit-il, "les guinéens savent mieux faire que les Burkinabé », a-t-il prévenu. Et d’ajouter, si la Haute cour de justice avait été mise en place, Alpha Condé serait jugé pour parjure", promet Faya Millimouno.
Pour M Ibrahima Sila BAH du PGRP, « les guinéens doivent extirper « Ebola, la division et la gouvernance du Pr Alpha Condé » qui selon lui, constituent « les virus qui minent le pays ». Pour M. BAH, « le stade du 28 du septembre doit être rebaptisé stade de la liberté ».
Pour de nombreux observateurs, l’opposition « n’a pu mobiliser grand monde, contrairement à ce qu'on a l'habitude de voir». Un situation que certains attribuent aux craintes de contagion du Virus Ebola.
Pour le chef de file de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, la foule a été tout simplement « empêchée au niveau du siège du Rpg Arc-en-ciel » où dit-il, les forces de l'ordre ont de mâter ses partisans.
Même son de cloche de la part de Faya Millimono. Selon lui, " des hommes en uniforme nous ont jeté les projectiles", ajoutant qu'près leur passage, "le reste de la foule a été empêché de rejoindre les lieux du meeting".
Pour ce partisan de la mouvance, "les militants de l'opposition ont tout simplement compris qu'ils ont à faire à des profitards égoistes qui se soucient très peu du sort de la population. Sinon, toute personne responsable et patriote devrait éviter d'exposer ses militants aux risques que representent les regroupements de masses en ces temps d'épidémies"
S'il n'y a pas eu de pertes en vies humaines lors de ce meeting, on fait état d'une dizaine de personnes, dont plusieurs gendarmes et des civils blessées ce mercredi à Conakry dans des heurts entre des opposants et les forces de l'ordre a-t-on appris auprès des manifestants, de la sécurité et d'une source médicale.
M. Cellou Dalein Diallo, a parlé de deux civils blessés par balle. Une source médicale à l'hôpital Ignace Deen de Conakry a dit à notre confrère de l'AFP avoir admis dans son établissement un étudiant blessé par une arme de feu et qui souffre d'une fracture ouverte du tibia et du péroné.
Le porte-parole du gouverment a de son côté fait état de quatre gendarmes et un civil blessés par balle et des biens dont des maisons et des véhicules ont été saccagés après la réunion de l'opposition, selon des témoins.
A noter enfin, l’absence remarquée du leader de l’UFR M. Sidya Touré.
Nous y reviendrons