Depuis son annonce à Ouagadougou, le 19 Juin 2015, l’Alliance politique envisagée entre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et les FPDD de Dadis Camara, ne cesse de provoquer des réactions. Les dernières en date, restent certainement celles très embarrassantes de Madame Bah, épouse d’une des victimes des massacres du 28 septembre et l’ONG Human Right Wacht. Tout en réitérant la solidarité de son parti aux victimes des évènements du 28 septembre pour que justice soit faite, le leader de l’UFDG a fustigé «l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques »…
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« Nous avons réitéré notre solidarité aux victimes des évènements du 28 septembre pour que justice soit faite. Elle va continuer son court. Mais nous sommes contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. « si vous ne faites pas ça on va juger tel, si vous faites ça on va renoncer ». C’est ce que le Gouvernement veut faire. On n’est pas d’accord. On veut une justice indépendante, objective qui va mener des enquêtes sérieuses, situer les responsabilités et condamner les coupables. Nous ne renonçons pas à ça ».
Aux ONG qui ont interpelé les candidats aux prochaines élections présidentielles à faire du renforcement de l’Etat de droit et la fin à la culture de l’impunité, leur sacerdoce :
« Je tiens à préciser que sur les évènements du 28 septembre, nous avons toujours appelé à ce que la justice joue son rôle. Notre parti a perdu beaucoup de militants. Beaucoup de nos femmes, de nos militantes ont été humiliées. Nous ne renonçons pas à ce que la justice soit faite. M. Dadis Camara a souhaité aussi que la justice soit faite. Il a dit qu’il est prêt à apporter sa contribution pour la manifestation de la vérité dans ces évènements. Il y a la justice et la politique. Nous voulons avoir une alliance avec le parti dont il est le président. Dès lors que nous avons constaté qu’il est pour l’alternance, qu’il est pour la justice, qu’il est contre le tripatouillage du fichier, l’inversion des élections communales, la tribalisation du débat politique, je pense que nous avons suffisamment d’objectifs partagés qui peuvent justifier la conclusion d’une alliance politique avec son parti qui est régulièrement agrée ».