J’accuse! (par Ibrahima SANOH)

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Je ne suis pas geignard, c’est le contraire de mon caractère. Je n’écris pas pour chercher les faveurs d’un homme, d’un régime. J’écris pour rassembler, pour refaire une nouvelle arche d’alliance entre l’Etat de Guinée et ses citoyens. Si c’eût été à la recherche du lucre, j’eusse écrit des livres de diversion ou parlé de fiction et, sans contention.

Je ne suis pas égotiste. Je n’aime pas la lumière crue, mais ne la fuit pas pour autant.   J’aime la justice et ma passion étant la vérité, je ne peux la taire. Je ne crois pas avoir le monopole de la vérité. Je ne tairai pas ma vérité. Je ne me tairai pas. Je n’ai aucun mal à refréner, seulement je déteste l’hypocrisie.

Je ne suis pas déçu. Je n’ai rien attendu et ne suis pas attentiste. Je suis un éternel optimiste. Et comme l’optimisme rime avec responsabilité, je ne veux pas parler d’hommes, je ne vous connais pas. Je veux parler de pratiques, je les accuse.

Je veux attirer l’attention de l’opinion nationale sur un conflit d’intérêt, nous en avons de trop dans notre pays. Je voudrais parler avec autant de simplicité que le puis de l’acte de sabotage dont j’ai été victime le 8 mars 2018 .

En cette année où Conakry abrite l’évènement Capitale Mondiale du Livre, aucun éditeur sérieux ne peut organiser une cérémonie de présentation et de dédicace d’un livre sans que le Commissariat Général de Conakry Mondiale du Livre n’eût été informé.

Peut-on, d’ailleurs, faire des cartes avec le logo de l’institution sans qu’elle n’eût été avertie et que cela ne constituât une escroquerie ?

Sans nul doute la SAEC (Société Africaine d’Edition et de Communication) du Professeur Djibril Tamsir NIANE vous a informé et associé à cet évènement. Vous avez donné votre assentiment, avez fait les cartes. Et, ce n’est pas un péché de vous être associés à la cérémonie des expositions des photos. Les deux évènements devaient se tenir avec un décalage horaire, ce qui dénote d’une bonne programmation et d’un éclectisme à saluer.

Vous avez accepté que la SAEC présente son ouvrage édité à la Maison des Ecrivains. Peut-on y tenir une activité sans que le Président des Ecrivains – à qui le Professeur NIANE m’a chargé de remettre une copie autographiée de mon livre dès sa parution -, n’eût été informé ? Sans que ce dernier eût informé le commissariat général de Conakry Capitale Mondiale du Livre , les médias et les Ecrivains ?

En organisant une autre activité le même jour, celle de l’exposition des photos, vous avez voulu montrer que vos activités sont diversifiées. Seulement, vous avez boudé l’évènement de la SAEC. Aucun de vos commissaires n’y était présent ni avant ni pendant la cérémonie de présentation du livre «  Pour une Réconciliation Nationale en République de Guinée ». Le Commissariat Général n’a nullement communiqué sur cette cérémonie. Il a choisi de parler d’une et d’éluder une autre . Il a œuvré à ce que l’opinion ne retienne que la cérémonie d’exposition des photos. Ce qu’il a fait à dessein.

Je sais pourquoi et j’accuse. La SAEC est un concurrent de L’Harmattan- Guinée. Le P-DG de l’Harmattan- Guinée est le Commissaire Général de Conakry Capitale Mondiale du Livre. Pour le P-DG de l’Harmattan-Guinée, qui profite de cet évènement dont il s’est fait le chantre : il faut se faire jucher sur les épaules de géants et étouffer les autres maisons d’éditions, il faut tout pour lui tout seul  et ne rien laisser aux autres. Pour lui, parler de l’évènement de la SAEC, c’est faire une publicité et, gratuitement, pour un concurrent. Pourtant, les fonds qu’il utilise ne sont les siens. Quid de l’abus des biens sociaux ? C’est pour cela, lui qui sait aux moyens de quelques billets de banque ranger quelques hommes à prix bas de ses côtés, a boudé et a fait bouder notre événement, l’évènement sans nul doute plus important que l’exposition de photos. Nous parlions de la Guinée, de la paix et de réconciliation nationale. Cela s’appelle : le conflit d’intérêts !

