Davos, 22 février 2015 – Accompagnée du secrétaire général du FMI, de son chef de cabinet et du responsable de la communication de l’organisation financière internationale, Mme Christine Lagarde était en audience cet après-midi du 22 janvier chez le président Alpha Condé pour exprimer la volonté de son institution d’accompagner la Guinée vers une sortie de la crise sanitaire Ebola et appuyer ses nouveaux plans de développement.
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Le Fmi gère avec la Guinée un programme triennal qui s’achève à la fin du mois de février 2015 et prévoit un nouveau cadre pour accompagner le pays dans ses efforts de reconstruction post-Ebola. Le président Alpha Condé au cours de l’audience a souligné à ses interlocuteurs : « Nous souhaitons prolonger avec le FMI, l’expérience en 2015, tout en souhaitant la souplesse et la flexibilité dans les prêts concessionnels, notamment dans les secteurs comme les infrastructures et l’énergie, également nous comptons sur cette institution pour agir en faveur de l’annulation de la dette bilatérale de certains pays membres. Celle-ci s’élève aujourd’hui à 3 milliards de dollars pour les trois pays, la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia ».
Au staff du FMI, le président guinéen a rappelé l’engagement de la Guinée dans un programme de 60 jours pour éradiquer totalement la maladie Ebola, tout en restant vigilant sur la période de décrue. Ensemble, les deux délégations ont procédé à un passage en revue des questions liées à la crise sanitaire et au redressement économique, parce que 32 organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, opèrent en ce moment en Guinée, « chacune avec ses habitudes », complète le président Condé. Mais fort heureusement, le virus recule, la chaine de contamination est coupée, les médecins travaillant sur le terrain harmonisent mieux leurs stratégies et se mettent d’accord, la communication passe mieux. Il faut reconstruire un système sanitaire fragilisé par la crise, il faut vaincre les réticences. Le Fmi se réjouit du constat : « aucun malade souffrant d’Ebola n’est parti de Guinée grâce aux dispositions techniques mises en place par les autorités guinéennes. A présent, il faut travailler au retour des investisseurs ».
Madame Christine Lagarde est optimiste : « Je suis très fière de la collaboration avec la Guinée sur le plan bilatéral, même si j’étais un peu agacée (plaisante-t-elle : NDLR) par le fait qu’on ne parle pas beaucoup des actions du FMI en direction de la Guinée, alors que notre volume de soutien est très important sur le plan financier ».
Dès la fin du mois de février 2015, le Fmi prévoit un engagement plus élevé, de nouvelles mesures importantes arriveront après le conseil d’administration. Des mesures qui s’ajoutent aux efforts déjà réalisés en faveur de la Guinée.
Le Bureau de Presse de la Présidence