Un problème sans solution est un problème mal posé, disait l’autre. A ce XXI siècle, un problème ne doit pas se poser en terme de comparaison, ni en celui d’approximation. Il doit se reposer sur un principe ou étude scientifiquement élaborée. Est-ce qu’il était nécessaire d’aller en grève parce que les autres ont baissé ou monté le prix du baril ?
{jcomments on} La question responsable me semblait être la suivante : La Guinée est-elle en mesure de diminuer le carburant ? Quels seront les impacts positifs ou négatifs de cette diminution ?
Les syndicalistes avaient besoin de six jours de grève pour réaliser ce qu’ils pouvaient comprendre en six minutes ? Avec peu d’informations, ce qu’on pouvait comprendre avant, on le comprend toujours après. Il était plus judicieux de comprendre avant les six jours, qu’après les six jours. J’exhorte aux syndicalistes de se mettre à jour afin d’éviter d’être lents en compréhension. Car, parmi les fléaux qui ralentissent l’Afrique, l’humeur et la lenteur d’esprit font partie. De l’Afrique des indépendances à l’Afrique de 2016, quand nous retirons la mauvaise humeur qui a souvent freiné son élan, j’ai une certitude mathématique qu’Elle allait être à plusieurs pas de la position qu’Elle occupe aujourd’hui. Les multitudes grèves conduisant aux dégâts matériels, aux dégâts immatériels, aux dégâts consécutifs, aux dégâts confondus et même aux dégâts humains, sont généralement dus aux mouvements d’humeur. Nous ne sommes plus à un monde où les problèmes se résolvent avec de simples verbes ou avec les humeurs, mais plutôt avec le savoir, le savoir-faire et le savoir faire- être. L’éloquence est une vieille méthode qui servait. A présent, nous sommes dans un monde d’algorithme, où tout se résout avec des formules. Une page avec des données et précisions statistiques vaut mieux que cent pages avec la littérature. Il est plus facile de résoudre les problèmes avec des diagrammes qu’avec les mots. Le monde est un schéma, schématisons nos problèmes. Vivement des syndicalistes qui schématiseront les données !
Pour finir, je pense et dis ceci : le grand combat est celui qui garantit le futur. Mais, un combat qui voile le présent pour paralyser le futur dans un futur proche, est un combat que les avertis observeront avec précaution.
Pr. Guillaume Hawing