On ne peut pas profiter, Monsieur SansyKaba Diakité, d’un tel grand évènement devant faire la promotion du livre en Guinée, de Conakry la Capitale du Livre, pour renforcer un monopole devenu discriminant. On ne peut pas se servir des autres, de leurs images pour se faire le chantre d’une cause qu’on trahie. Cela s’appelle : l’imposture !

Vous avez dit avec d’autres de vos commissaires que le Professeur NIANE n’est pas célébrer. Ce qui est vrai.  S’il ne l’a toujours pas été, c’est que vous et vos amis, ne voyez pas cela du bon œil. C’est qu’il a un hiatus entre vos dires et vos actes.

Vous avez saboté notre évènement et avez trahi l’esprit de Conakry Capitale Mondiale du Livre. Tout ce que vous avez fait procède d’un calcul. La vérité finira par apparaître au grand jour.

En portant mes accusations, je sais ce à quoi je pourrais m’exposer. Ce n’estqu’un choix, le mien, pour hâter l’exposition de la vérité. Votre Harmattan-Guinée a trop profité de cet événement au grand détriment des autres maisons d’édition. C’est volontairement que je m’expose pour dénoncer vos conflits d’intérêt et votre esprit de nuisance sociale.

Qu’importe le bénéfice d’un tel acte de sabotage ! Est-ce que l’intérêt d’une minorité à la main accaparante vaut la peine de trahir cette noble cause ?

Notre mal, s’est d’avoir cru en la Guinée et en la paix vraie. C’est d’avoir écrit sur la réconciliation et avec courage. C’est aussi d’avoir préféré à l’Harmattan-Guinée la SAEC, c’est d’avoir préféré le grand Professeur NIANE, pionnier de l’édition privée en Guinée aux arrivistes. C’est aussi d’avoir touché les intérêts de quelques hommes se croyant indispensables. J’ai cru qu’un citoyen, bon ou mauvais, devait donner à son pays un travail dont il s’est acquitté le moins maladroitement. J’accuse !

J’ai parlé au Ministre de l’Unité et de la Citoyenneté. Je lui ai convié à un échange et à nous honorer de sa présence à notre cérémonie de présentation. A mes messages, il ne pipa mot. A mes appels, il a toujours chichement répondu : « Je te réponds plus tard ». Plus tard, il le fera. Oui, un jour. J’accuse !                                                                                          

Ibrahima SANOH,

Citoyen guinéen, Ecrivain- Auteur.

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Nfamara
Nfamara
12 mars 2018 15:15

Le refus de retourner au bercail.

Nfamara
Nfamara
12 mars 2018 15:07

Tout à fait Mr Traoré, ce phénomène explique dans une large mesure le refus de nombreux compatriotes compétents et intègres au bercail.Dans une véritable nation, le mérite constitue le seul critère valable de choix des cadres.Les valeurs universelles sont considérés comme des exceptions en Guinée.Le mini génocide perpétré par la soldatesque de la junte militaire du Cndd, le 28 Septembre 2009, dans le stade du même nom, est considéré par certains, pour des raisons inavouables comme un minable détails de l’histoire.Par cynisme, ils nient les multiples cas de viol à ciel ouvert et les charniers et autres fosses communes où… Lire la suite

Traoré
Traoré
11 mars 2018 00:17

@ Mon frère Nfamara.
L’inversion de la pyramide, ça vous dit quelque chose ?
Bien à vous.

AOT Diallo
AOT Diallo
10 mars 2018 20:14

Wow, ça c’est une baffe numérique qui appelle a réfléchir sur toutes les tares de notre pays.
Cette fois en voici qui n’est pas politique…

Nfamara
Nfamara
10 mars 2018 20:00

Prenons notre mal en patience, le pays est pris en otage par un segment de cadres véreux hostiles à la diversité et à l’émulation.La Guinée demeure un pays de paradoxes, autrement, au regard du parcours du professeur DT Niane, de minables écrivains de l’accabit de Sansi Diakité ne devraient guère ravir la vedette à cette sommité Écoeurant….